Ils l'ont fait ! La Roma a renversé une montagne en faisant tomber le Barça de Lionel Messi. La première manche avait déjà montré ses vertus contre un Barça froid et tueur. La seconde l'a vu faire le match qu'elle devait faire. Une symphonie collective proche de la perfection. Tout y était.
La Roma a utilisé toutes ses armes
Les Giallorossi ont donné le ton rapidement en première période. Tout juste pouvait-on leur reprocher de ne pas avoir été assez tueurs sur la pluie d'occasions qu'ils se sont créées. Car cette équipe a mis le Barça hors de position à de nombreuses reprises. Et tout a même commencé de la meilleure des manières quand Edin Dzeko, à la réception d'une ouverture millimétrée de Daniele De Rossi, a pu amortir le ballon dans le dos de la défense barcelonaise et ajuster Ter Stegen pour mettre la Roma sur le bon chemin (1-0, 6e).
Le Barça était alors mené sans qu'il n'y ait rien à y redire. Empruntés, sans idée, les Blaugrana ont multiplié les approximations dans l'utilisation du ballon. Tout l'inverse d'une Roma compacte et incisive sur toutes ses actions. Patrik Schick, sur corner, a été proche de doubler la mise (14e). La Roma a utilisé toutes ses armes : exploitation de la largeur et centres pour Dzeko, jeu long de De Rossi, incursions et frappes lointaines - Kolarov (29e), Nainggolan (32e) - mais elle a dû rentrer au vestiaire avec ce seul petit but d'écart, malgré une ultime opportunité de Dzeko où Ter Stegen a sorti le grand jeu (37e).
Barcelone n'a jamais trouvé la clé
Cette configuration n'a absolument pas changé au retour des vestiaires. Et c'est ce qui a permis à la Roma d'y croire, toujours plus, alors que le temps était son ennemi. Accroché par Umtiti, le très remuant Schick a bien cru obtenir un penalty (56e). Cela n'a été que partie remise, dans la minute qui a suivi, quand Dzeko, grâce à son jeu de corps, a poussé Piqué à la faute (57e). De Rossi a transformé sa tentative d'un tir puissant pour faire rugir l'Olympico (2-0, 57e).
Getty ImagesLa Roma a continué à appuyer en mettant une intensité asphyxiante pour une équipe barcelonaise complètement dépassée. Vigilant sur une belle reprise de Nainggolan (65e), Ter Stegen a été tout soulagé de voir une tête puissante de De Rossi raser son but (70e). Il a fallu attendre le dernier quart d'heure pour voir Lionel Messi sortir de sa torpeur et cadrer un tir (75e). En panne d'inspiration, Barcelone s'est alors attelé à geler le ballon tant bien que mal, dans un dernier quart d'heure électrique. Mais la Roma a trouvé les ressources pour reprendre le dessus. Et c'est Manolas, héros improbable, qui a libéré tout un peuple en plaçant une tête parfaite sur un centre d'Ünder (3-0, 82e). La Roma a tenu son exploit jusqu'au bout, même si l'arène romaine a retenu son souffle sur une dernière tentative de lob d'Ousmane Dembélé (89e). Pour la première fois dans l'histoire récente de la Ligue des champions, le club de la capitale italienne accède au dernier carré. C'était très fort.




