On attendait beaucoup du sommet de fin de saison entre Antonio Conte et Steven Zhang, décisif pour finaliser les stratégies futures : un report après l'autre a fait germer le doute, jusqu'aux dernières rumeurs rapportées par 'La Gazzetta dello Sport'.
La rencontre entre l'entraîneur et le président de l'Inter, si elle a lieu, ne servira qu'à se serrer la main et à se dire au revoir : il semble que ce soit la fin de l'aventure pour Conte à Milan, lui qui ne semble pas avoir accepté de bon gré la réduction des effectifs proposée par la société pour contenir les coûts que la pandémie a rendus de moins en moins gérables, au point de rendre nécessaire le financement par le fonds Oaktree pour 275 millions d'euros.
L'entraîneur de Salento craindrait le possible affaiblissement qui pourrait affecter l'équipe lors du mercato et, en même temps, il serait fortement mécontent à l'idée de ne pas donner de la continuité à un projet bien commencé, qui dimanche a atteint son sommet avec la célébration d'un Scudetto attendu depuis 11 ans.
Conte a rencontré les dirigeants qui lui ont montré le scénario d'austérité invoqué par le club : il y a la nécessité de réaliser 100 millions d'euros de bénéfices cet été sur le mercato, et l'objectif ne serait atteint que grâce à quelques sacrifices, qu'il s'agisse d'un grand joueur ou de quelques joueurs titulaires. L'autre objectif est de réduire le coût de la masse salariale de 15 à 20 % : l'adieu de Kolarov (qui gagne 3 millions), par exemple, correspondrait au retour de Dimarco, qui a un salaire annuel d'un million.
Steven Zhang est désolé à l'idée de devoir se séparer de Conte, même s'il est conscient qu'affronter une autre saison avec ces coûts et sans revenus adéquats serait un bain de sang : les adieux officiels pourraient arriver dans les prochaines 48 heures et l'entraîneur recevra une somme pour le travail effectué au cours de ces deux saisons, qui ne devrait pas être inférieure à 6 millions, soit la moitié du salaire net de 12 millions perçu à Milan.
Prochain match:
Mais qui prendrait la place de Conte ? La Gazetta évoque quatre noms : le premier est Allegri, également dans le viseur de la Juventus et probablement le seul qui atténuerait de manière décisive la douleur de la séparation avec le Salento ; la deuxième est Sarri, même si dans ce cas il y aurait des doutes sur l'adaptabilité des Nerazzurri au style de football cher à l'ancien Naples.
Il y a aussi les suggestions de Mihajlovic et Simone Inzaghi : le Serbe est un ancien joueur puisqu'il a joué à Milan de 2004 à 2006, avant de commencer son aventure sur le banc en tant qu'assistant de Roberto Mancini ; le second pourrait quitter la Lazio à la fin de son contrat qui expire le 30 juin.
Avec le départ de Conte - Tottenham serait fasciné par l'idée de l'avoir sur le banc, comme le rapporte le 'Corriere della Sera' - certains joueurs très proches de lui pourraient aussi décider de faire leurs valises : la première pensée va à Hakimi qui, de son propre aveu, a révélé qu'il a choisi le projet de l'Inter parce qu'il a été convaincu par l'entraîneur. Le club devra présenter des arguments importants et rassurants afin d'éviter un exode qui aurait un effet catastrophique sur les ambitions de revenir au sommet également en Europe, après avoir atteint l'objectif sur le sol italien : apparemment, sans Conte aux commandes.