Quel est votre sentiment sur cette défaite avec deux visages montrés par l'Équipe de France ?
En première période nous étions crispées, les joueuses se sont un peu plus libérées au retour des vestiaires. Sur l’ensemble du match, nous avons eu la mainmise sur le jeu, notamment en seconde période mais ça n’a pas suffi malheureusement.
Selon vous, où votre équipe n'a pas été en réussite face aux États-Unis ?
À partir du moment où vous perdez, c’est que vous n’avez pas été assez efficaces. Notre plan de jeu pour les contrer a parfaitement fonctionné. On a manqué de justesse dans nos choix et techniquement. Même en amenant le ballon sur les côtés, nous n’arrivions pas à centrer. C’était compliqué puis on a encore vu quelques joueuses en deçà de leur potentiel. Quand on n’est pas à 100% c’est difficile, encore plus contre les États-Unis.
"Je ne suis pas du genre à renoncer."
Que s'est-il passé sur le premier but de Megan Rapinoe ?
L’idée c’était de ne pas encaisser de but trop rapidement. Les statistiques disaient que cette équipe était très performante dans le premier quart d’heure. On a fait une erreur d’inattention que l’on paye cash. Ce que les Américaines nous ont encore appris ce soir, ça s’est joué sur un détail.
Comment voyez-vous votre avenir personnel à la tête de cette sélection ?
Je ne suis pas du genre à renoncer. Le président m’a fait confiance sur un bail assez long. La décision lui revient. J’ai du travail encore, beaucoup de choses à peaufiner. C’est un échec sportif, j’espère qu’on a gagné autre chose depuis le début de la compétition : le coeur des gens. J’espère que ça va aider notre discipline à franchir un pallier. Ce soir, nous ne sommes pas loin des États-Unis. Je suis depuis longtemps dans le circuit et je peux vous assurer que je n'ai jamais vu les États-Unis finir à cinq derrière. C'est un signe mais ce n'est pas encore suffisant.
Que faut-il améliorer alors pour faire passer un cap à cette équipe ?
Je ne vais pas me chercher d’excuses ce soir, ce n’est pas mon genre mais jouer les États-Unis, à domicile, ce n’est jamais un cadeau. Il nous manque du travail. Concernant mon staff, je n’ai pas de regrets. Bien sûr on va faire un bilan. Il faut laisser retomber la pression, ce n’est jamais bon de réagir à chaud.
En plus de la défaite en Coupe du monde, vous ratez la qualification aux Jeux Olympiques à Tokyo...
Les JO étaient un objectif secondaire et même en demi-finale, ça n’aurait pas suffi. On n’a pas beaucoup de regrets.
Propos recueillis par Adrien Mathieu.