Après vingt-deux ans de bons et loyaux services, Arsène Wenger a quitté Arsenal cet été, cédant sa place à Unai Emery chargé d'ouvrir une nouvelle page du club londonien. L'entraîneur français a tout gagné chez les Gunners hormis la Ligue des champions (et l'Europa League qu'il a peu disputé) et a marqué l'histoire du club lors de son passage, mais aurait certainement dû passer la main un peu plus tôt tant il a été chahuté par les supporters sur la fin.
Invité dans l'émission "Et si..." sur RTL, Arsène Wenger a fait part de ses regrets d'être resté aussi longtemps sur le même banc de touche, à Arsenal : "Ma plus grosse bêtise, c’est d’être resté 22 ans dans le même club. Je suis quelqu’un qui aime la nouveauté et en même temps les challenges. Et je suis resté prisonnier de mon challenge".
Getty
"Le PSG ? Si je n'avais pas été à Arsenal ? Peut-être..."
L'ancien entraîneur d'Arsenal a révélé le secret des Invincibles : "Effectivement, nous avons été invaincus pendant un an et demi. 49 matches. C'est un détail intéressant car lorsque nous avons remporté le titre en 2002, j'ai dit à la presse que mon rêve était de gagner le titre sans défaite. J'ai été critiqué comme prétentieux, arrogant, etc. Nous avons perdu le titre la saison d'après à Manchester United. En 2003/04, j'ai demandé aux joueurs pourquoi nous n'avions pas gagné le titre. Ils ont dit: "C'est de ta faute". J'ai demandé pourquoi. Ils ont dit: "vous nous mettez trop de pression." Et c'est intéressant parce que je leur ai dit la seule raison pour laquelle je l'ai dit parce que je le croyais vraiment. Et puis ils l'ont fait. Ce qui prouve deux choses. Un, parfois nous ne mettons pas le niveau d'ambition assez haut. Nous n'osons pas, nous avons peur. Mais vous devez placer la barre aussi haut que possible. Deux, parfois vous devez planter la graine et l'attendre pour grandir".
Il est revenu sur l'intérêt du PSG et a avoué qu'il aurait certainement accepté le challenge proposé par le club de la capitale s'il n'avait pas été sur le banc des Gunners : "Si je n’étais pas entraineur d’Arsenal, est-ce que j’aurais accepté le poste d’entraineur au PSG ? Peut-être… Peut être… (en souriant) Je ne pense pas que Paris aurait déjà remporté sa première Ligue des Champions si j’avais pris les rênes de l’équipe. Le PSG est dans une entreprise collective d’ambition où le but ultime ne doit pas être la Ligue des Champions".
"La Ligue des Champions doit être la conséquence d’une période de progression et de qualité de travail, parce qu’une coupe est difficilement programmable et puis aujourd’hui dans le monde européen quand vous arrivez à ce niveau il y a six-sept équipes qui sont du même niveau. Donc il faut que tout s’enclenche au bon moment dans la même saison ! Ce n’est pas programmable", a analysé l'entraîneur alsacien.




