Antoine Griezmann France Croatia World Cup Final 15072018Gettyimages

Deschamps, Griezmann, Mbappé…Les réactions après France-Croatie (4-2)

Vingt ans après son premier sacre, l'Equipe de France est allée remporter ce dimanche son deuxième titre mondial. En finale, la sélection de Didier Deschamps a pris le dessus sur la Croatie (4-2), malgré une opposition compliquée et une maitrise relative. Mais, au coup de sifflet final, les Tricolores n'avaient que faire de la manière. Ils étaient champions du monde et c'est tout ce qui comptait. Au micro des différentes chaines, ils ont fait part de leur fierté et de leur immense bonheur.

Didier Deschamps (sélectionneur de l'Equipe de France sur TF1) : "C'est tellement beau. C'est merveilleux. Pour les joueurs, car c'est une génération. Il y en a qui sont champions du monde à 19 ans. Il faut prendre (…) On n'a pas fait un énorme match aujourd'hui, mais on a montré beaucoup de qualités mentales. Et on a mis quatre buts quand même. C'est mérité et je suis super heureux pour ce groupe-là. Car on est parti de loin, et ça n'a pas toujours été toujours simple. Mais à force de travail, ils sont sur le toit du monde. Pour quatre au moins (…) J'égale Zagallo et Beckenbauer ? Je ne suis pas aussi bon technicien qu'eux, du moins sur le terrain (rires). Mais je ne pense pas à moi. Il y a la fierté quand on atteint des objectifs. Ca nous a tellement fait de mal de perdre ce titre de champion d'Europe il y a deux ans. Ça nous a servi aussi. Aux joueurs et à moi. Car ça a été important de désacraliser ce moment. C'est les joueurs qui ont gagné les matches. Il y a beaucoup de travail. C'est le sacre suprême et c'est merveilleux (…) Un mot aux Français ? On les aime et on est fier d'être Français. On se retrouve demain. Vive la république".

Antoine Griezmann (attaquant de l'Equipe de France sur TF1) : "Je ne sais pas où je suis ! Je suis très heureux. Ca a été un match très difficile car la Croatie a fait un grand match. Nous, on est entrés timidement. Après, on s'est lâché petit à petit et sur des contres on a réussi à faire la différence (…) Je suis très heureux. C'est un kiff. On a hâte de soulever la Coupe et la ramener en France (…) Marquer en finale ? J'en suis heureux. J'ai hésité de faire la panenka. J'espère dormir avec la Coupe".

Kylian Mbappé (attaquant de l'Equipe de France sur TF1) : "Je suis très content. J'avais affiché mes ambitions collectives au début de la Coupe du Monde et c'était de la remporter. La route a été longue. Mais ça a valu le coup. On est champions du monde. Et on est très fiers (...) La vie du champion du monde, c'est la vie qu'on voulait. On est fiers de pouvoir rendre les Français heureux et conscients qu'on avait ce rôle-là. Qu'ils oublient tous leurs problèmes (...) Premier champion de moins de 20 ans depuis Pelé ? C'est bien. On joue pour ce genre de choses. J'ai toujours dit que je ne voulais pas être de passage dans le football. Etre champion du monde, c'est super et un passeport pour continuer à travailler. Et à faire encore mieux, même si c'est déjà bien (...) Mon but ? C'est super, surtout qu'il nous permet de prendre le large. On a su garder le score".

Olivier Giroud (attaquant de l'Equipe de France sur TF1) : "On a fêté ça dans les vestiaires avec le président, Mr Emmanuel Macron, Vladimir Poutine et la présidente croate. Là on va profiter. Là, c'est l'euphorie dans le vestiaire et j'ai hâte de les retrouver (...) J'étais sur le banc les 10 dernières minutes, à discuter avec les mecs et on ne réalisait pas encore. On n'a pas voulu se lever trop vite. Et dans le temps additionnel, on s'est levé. Après, j'ai couru partout. J'ai pris Adil Rami dans mes bras, on s'est mis par terre et j'ai craqué. Parce que c'est tellement d'émotions, un rêve de gosse et tellement de travail pour arriver jusque-là. Tous ensemble, un groupe et le staff. C'est quelque chose d'extraordinaire qu'on a réalisé. On est tellement fiers. Pour nos proches et pour les Français. C'est une belle page qu'on a écrite pour l'histoire du foot français (...) J'ai promis de me raser la tête si on devient champion du monde ? Oui, je vais le faire, juste après le baptême de mon enfant, le 22 juillet".

Paul Pogba (milieu de terrain de l'Equipe de France sur TF1) : "La deuxième étoile est venue s'installer tout près de la première. Très gentiment. Elle est là, très belle. J'espère qu'on a fait vibrer la France. J'espère que vous êtes fiers de nous. Merci encore ! Franchement c'est extraordinaire. C'est un rêve de gosse qu'on a réalisé. Aujourd'hui, je n'ai plus de voix (...) Ce que je leur ai dit avant le match ? J'ai juste dit à tout le monde qu'on est à 90 minutes de réaliser notre rêve. De rentrer dans l'histoire à vie, et de faire vibrer la France. Les gars on peut le faire et on doit le faire ! Il y a deux équipes et il y a une Coupe et on ne va pas laisser une autre équipe prendre la Coupe. Et le résultat était superbe".

Hugo Lloris (gardien de l'Equipe de France sur TF1) : "Mes copains ont quelques verres d'avance car j'étais au contrôle antidopage. Mais bon, on va vite les rattraper (...) On a hâte d'être à demain, et on va fêter ça entre nous. C'est beau de voir les Français unis dans la joie, avec le sourire et les larmes. C'est comme ça qu'on aime voir notre pays et le football a ce pouvoir. On a réussi à faire les choses bien, on a beaucoup de mérite et on peut être fiers de ce qu'on a fait. Ma boulette ? Le plus important c'était l'arrêt à 1-1. A 4-1, il y a eu un petit relâchement. Ca reste anecdotique. Et maintenant, on va profiter. Soulever le trophée comme capitaine ? C'est un grand privilège. Et je remercie tous mes coéquipiers de m'avoir permis de soulever ce trophée. Il y avait toute ma famille dans les tribunes. C'est pour ça qu'on joue au football et c'est une très belle réussite. Je suis un peu ému". 

Lucas Hernandez (défenseur de l'Equipe de France, zone mixte) : "On est champions du monde donc on va faire la fête. Demain on sera sur Paris et on va continuer à faire la fête et mardi pareil, on va pas arrêter pendant toutes les vacances. La montée de Kylian Mbappé ? Oui j'étais un peu mort, mais je me suis dit qu'il fallait monter. J'ai vu Kylian tout seul et je lui ai fait la passe et voilà. Je peux vous dire que je suis très heureux d'être champion du monde. Si j'ai fait le bon choix en choisissant la France ? (rires)".

Steven N'Zonzi (milieu de terrain de l'Equipe de France) : "Y avait plus de pression que d'habitude, mais à partir du moment où on entre sur le terrain, on est juste concentrés pour aider l'équipe, on donne tout. Parce qu'on sait que des matches comme ça on ne rejouera peut-être plus (…) Ce que Deschamps nous a apporté ? C'est le coach, et qui dit coach dit guide et aussi celui qui nous pousse tous les jours à l'entrainement, qui trouve les bons mots pour qu'on reste concentrés et qu'on ne s'enflamme pas. Il nous a aidé à aller au bout (…) Le président Macron a trouvé les bons mots. Mais c'est facile pour lui, il a l'habitude. Il nous a félicité et nous a dit que c'était juste énorme (…) C'est difficile d'évoquer le futur après avoir gagné le Mondial. Il faut célébrer et penser au moment présent. On profite. Mais c'est sûr que c'est une génération jeune. Griezmann ? Il n'y a pas de mots. Les actions parlent pour elles-mêmes. C'est dans les grands matches qu'on reconnait les grands joueurs".

Antoine Griezmann (attaquant de l'Equipe de France, zone mixte) : "C'est vrai qu'au début de la compétition j'étais un peu fatigué par la préparation. Après j'avais l'envie et je suis très heureux. Oui, j'ai pleuré à la fin du match, car je voyais mon père, qui m'a laissé partir à 13 ans, ma mère aussi et c'était pas facile pour eux. Je voyais ma femme qui est là même dans les moments difficiles, ma fille aussi était là donc c'était beaucoup d'émotion. Le coach, il savait comment la gagner cette coupe. Il a toujours été juste tactiquement et il a été présent. On a très envie d'ariver en France et de fêter avec les Français et voilà je pense que tout le pays est fier d'être français et nous aussi. Ca va être beau. Les critiques qui disent que je suis juste une bête de marketing ? Je peux comprendre, car on me voit toutes les dix minutes dans des spots publicitaires, j'en suis désolé, mais je veux qu'on me connaisse et que tout le monde soit fier de moi. On est champions du monde, c'est le plus important".

Adil Rami (défenseur de l'Equipe de France) : "C'est les joueurs et le groupe. Je n'ai jamais vu un groupe pareil. C'était top de voir la musique au sein du groupe France avant la finale. Tout le monde chantait et dansait. Dans le vestiaire, il y a eu de la concentration. Paul Pogba, je ne sais pas comment, mais il est devenu un leader et il nous l'a prouvé. C'est un joueur technique, qui a beaucoup de talent, mais il a su se battre défensivement. C'est lui qui a montré le chemin. Mais tout le monde a assuré. Il y a eu de la maturité, mais aussi de la jeunesse et de l'insouciance. Ces gamins-là jouaient un tournoi de quartier, tellement ils étaient relaxés. Ils s'amusaient et rigoler".

Kylian Mbappé (attaquant de l'Equipe de France) : "Pelé, il a marqué l'histoire de football. Moi, j'essaye de suivre mon chemin. Je ne suis qu'au début. J'essaye de jouer comme je l'ai toujours fait. Aujourd'hui, je bats des records. Marquer, c'est toujours particulier. Mais j'ai toujours travaillé pour arriver à des moments comme ça. Mais ce n'est pas la fin. Il faut continuer, car j'ai l'ambition d'aller plus loin. Là où mon potentiel me le permet. Gagner une Coupe du Monde aussi jeune ça vous entrouvre beaucoup de portes. Ce qui m'a fait penser qu'on pouvait la gagner il y a deux mois ? Il faut y croire. Les qualités ne suffisent pas toujours, mais c'est une base. Dans une compétition comme ça, ce ne sont pas les plus beaux qui gagnent parfois, mais ceux qui y croient le plus. Et nous on y croyait dur comme fer. Au début, cela pourrait paraitre hautain, mais on y croyait. Et il fallait le montrer (…) Je suis très content. Mais on est tous dans des cas différents. Comme, par exemple, Adil Rami qui a travaillé toute sa carrière pour arriver à cette finalité, moi je ne suis qu'au début. J'ai toute une histoire à écrire. Le Ballon d'Or ? C'est sûr que la Coupe du Monde joue en ma faveur, mais je ne pense pas trop à ça".

Propos recueillis par Julien Quelen à Moscou

Publicité

ENJOYED THIS STORY?

Add GOAL.com as a preferred source on Google to see more of our reporting

0