Dimanche, alors que Phil Foden venait d'ouvrir le score pour Manchester City, les supporters se sont mis à chanter le nom de Rúben Amorim. On a d'abord cru à un chant de soutien des 3 000 fans de United présents. Mais non. C'étaient bien les supporters de City qui entonnaient, avec une ironie cruelle, le chant que les fans des Red Devils avaient composé pour leur coach. Un coup de génie, qui montre à quel point le vent a tourné. Car aujourd'hui, l'idée qu'Amorim puisse redresser la barre semble, en effet, risible.
Son équipe a eu ses moments en début de match, mais la seconde mi-temps a ressemblé à une corrida. Et la question qui se pose est simple : quand va-t-on mettre fin à la souffrance ?
Amorim l'a répété : il ne démissionnera pas et ne changera pas sa méthode. Il mourra avec ses idées. Sir Jim Ratcliffe a donc un choix à faire : serrer les dents et supporter le calvaire, ou mettre fin à l'expérience maintenant. « Si je veux changer ma philosophie, je le ferai. Sinon, il faudra changer d'homme », a déclaré Amorim. Mais il est sans doute le seul à encore croire en sa méthode, alors que United vient de confirmer son pire début de saison depuis 1992. Cette saison-là s'était terminée par un titre. Mais croire qu'Amorim va faire une "Sir Alex Ferguson" relève de l'utopie.
GOAL décrypte les gagnants et les perdants de ce derby à sens unique.








