C’était l’une des promesses de cette intersaison, un changement radical était annoncé dans le Forez. Après sept années de bons et loyaux services, Christophe Galtier laissait le navire vert à un nouveau capitaine, un certain Oscar Garcia dont les origines et le CV laissaient penser qu’une petite révolution allait se mettre en place.
Formé à Barcelone et à l’école de Cruyff, le profil a de quoi séduire. Pour l’instant, après trois rencontres, on observe des prémices de cette patte Oscar Garcia, au niveau de la possession, des combinaisons et du pressing. On met surtout en avant l’efficacité de cette équipe qui a remporté tous ses matches et n’a pas encore connu la défaite. Après les succès contre Nice, Caen et Amiens, le PSG va permettre de jauger un peu plus cette équipe stéphanoise dans sa capacité à jouer les premiers rôles ou non dans cette Ligue 1.
Si Christophe Galtier alternait entre le 4-3-3, le 5-3-2 et le 4-2-3-1, l’entraîneur espagnol semble privilégier la première option depuis le début de la saison. Avec les différentes recrues, cinq à ce jour, et l’effectif déjà présent, il veut s’orienter sur un entrejeu densifié qui est capable de quadriller le terrain tout en se projetant rapidement vers l’avant. Pour ce besoin, trois hommes apparaissent comme essentiels pour ce schéma : Ole Selnaes, Bryan Dabo et Assane Dioussé.
Ole Selnaes, la sentinelle juste
De l’ensemble de l’effectif stéphanois, le Norvégien est sans doute celui qui est la meilleure qualité de passe. Un détail qui n’a pas échappé au technicien catalan qui l’a installé à la base de son milieu, en pointe basse. Depuis son arrivée dans le Forez, Selnaes s’est montré irrégulier malgré des capacités évidentes. En 2017-2018, il semble plus à l’aise dans ce rôle où il distribue les bons ballons et multiplie les efforts défensifs.
Remplaçant sur la seconde partie de saison en 2016-2017, Selnaes est resté contrairement à Clément, Saivet, Lemoine ou Corgnet à son poste. "J’ai eu une fin de saison difficile parce que je ne jouais pas. Mais je savais qu’il allait se passer des choses, que le coach allait changer, et je suis revenu avec l’envie de prouver des choses au coach. J’avais juste envie de montrer que je suis assez bon pour jouer ici, à Saint-Étienne." Pour l’instant, Garcia semble séduit par le natif de Trondheim et un départ est désormais exclu.
Bryan Dabo, la confiance retrouvée
Les supporters stéphanois attendaient le vrai Dabo depuis un an. Leur patience semble enfin récompensée. Arrivé à l’été 2016 en provenance de Montpellier, le milieu de 25 ans n’avait joué que 14 rencontres de Ligue 1 l’an passé. Christophe Galtier n’avait pas été tendre avec lui l’an passé après une défaite 3-0 à Auxerre en Coupe de France. "Il faut des prises de conscience individuelles. On a beau le répéter, il n’y a pas le rendement escompté ni la détermination souhaitée. Bryan en est un exemple."
Avec Oscar Garcia, c’est u tout autre Dabo que l’on peut voir. Le joueur qui a pour don l’oreille musicale est devenu un acteur majeur de cette symphonie comme le prouve son doublé face à Amiens. Le joueur, lui n’est pas rancunier et veut avancer comme il l’a déclaré au micro de BeIn Sports. "Je ne suis pas là pour critiquer Christophe Galtier (…) Pour moi, c'est une forme de renaissance, même si je trouve le mot trop fort parce qu'après trois matches on ne peut rien dire. J'ai vécu une saison très difficile, j'ai mangé mon pain noir."
Assane Dioussé, l’élève de Sarri
Arrivé pour cinq millions d’euros cet été, le jeune milieu sénégalais était un profil qui échappait jusque-là à l’entrejeu des Verts. Très mobile, doué techniquement et capable de jouer le surnombre dans la surface adverse, Dioussé a conquis les supporters sur ses premières apparitions. Formé à Empoli, Dioussé a appris aux côtés d’un des entraîneurs les plus influents aujourd’hui en Italie et surement en Europe, un certain Maurizio Sarri.
S’il a débuté en professionnel avec le club de Toscane après le départ de Sarri à Naples, Dioussé a disputé tout de même en deux saisons 48 rencontres de Serie A. Une bonne expérience accumulée à seulement 19 ans qu’il compte bien rendre au peuple vert. Avec Oscar Garcia, il espère gagner encore en maturité, en fluidité et en constance avant de pouvoir prétendre rejoindre un grand club. Il a pour modèle d’ailleurs Thiago Motta, un joueur passé par l’Italie et qu’il défiera ce vendredi soir, au Parc des Princes.