En mettant près de 50 millions d’euros sur la table en 2013, Arsène Wenger ne s’attendait sûrement pas à ce que la carrière de Mesut Özil tourne tant au vinaigre, sept ans après. Sous les ordres de l’entraîneur français, le meneur allemand a clairement fait le bonheur des Gunners et de ses fans. Mais depuis le début de Wenger, Özil est clairement à la recherche de son meilleur niveau que ce soit avec Unai Emery et maintenant Mikel Arteta. Il n’est plus le dépositaire du jeu londonien et n’est plus vraiment un joueur d’Arsenal tout court.
L’ancien du Real Madrid n’a tout simplement plus joué depuis le 7 mars dernier et n’a plus été appelé dans le groupe d’Arteta depuis le 1er juillet. Malgré un salaire plus que conséquent, l’entraîneur espagnol ne souhaite plus faire appel à Özil et les mauvais résultats actuels ne semblent pas le faire changer d’avis. Pourtant, d’anciens joueurs de la maison appelle à un retour de grâce du champion du monde 2014. Wenger reconnait que le cas Özil est spécial mais pointe du doigt le management.
"Il n’a pas été difficile à coacher. C’était un gars qui avait une qualité particulière en tant que joueur créatif et qui avait besoin de s’amuser, a déclaré l’ancien coach légendaire d’Arsenal à ESPN. C’est un artiste et ces gars sont un peu plus sensibles. Ils ont besoin de soutien et d’un environnement qui les pousse à donner le meilleur d’eux-mêmes."
Le jeu adapté à Özil et non l'inverse
Auteur de 19 passes décisives lors de la saison 2015-2016, Mesut Özil en a délivré à peine plus lors de ses trois saisons suivantes (23) et certains n’ont pas hésité à pointer du doigt sa nonchalance et son absence de travail défensif dans une formation qui a toujours été réputée pour être friable. Ce point-là, Wenger le balaye de la main et estime que l’équipe doit être construite autour de tels créateur, à l’image du Barça avec Messi ou du PSG avec Neymar.
"Vous avez deux façons de voir une équipe de football. Vous amenez tout le monde à faire de même. La même intensité de travail, le même travail défensif ou vous trouvez un compromis, a-t-il confié. Vous avez un joueur plus créatif dans l’équipe qui peut faire moins de travail défensif mais vous construisez autour de lui une équipe qui peut compenser ses lacunes. C’est ce à quoi vous devez penser."
En fin de contrat dans six mois, Mesut Özil n’aura certainement plus la chance de fouler la pelouse de l’Emirates. Du moins avec le maillot d’Arsenal…


