L’UEFA a été secouée le mois dernier par l’annonce de la création de la Superligue par 12 clubs dissidents. Au final, ce projet est mort-né et les instances du football européen ont pu souffler et revenir à leurs occupations.
Aleksandr Ceferin, le président de l’UEFA, s’est exprimé sur cet épisode dans un entretien à L’Equipe. Il a d’abord indiqué que c’était un mal pour un bien : « J'ai été désolé le jour où j'ai appris la création de la Super Ligue, au terme d'une conspiration menée par quelques clubs. Mais, finalement, c'est très bien que cela soit arrivé, car cela a clarifié la situation du football européen. J'ai vécu un grand stress, mais au bout du compte les choses sont rentrées dans l'ordre. »
Ensuite, à la question s’il craint qu’un nouveau projet de ce genre voie le jour dans un futur proche, sa réponse a été la suivante : « Il ne faut jamais dire jamais. Mais je pense que ce projet ne sera pas remis sur la table au moins dans les dix ans à venir ».
Le Slovène a ensuite évoqué le cas des trois clubs qui restent toujours attachés à la Superligue et qui viennent de faire objet d’une procédure disciplinaire : « Pour l'ensemble de la « famille » du football, leur attitude est choquante et inacceptable. »
Des rumeurs ont suggéré que Gianni Infantino, le président de la FIFA, avait soutenu la création de la Superligue. Ceferin veut croire que ce n’est qu’une simple invention sans le moindre fondement : « Il m'a dit que ni lui ni personne à la FIFA n'avait participé à des réunions avec les clubs qui préparaient la Super Ligue, qu'il ne savait rien de ce projet et qu'il ne l'avait donc pas soutenu. Je n'ai pas de raison de ne pas le croire. Aucun président de la FIFA ne peut soutenir un tel projet (…) Il m'a dit que non. Si nous avons des preuves de ces conversations, je serai en mesure de les commenter. »
Ceferin favorable à un Final 4 en Ligue des Champions
Enfin, Ceferin s’est aussi exprimé sur la nouvelle formule de la Ligue des Champions. « La réforme est autant en faveur des grands clubs que des petits, a-t-il tonné. Ils auront tous plus de matches. C'est toujours tentant de voir des théories conspirationnistes, mais c'est faux. La compétition sera plus intéressante ».
Et pour ce qui est de l’idée d’un Final 4 à partir des demi-finales, le successeur de Michel Platini a confié : « Nous en discutons, mais ce n'est pas décidé. Nous avons aimé le « final 8 », l'année dernière au Portugal. Mais un « final 8 », c'est sur deux semaines et c'est trop. Pour « un final 4 », après 2024, il y a des avantages et des inconvénients. D'un côté, cela peut être un événement fantastique avec une semaine consacrée au football agrémentée d'autres événements comme des concerts. Mais on perd des matches, notamment à domicile, pour les clubs. Les télévisions auraient également moins de rencontres. Il y a des questions financières et de marketing à régler. Mais moi, personnellement, j'aimerais que cela se fasse. Je suis en faveur d'un « final 4 » en Ligue des champions. Cela pourrait être formidable. Et efficace en termes de revenus si c'est bien fait. Mais il faut que chacun donne son point de vue. »




