Le football a parfois ses ironies cruelles. Ce samedi, à la BayArena, le Bayern Munich est ressorti indemne d’un assaut incessant signé Bayer Leverkusen, sans tirer une seule fois au but pendant toute la partie. Une résistance stoïque, presque cynique, face à une maîtrise collective qui frôlait la perfection. Ce point ramené de chez son dauphin ressemble à un hold-up réalisé en plein jour, et pourtant, la défense bavaroise, solidifiée par un Neuer très inspiré, n'a jamais cédé.
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GettyLe choix audacieux de Xabi Alonso
La formation de Xabi Alonso, dépourvue de son duo Boniface-Schick, avait choisi l'audace. Florian Wirtz, de retour, incarnait le souffle créatif d’une équipe qui réinvente le football allemand. Frimpong et Tella ont trouvé les montants, Hincapié a distillé des centres menaçants, mais le destin semblait déjà écrit : le Bayern, pourtant apathique, ne plierait pas.
Getty Images SportUne attaque bavaroise inexistante
Les Bavarois, avec quatre changements depuis leur victoire face à Celtic, n'ont jamais trouvé le rythme. Kane, esseulé, n'a vu qu'une opportunité avant que le hors-jeu ne vienne annuler sa tentative. Pavlovic et Coman ont plus couru derrière le ballon que vers l’avant, tandis qu’Ito, titularisé pour la première fois, s’est contenté d’éteindre des incendies déclarés à répétition.
AFPNeuer, dernier rempart inébranlable
La seconde période fut un miroir de la première : Leverkusen dictait, le Bayern survivait. Tella, intenable, a frôlé l’exploit par deux fois, mais Neuer, impérial, et Ito, héros inattendu, ont dévié l’inévitable. La pluie d'occasions n'a jamais percé le mur munichois.
AFPUn nul au goût amer pour Leverkusen
L’entrée de Sané et Gnabry n’a offert qu’un répit illusoire. Leverkusen, obstiné, a poursuivi son entreprise jusqu'aux arrêts de jeu : Adli et Wirtz ont chacun eu la balle de la victoire au bout du pied, mais la finition s’est dérobée. Ce Bayern, malmené comme rarement, maintient son avance de huit points. Un point arraché sans gloire, mais d’une importance capitale.



