Tops et flops du week-end européen : Yamal porte le Barça, Díaz flambe avec le Bayern, Simeone déjà sous pression

Hansi Flick est un homme difficile à satisfaire. Le FC Barcelone a beau avoir entamé la défense de son titre par une victoire 3-0 sur la pelouse de Majorque, le coach allemand n'était pas impressionné. Il a même accusé ses joueurs d'avoir joué à « 50 % » en seconde période. « Ça ne peut pas arriver », a-t-il lâché. « Je dois en parler à l'équipe. Ce sont trois points importants, mais je n'ai pas aimé le match ».

Pourtant, si certains de ses coéquipiers ont débranché après la pause, ce ne fut absolument pas le cas de Lamine Yamal. Le jeune prodige, déjà passeur décisif sur l'ouverture du score de Raphinha, a continué à pousser jusqu'au bout. Il a été récompensé de ses efforts par un but en fin de match, ridiculisant au passage ceux qui pensaient qu'il pourrait flancher sous le poids du maillot n°10.

Depuis son éclosion, Yamal vit avec la comparaison avec Lionel Messi. Et quand il dit qu'il ne ressent pas la pression, il le pense vraiment. Le Barça n'était peut-être pas à son meilleur niveau ce samedi, mais avec un Yamal aussi exceptionnel, il n'aura pas toujours besoin de l'être.

Après un mercato estival flamboyant, la saison 2024-2025 de l'Atlético de Madrid avait des allures de fiasco. Diego Simeone avait donc cruellement besoin de commencer le nouvel exercice du bon pied face à l'Espanyol, dimanche. Malheureusement pour "Cholo", pour la toute première fois sous ses ordres, l'Atlético a perdu son match d'ouverture.

Comme Simeone l'a souligné à juste titre, les Rojiblancos ont bien joué pendant une heure, menant logiquement au score grâce à un coup franc exceptionnel de Julián Álvarez. Mais la manière dont l'équipe s'est effondrée au fil du match a ravivé de très mauvais souvenirs. Les choix du coach, notamment les sorties d'Álex Baena et de Thiago Almada, ont été vivement critiqués par la presse.

Pour ne rien arranger, Álvarez a lui aussi réagi avec colère à son remplacement en fin de match. « C'est normal que Julián soit contrarié », a tenté de dédramatiser Simeone. « Il faisait un bon match ». Ce qui a évidemment soulevé une question simple : pourquoi le sortir, alors ?

Simeone a beau affirmer que son équipe apprendra de cette défaite, difficile de ne pas être un peu inquiet. L'Atlético a de nouveau beaucoup investi cet été, et les dirigeants attendent, au minimum, une lutte pour le titre. Pour l'instant, les Colchoneros sont déjà en train de courir après leurs concurrents.

Il ne faut pas se voiler la face : le Paris Saint-Germain n'a pas particulièrement bien joué la semaine dernière en Supercoupe de l'UEFA contre Tottenham. Et ce ne fut guère mieux contre Nantes, dimanche. Dans les deux cas, l'équipe de Luis Enrique a donné l'impression de peiner à retrouver son rythme, ce qui est tout à fait compréhensible après une saison 2024-2025 éprouvante qui ne s'est terminée qu'en juillet.

Le PSG n'a eu aucune véritable préparation. Les joueurs sont contraints de retrouver leur condition physique en plein match de compétition, ce qui est loin d'être idéal. Et pourtant, le PSG trouve le moyen de gagner.

Après s'être imposés de justesse aux tirs au but contre les Spurs, ils ont remporté leur premier match de Ligue 1 grâce à un but de Vitinha en seconde période. Étant donné qu'il a dû laisser des joueurs clés comme Ousmane Dembélé et Khvicha Kvaratskhelia sur le banc, Luis Enrique était logiquement ravi de repartir de la Beaujoire avec les trois points.

« Si nous voulons avoir une chance de tout gagner, nous avons besoin de tous les joueurs », a déclaré l'Espagnol, particulièrement satisfait des débuts d'Illia Zabarnyi. Tout comme la saison dernière, on a le sentiment que le PSG ne fera que monter en puissance au fil des semaines.

Deuxième à 19 points du PSG la saison dernière, l'Olympique de Marseille semblait pourtant en mesure de se rapprocher du champion en titre cette année, sous la houlette d'un Roberto De Zerbi de plus en plus influent. Mais après une seule journée, le club est déjà en pleine crise.

La défaite 1-0 face à un Rennes réduit à dix, vendredi, a mis le feu aux poudres. Selon RMC Sport, le vestiaire marseillais a explosé après le match. Plusieurs joueurs en seraient venus aux mains, notamment Adrien Rabiot et la nouvelle recrue Jonathan Rowe.

Excédé, Roberto De Zerbi aurait alors lancé à ses joueurs : « Les autres nous battent sur le terrain, et nous, on arrive ici et on se bat entre nous. Vous savez ce que ça veut dire ? Qu'on a des petites couilles. À Marseille, il faut en avoir des grosses ».

Il sera fascinant de voir si l'un des entraîneurs les plus volcaniques du football mondial parviendra à rétablir l'ordre au Vélodrome. Les espoirs de titre de l'OM, et probablement l'emploi de De Zerbi, en dépendent.

Luis Díaz l'a lui-même qualifié de « meilleure façon de commencer », et il est difficile de lui donner tort. Pour sa toute première sortie officielle avec le Bayern Munich, le Colombien a inscrit de la tête le deuxième but de la victoire de son équipe contre Stuttgart en Supercoupe d'Allemagne.

« Je suis tellement heureux », a-t-il déclaré après le match. « Mon premier titre officiel et mon premier but pour le Bayern, que dire de plus ? C'était une soirée spectaculaire. Je suis heureux d'être ici. C'est aussi spécial de jouer avec Harry Kane, c'est un phénomène. C'est très facile de jouer à ses côtés ».

Mais Díaz n'a pas seulement rendu hommage à Kane. Il a également dédié son but à son ancien coéquipier de Liverpool, Diogo Jota, tragiquement décédé en juillet, en recréant la célèbre célébration du Portugais.

Comme l'a dit Harry Kane, « c'est dans ces moments-là que le monde du football se rassemble. Luis a joué avec lui, il le connaissait bien, donc c'était un bel hommage pour lui et sa famille. Cette situation est tellement triste, mais plus nous pouvons nous unir et montrer notre amour, mieux c'est ». Un geste classe pour des débuts parfaits.

Les supporters de Chelsea et de Manchester United ont des avis bien tranchés sur Romelu Lukaku. Mais il y a une chose sur laquelle tout le monde s'accorde : sous les ordres d'Antonio Conte, le Belge a toujours été performant. Il a mené deux de ses équipes au titre en Serie A, y compris le Napoli la saison dernière. On comprend donc mieux la panique qui s'est emparée du Stadio Diego Armando Maradona après la blessure de l'attaquant lors d'un match amical contre l'Olympiacos.

La gravité de sa blessure à la cuisse n'a pas encore été révélée, mais selon la presse italienne, le numéro 9 pourrait être absent pour une longue période. Bien sûr, le Napoli a recruté Lorenzo Lucca pour le suppléer. Mais les ventes estivales de Giovanni Simeone et Giacomo Raspadori, conjuguées à la blessure de Lukaku, laissent Conte avec très peu d'options en attaque.

Des rumeurs évoquent même un retour du Napoli sur le marché des transferts pour signer un autre attaquant, les noms de Joshua Zirkzee, Jean-Philippe Mateta, Artem Dovbyk et Nikola Krstović circulant déjà. Le Napoli a réalisé un mercato estival productif et reste le favori de beaucoup pour le titre. Mais la perte de Lukaku, à quelques jours du début de la saison, jette un doute indéniable sur sa capacité à conserver son Scudetto.