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Winners & losers GFXGetty/GOAL

Salah craque, le Real s'écroule : les grands gagnants et perdants du week-end

La bataille fait toujours rage en Bundesliga, où le Bayern Munich continue de tenir les commandes, tandis que la Serie A et la Ligue 1 restent plus indécises que jamais à l’approche de la mi-saison. Le week-end a également réservé des résultats lourds de sens au Portugal et en Écosse, susceptibles de peser sur l’attribution du titre dans leurs championnats respectifs.

Alors, qui a frappé fort ? Qui s’est enlisé ? Voici notre sélection des dix gagnants et perdants du week-end européen.

  • Unai Emery Aston Villa 2025-26Getty Images

    GAGNANT : Unai Emery

    Le week-end a livré un premier frisson en Premier League : peut-être existe-t-il bel et bien une course au titre. Arsenal, pourtant solide leader, a concédé seulement sa deuxième défaite de la saison en s’inclinant à Aston Villa sur un but d’Emiliano Buendia dans le temps additionnel. Une désillusion qui permet à Manchester City de revenir à deux longueurs… et à Villa de se retrouver à seulement trois points du sommet, un scénario inimaginable il y a encore deux mois.

    Car après un mercato décevant, beaucoup craignaient que l’effectif d’Unai Emery se soit essoufflé. Villa avait débuté par quatre matchs sans le moindre but et n’avait pas gagné avant le 28 septembre. Puis, la dynamique a complètement basculé : neuf victoires sur les dix dernières journées, seule la défaite à Anfield venant perturber une série quasi parfaite.

    Cette métamorphose porte clairement la patte d’Emery. En deux ans, l’Espagnol a déjà mené le club de la zone rouge aux quarts de finale de la Ligue des champions. Aujourd’hui, il réussit à tenir un rythme de prétendant, au point de faire naître, timidement, l’idée d’un vrai défi pour le titre si la cadence perdure.

    En attendant, Emery peut savourer : il a de nouveau fait chuter son ancien club. Son bilan cumulé face aux Gunners avec Villa et Villarreal parle de lui-même : huit matchs, quatre victoires, seulement deux défaites.

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  • Leeds United v Liverpool - Premier LeagueGetty Images Sport

    PERDANT : Mohamed Salah et Liverpool

    Liverpool traverse déjà une saison chaotique, et le nul 3-3 à Leeds a ajouté une crise supplémentaire. Pour la troisième rencontre consécutive, Mohamed Salah a débuté sur le banc. Et pour la deuxième fois à l’extérieur, Arne Slot ne lui a même pas offert une minute de jeu.

    Cette gestion a fini par faire exploser l’attaquant égyptien. Longtemps critiqué pour son silence durant la mauvaise passe du club, Salah a choisi ce moment pour parler… et ses déclarations ont créé une onde de choc.

    « Je suis très déçu. J’ai beaucoup donné à ce club. Aujourd’hui je suis sur le banc, sans explication. J’ai l’impression qu’on m’a mis sous le bus. On m’a fait des promesses cet été, elles n’ont pas été tenues. Je ne comprends plus ma relation avec l’entraîneur. »

    Des propos lourds de sens, interprétés par beaucoup comme un ultimatum : si la situation ne change pas – peut-être même avec un départ de Slot – Salah n’envisage plus son avenir à Anfield.

    Avec l’intérêt insistant des clubs saoudiens en toile de fond, un départ qui semblait inimaginable il y a encore quelques mois pourrait devenir brutalement une réalité. Et pour Liverpool, déjà en difficulté sportive, l’impact pourrait être dévastateur.

  • VfB Stuttgart v FC Bayern München - BundesligaGetty Images Sport

    GAGNANT : Harry Kane

    Harry Kane a vécu une situation similaire à celle de Salah ce week-end… mais avec une issue radicalement différente. Remplaçant au coup d’envoi lors du déplacement du Bayern à Stuttgart, l’Anglais est entré après l’heure de jeu et a transformé sa demi-heure sur le terrain en démonstration clinique : un nouveau triplé, son deuxième de la saison.

    « Je ne suis pas habitué à commencer sur le banc, mais le coach voulait me garder frais », a expliqué Kane après la victoire 5-0. « On a su exploiter les espaces quand je suis entré, après un match de coupe très intense en milieu de semaine. »

    Résultat : Kane affiche désormais 17 buts en 13 matchs de Bundesliga, et 28 réalisations toutes compétitions confondues. Une cadence folle qui illustre à quel point il est devenu indispensable au Bayern, et pourquoi l’équipe de Vincent Kompany semble encore une fois intouchable en Allemagne — tout en s’affirmant comme l’une des forces majeures du continent.

    Là où Salah sombre dans le doute, Kane, lui, continue de réécrire les standards de l’attaquant parfait.

  • Real Betis Balompie v FC Barcelona - LaLiga EA SportsGetty Images Sport

    GAGNANT : Ferran Torres

    Alors que le nom d’Harry Kane circule à Barcelone pour succéder à Robert Lewandowski, Ferran Torres rappelle avec force que la solution pourrait déjà être en interne. L’Espagnol a signé un triplé en première période sur la pelouse du Betis, guidant le Barça vers une victoire spectaculaire (5-3) et confirmant son excellente dynamique.

    Avec 13 buts toutes compétitions confondues, dont six lors de ses quatre derniers matchs, Ferran est devenu le meilleur réalisateur blaugrana de la saison. Signe de la confiance retrouvée, Hansi Flick n’a pas tari d’éloges :

    « C’est un joueur intelligent, il lit les espaces à merveille. Sa mentalité est excellente. Il mérite d’être titulaire. »

    Pour Ferran, l’enjeu est désormais clair : passer du statut de joueur fiable à celui d’indiscutable au Camp Nou. S’il maintient cette efficacité devant le but, la direction catalane devra peut-être revoir ses plans pour le prochain numéro 9.

  • Real Madrid CF v RC Celta de Vigo - LaLiga EA SportsGetty Images Sport

    PERDANT : Real Madrid

    Le Real Madrid a touché le fond ce week-end avec une défaite inquiétante au Bernabéu : 0-2 contre le Celta Vigo, un revers qui illustre la spirale négative dans laquelle l’équipe est plongée. En un mois, les Madrilènes sont passés d’un avantage de cinq points sur le Barça après le Clasico… à un retard de quatre unités. Une chute vertigineuse : une seule victoire en cinq journées.

    Xabi Alonso a pointé du doigt l’arbitrage, notamment les expulsions de Fran García et Álvaro Carreras, ses deux latéraux gauches disponibles. Mais la polémique ne suffira pas à masquer le malaise grandissant. En interne, les critiques se multiplient au sein du vestiaire : plusieurs cadres seraient en désaccord avec les méthodes d’Alonso, et les prestations récentes laissent clairement penser que tout le monde ne tire plus dans le même sens.

    Et la tempête ne fait que commencer. Manchester City arrive au Bernabéu mercredi pour un choc européen où la moindre faille pourrait coûter cher. Une réaction urgente s’impose, sous peine de voir la saison madrilène déraper totalement.

  • FC Internazionale v Como 1907 - Serie AGetty Images Sport

    GAGNANT : Inter

    En Serie A, le bras de fer pour la tête du championnat continue, et c’est l’Inter qui a frappé fort samedi. Les Nerazzurri ont écrasé Como 4-0 lors de ce qui ressemble à la soirée la plus aboutie de Cristian Chivu depuis son arrivée sur le banc en juin.

    Ironie du sort, Chivu n’était pas le premier choix : le poste avait d’abord été proposé à Cesc Fàbregas, qui l’avait refusé avant de conduire Como à un début de saison impressionnant – une seule défaite en 13 journées, seulement sept buts encaissés. Autant dire que beaucoup attendaient de voir si l’ancien milieu espagnol allait faire regretter sa décision à l’Inter.

    La réponse a été cinglante. Portés par un plan de jeu salué comme une « masterclass tactique » par Corriere dello Sport, les Milanais ont déroulé : Lautaro Martínez, Marcus Thuram, Hakan Çalhanoğlu et Carlos Augusto ont tous participé au festival offensif.

    Un succès idéal avant la réception de Liverpool mardi en Ligue des champions. Reste un bémol : l’Inter n’a pas conservé la tête du classement tout le week-end. Mais son message est clair : le candidat le plus solide au Scudetto, c’est peut-être bien lui.

  • SSC Napoli v Juventus FC - Serie AGetty Images Sport

    PERDANT : Luciano Spalletti

    Si l’Inter n’a pas conservé la tête du championnat, c’est parce que Naples l’a récupérée dimanche grâce à sa victoire 2-1 contre la Juventus. Un revers particulièrement amer pour Luciano Spalletti, de retour au Stadio Maradona pour la première fois depuis son sacre de 2023… et qui y a subi sa première défaite depuis son arrivée sur le banc turinois fin octobre.

    Le scénario n’a rien arrangé : un doublé de Rasmus Højlund a puni une Juve trop imprécise, malgré l’égalisation de Kenan Yildiz. Spalletti n’a pas cherché d’excuses : « On peut faire mieux. On a offert trop de ballons. Quand on ne contrôle pas le match, on devient spectateur », a-t-il reconnu sur DAZN.

    Le constat est brutal : la Juventus glisse à huit points de Naples et stagne au 7e rang, loin des ambitions d’un club qui rêve de mettre fin à six ans de disette en Serie A. Plus inquiétant encore, un faux pas contre Bologne puis la Roma, leurs prochains adversaires directs, pourrait même compromettre une qualification en Ligue des champions.

    Pour Spalletti, la lune de miel à Turin a déjà pris fin.

  • FBL-FRA-LIGUE1-LILLE-MARSEILLEAFP

    PERDANT : Marseille

    Marseille avait laissé entrevoir l’idée d’une vraie menace pour le PSG en début de saison. Mais en l’espace d’une semaine, tout s’est peut-être envolé. Après avoir manqué l’occasion de prendre la tête en concédant l’égalisation à Toulouse dans le temps additionnel, l’OM a enchaîné vendredi avec une défaite 1-0 à Lille… et une prestation inquiétante à tous les niveaux.

    Cueillis dès la 10e minute par un but d’Ethan Mbappé, les hommes de Roberto De Zerbi n’ont jamais su réagir. Seulement quatre tirs dans tout le match, presque aucune situation dangereuse, un pressing inefficace : un naufrage qui a mis l’entraîneur italien dans une colère noire. « On a joué mal, très mal. Je suis en colère, très en colère. Quand on joue à l’OM, on ne peut pas jouer comme ça », a-t-il lâché, ulcéré par le manque d’agressivité et de personnalité de son équipe.

    Cette rechute arrive au pire moment. Avant la trêve, l’OM se retrouve désormais à cinq points de Lens, surprenant leader, et à quatre longueurs du PSG. Pour un club qui se voulait candidat au titre, la marge d’erreur est déjà infime.

  • FBL-POR-LIGA-TONDELA-PORTOAFP

    GAGNANT : Porto

    Week-end parfait au Portugal pour le FC Porto. Vendredi, les Dragons ont d’abord bénéficié du nul entre Benfica et le Sporting CP (1-1), un résultat idéal dans la lutte à trois qui anime la Liga Portugal. Puis dimanche, l’équipe de Francesco Farioli a fait le travail à Tondela : deux buts en deux minutes dès le retour des vestiaires, une victoire maîtrisée (2-0) et une dynamique qui ne faiblit jamais.

    Ce succès porte à 12 victoires en 13 journées le bilan impressionnant de Porto, seul accroc : un match nul contre Benfica en octobre. Résultat : cinq points d’avance sur le Sporting, huit sur Benfica, qui n’a pourtant toujours pas perdu. Une cadence infernale qui place clairement le FCP en position de force.

    Farioli n’oublie rien de son traumatisme vécu avec l’Ajax la saison dernière, lorsque son équipe avait implosé dans le sprint final. Impossible, donc, d’imaginer l’Italien s’enflammer trop tôt. Mais sur le terrain, tout indique que Porto tient peut-être l’année idéale pour récupérer un titre qui lui échappe depuis 2022.

  • Celtic v Heart of Midlothian - William Hill PremiershipGetty Images Sport

    PERDANT : Wilfried Nancy

    Direction l’Écosse pour conclure ce tour d’horizon, où Wilfried Nancy vivait son grand baptême du feu sur le banc du Celtic. Recruté après son excellent travail au Columbus Crew en MLS, le Français héritait d’entrée d’un choc au sommet face à Hearts, leader surprise de Premiership. L’occasion rêvée de marquer les esprits… mais tout a basculé dans le mauvais sens.

    Le contexte semblait pourtant favorable. Depuis leur victoire 3-1 sur le Celtic en octobre, Hearts s’étaient totalement essoufflés (un succès sur leurs six matchs suivants), tandis que les Bhoys avaient repris des couleurs sous l’intérim de Martin O’Neill. L’arrivée de Nancy devait prolonger la dynamique. Au contraire, son premier match a tourné au cauchemar : défaite 2-1 à Parkhead, frustration du public et critiques immédiates.

    En ligne, certains supporters n’ont pas hésité à qualifier la prestation « d’embarrassante », tandis que Nancy a été moqué pour son usage constant de la tablette tactique dans la zone technique, symbole d’une équipe incapable de déstabiliser un adversaire pourtant en perte de vitesse. Résultat : Hearts reprennent trois points d’avance, même si le Celtic bénéficie encore d’un match en retard.

    Un premier faux pas qui complique déjà la mission du nouveau coach français, attendu pour redresser un champion en plein doute.

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