Shakhtar Donetsk - Brest (2-0), deuxième accroc pour les Brestois

Contrairement à leurs prestations habituelles, les hommes d’Éric Roy ont livré une copie décevante, affichant un visage timide et peu inspiré. L’animation offensive, pourtant si séduisante lors de leurs précédentes rencontres, semblait inexistante. Les rares tentatives de s’approcher du but adverse ont été tardives et peu menaçantes, à l’image du coup franc de Pereira Lage à la 79e minute, le seul moment où le portier ukrainien Dmitro Ryznik a réellement été inquiété.

Les Brestois semblaient presque résignés, peut-être déjà tournés vers la réception du Real Madrid ou marqués par les efforts récents en championnat. Toujours est-il qu’ils ont subi une domination ukrainienne sans jamais parvenir à véritablement sortir la tête de l’eau.

Les Ukrainiens, eux, ont su profiter des largesses brestoises pour imposer leur rythme dès le coup d’envoi. Le Brésilien Kevin a ouvert la marque à la 18e minute après avoir intercepté une passe mal assurée du capitaine Brendan Chardonnet. Parcourant la moitié de terrain adverse, il a tranquillement ajusté Marco Bizot, impuissant.

Le calvaire brestois s’est poursuivi peu après, lorsque Bizot, pris de vitesse, a concédé un penalty en fauchant un attaquant ukrainien. Georgi Sudakov n’a pas tremblé pour doubler la mise à la 37e minute. Le Shakhtar, qui aurait pu alourdir le score si Eguinaldo avait été plus précis, a géré son avantage avec sérénité.

Malgré cette prestation en demi-teinte, Brest peut souffler. Avec leur solide début de compétition, les Finistériens ont assuré leur qualification pour les barrages. Toutefois, pour espérer rivaliser avec le Real Madrid lors du prochain match, ils devront retrouver leur allant offensif et leur rigueur défensive.

En attendant, cette défaite rappelle que, même dans une campagne européenne réussie, un faux pas peut arriver. Pour Brest, il s’agit désormais de rebondir rapidement, à commencer par leur déplacement au Havre ce week-end en Ligue 1.