Hansi Flick avait réclamé une réponse de ses joueurs en manque de temps de jeu, il l'a obtenue. Du moins dans l'engagement. Face à Majorque, un FC Barcelone largement remanié a fait le travail en s'imposant sur la plus courte des marges (1-0). Un succès précieux qui maintient la pression sur le Real Madrid en tête de la Liga, mais acquis au terme d'une prestation laborieuse où le manque de tranchant offensif a longtemps fait craindre un faux pas. L'essentiel est là, mais sans panache.
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AFPLa réponse des remplaçants... sans le K.O.
Avec pas moins de six titulaires habituels laissés sur le banc en prévision de la finale de Coupe du Roi, c'est un Barça expérimental qui s'est présenté à Montjuïc. Eric Garcia en latéral droit, Ansu Fati sur l'aile gauche, Gavi en sentinelle : les "seconds couteaux" avaient faim. Et cela s'est vu d'entrée. Portés par un Ansu Fati volontaire et acclamé par le public, les Blaugranas ont livré une première période à sens unique, étouffant des Majorquins recroquevillés. Sous la houlette d'un Pedri toujours aussi indispensable, le Barça a multiplié les situations chaudes : Gavi trouvait le poteau après un bon travail de Fati et Ferran, Eric Garcia, très actif, frôlait le cadre. Seul le but manquait cruellement pour récompenser cette domination intense mais stérile.
Getty Images SportOlmo trouve enfin la faille
Le soulagement intervenait dès le retour des vestiaires. Sur une nouvelle montée de l'étonnant Eric Garcia, sa passe trouvait Dani Olmo dans la surface. L'international espagnol, d'un geste technique parfait, se défaisait de son défenseur avant d'ajuster le gardien Leo Román (46e). 1-0. On pensait alors que le plus dur était fait, que ce but allait libérer un Barça dominateur. Il n'en fut rien. Malgré quelques nouvelles tentatives, dont une énorme occasion gâchée par Lamine Yamal seul face au but après un caviar de Pedri, le score n'évoluait plus.
AFPGérer dans une fin de match sans éclat
Faute d'avoir su faire le break, le Barça dut alors gérer ce maigre avantage jusqu'au bout. Majorque, bien que globalement inoffensif (un but logiquement refusé en première période), aurait pu profiter d'un moment d'inattention, notamment sur une tête de Raillo sur corner. Les entrées de Raphinha et Fermín ont amené un peu d'énergie, mais c'est surtout Leo Román, le portier adverse, qui s'est illustré en repoussant les dernières tentatives catalanes. L'entrée de Frenkie de Jong a permis de mieux conserver le ballon dans les ultimes minutes pour assurer cette victoire acquise avec un brin de souffrance, faute d'efficacité.
Getty Images SportL'essentiel est assuré, sans plus
Au final, Hansi Flick retiendra la victoire, les trois points, et la bonne implication de son "plan B" qui a répondu présent dans l'attitude. Le turnover a fonctionné, les cadres ont pu souffler avant la finale de Séville. Mais ce succès minimaliste souligne une nouvelle fois les difficultés du Barça dans la finition. La pression est maintenue sur le Real Madrid, mais il faudra se montrer bien plus tueur pour espérer décrocher les titres convoités.



