Claude Puel Leicester City 2018-19Getty Images

Claude Puel n'écarte par un retour en Premier League

Depuis environ deux mois, Claude Puel est un entraineur au chômage. Alors qu'il s'apprêtait à boucler sa première saison pleine à Leicester, le technicien français a été prié de faire ses valises pour insuffisance de résultats. Un limogeage qu'il avait un peu vu venir, et qui était aussi son deuxième en Angleterre. Un an auparavant, il avait été poussé vers la sortie par Southampton.

Dans un entretien accordé à l'Equipe, Claude Puel est revenu sur ses deux expériences oure-Manche. Même si celles-ci se sont mal terminées, il ne les considère pas comme des échecs. "Faire un an en poste en Premier League, c'est déjà très bien, a-t-il affirmé, prenant pour exemple d'autres managers reconnus ayant fait de courts passages sur les bancs de PL. Antonio Conte est arrivé à Chelsea (en 2016) avec un pedigree derrière lui, il avait été sélectionneur de l'Italie, il a gagné un Championnat et une Cup  et Chelsea ne l'a pas maintenu. Pareil avec (Manuel) Pellegrini, quand il a été limogé de Manchester City. Ici, c'est très costaud. Même quand tu as gagné une Coupe d'Europe, tu te fais licencier. Ça fait partie du jeu. Trois mauvais matches peuvent suffire à fâcher le propriétaire".

L'ancien entraineur de Nice croit savoir pourquoi lui a-t-on indiqué la porte de la sortie. Selon lui, son côté formateur et ce souci de faire bien jouer son équipe, quitte à perdre des points, n'a pas plu à tout le monde. "Ça fait partie du boulot. Quand je signe dans un club, je m'investis dans un projet et j'essaie de l'amener à son terme. Il y a parfois des incidents de parcours ou de l'incompréhension, a-t-il assuré. Ou simplement, à un moment donné, les résultats ne sont pas assez bons. La Premier League est très exigeante sur les résultats, la notion de construction n'existe pas là-bas. Je suis ambitieux et je ne conçois pas ma fonction sans le développement d'une équipe et des joueurs. Il fallait un minimum de construction. Après, ces concepts sont partagés ou ne le sont pas".

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"Dans une équipe qui joue de longs ballons, je ne conçois pas de ne pas apporter mon style"

D'après la presse anglaise, si Puel a été viré c'est parce que le cadres des Foxes ont eu sa tête, en demandant son départ. L'intéressé n'est pas dupe, mais il n'est pas aigri pour autant. Il sait que c'est la loi du milieu : "Quand on sort des joueurs de leur confort ou qu'on leur demande autre chose, il y a des tensions. Ça peut toucher deux ou trois joueurs mais, après mon départ, j'ai reçu une quinzaine de messages de joueurs auxquels je ne m'attendais pas. Je m'entendais super bien avec des joueurs qui sont aujourd'hui en Espoirs, ou titulaires en équipe d'Angleterre".

Puel n'a pas eu la possibilité d'aller au terme de ces deux dernières missions. Mais il en faut plus pour se décourager. Et aujourd'hui, il est prêt à replonger, y compris en Premier League si on lui en offre la possibilité. "On verra bien où j'irai mais ce sera en Europe. Après, refaire un travail de fond, comme à Southampton et à Leicester, qui serait observé dans la défiance, du genre "mais qu'est-ce qu'il fait là ? Qu'est-ce qu'il nous change ?", je ne sais pas si ce serait une bonne idée (…) Moi, si je repars avec une équipe avec un jeu direct et des longs ballons, je ne conçois pas de ne pas apporter ma patte et de ne pas changer son style (…) Je suis attiré par l'étranger mais il faut parler la langue. Donc ce serait plus l'Angleterre ou l'Espagne. Je ne suis pas fermé à la Ligue 1 mais la taille du club est importante et il n'y a pas beaucoup de places disponibles. S'il faut rester quelques mois de plus dans ma maison, près de Monaco, ça ira, je tiendrai".

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