Euro W+Ls GFXGetty/GOAL

Rogers en feu, Vinicius sifflé : les gagnants et perdants du week-end en Europe

Ainsi, alors que les équipes d’Angleterre, d’Italie et d’ailleurs ont encore de nombreuses échéances à disputer d’ici la fin de l’année civile, la majorité des grands clubs du continent ne retrouveront pas la compétition avant 2026. Il leur fallait donc marquer les esprits lors de leurs dernières sorties de l’année.

Qui a su répondre présent, et qui a laissé une impression amère à l’issue de ce week-end ? GOAL passe en revue les principaux gagnants et perdants de l’actualité européenne.

  • Aston Villa v Manchester United - Premier LeagueGetty Images Sport

    GAGNANT : Morgan Rogers

    En dehors d’Erling Haaland, difficile de trouver un joueur plus en forme actuellement en Premier League que Morgan Rogers. Le milieu offensif d’Aston Villa s’est invité dans la discussion pour le titre de joueur de l’année grâce à une série impressionnante : six buts lors de ses six derniers matches de championnat pour l’équipe d’Unai Emery, désormais crédible outsider dans la course au titre.

    Son doublé face à Manchester United, dimanche, a marqué les esprits. Après avoir déjà fait parler sa puissance de frappe contre Leeds et West Ham, Rogers a cette fois démontré toute sa palette technique avec deux frappes enroulées de grande classe. Le premier but, inscrit depuis plus de 25 mètres après un contrôle parfait et un crochet laissant Leny Yoro sur place, symbolise la confiance totale qui anime aujourd’hui l’ancien joueur formé à Manchester City.

    « Je suis très heureux pour lui, c’est un combattant », a salué Unai Emery. « Son engagement avec Aston Villa est total, son attitude est irréprochable au quotidien. »

    Cette performance est intervenue moins de 24 heures après un nouveau but de Jude Bellingham avec le Real Madrid, relançant un débat qui pourrait prendre de l’ampleur : qui doit être le numéro 10 de l’Angleterre au Mondial ? À ce rythme, il devient de plus en plus difficile d’ignorer la candidature de Morgan Rogers pour débuter face à la Croatie, à Dallas.

  • Publicité
  • FBL-ENG-PR-TOTTENHAM-LIVERPOOLAFP

    PERDANT : Alexander Isak

    La soirée aurait dû être fondatrice pour Alexander Isak. Entré à la pause alors que Liverpool cherchait la faille face à Tottenham réduit à dix, le Suédois n’a eu besoin que de onze minutes pour marquer, inscrivant seulement son deuxième but en Premier League depuis son arrivée à Anfield en provenance de Newcastle.

    Mais ce qui devait ressembler à un tournant, au moment idéal pour s’imposer en l’absence de Mohamed Salah parti à la CAN, a rapidement viré à l’amertume. En tentant de le contrer, Micky van de Ven a laissé Isak au sol, tordu de douleur. L’attaquant a quitté la pelouse aidé par le staff médical, avant d’être remplacé après une entrée pourtant très prometteuse.

    Les premières informations évoquent une fracture à la jambe, synonyme de plusieurs mois d’indisponibilité. Un coup dur majeur pour Isak, d’autant plus qu’Hugo Ekitike a ensuite inscrit le but de la victoire (2-1), renforçant sa position de titulaire naturel à la pointe de l’attaque des Reds pendant la convalescence du Suédois.

    L’ancien joueur du Borussia Dortmund ne peut désormais que ruminer ce cruel coup du sort, qui pourrait également le priver des barrages décisifs de qualification pour la Coupe du monde avec la Suède, prévus en mars.

  • FBL-ESP-LIGA-VILLARREAL-BARCELONAAFP

    GAGNANT : Raphinha

    Absent du The Best FIFA Men’s XI 2025 malgré une saison à 60 contributions décisives avec le Barça, Raphinha a fait parler de lui en Espagne la semaine dernière. Une omission jugée « une blague » par son entraîneur Hansi Flick, avant le déplacement à Villarreal.

    Fidèle à son tempérament, l’ailier brésilien a répondu sur le terrain. À l’Estadio de la Cerámica, il a ouvert le score sur penalty lors du succès 2-0 de Barcelona, confirmant sa montée en puissance depuis son retour de blessure. En quatre titularisations en Liga après près de deux mois d’absence (ischio-jambiers), Raphinha affiche quatre buts et une passe décisive, contribuant directement à l’avance de quatre points conservée sur Real Madrid.

    S’il n’a pas encore retrouvé les sommets statistiques de la saison passée, tous les indicateurs sont au vert. Avec cette dynamique, 2026 s’annonce encore prolifique pour l’ancien de Leeds, récompenses individuelles ou non.

  • ENJOYED THIS STORY?

    Add GOAL.com as a preferred source on Google to see more of our reporting

  • Real Madrid CF v Sevilla FC - LaLiga EA SportsGetty Images Sport

    PERDANT : Vinicius Jr

    À l’inverse de son compatriote Raphinha, la période est nettement plus sombre pour Vinícius Jr. L’ailier du Real Madrid promettait une saison de revanche après avoir manqué le Ballon d’Or 2024, mais l’année 2025 a surtout mis en lumière ses difficultés. Sur l’ensemble de l’année civile, le Brésilien n’a inscrit que huit buts en 34 matches de Liga, et traverse actuellement une disette de 14 rencontres, qui remonte au début du mois d’octobre.

    Dans un contexte déjà tendu, marqué par des rumeurs de relations dégradées avec son entraîneur Xabi Alonso et des discussions contractuelles à l’arrêt, Vinícius a touché le fond samedi. Remplacé en seconde période face à Sevilla, il a été sifflé par le public du Bernabéu, un signal toujours lourd de sens à Madrid.

    « Les supporters sont libres de s’exprimer, mais c’était un match compliqué », a temporisé Alonso, évoquant la nécessité de profiter de la trêve pour « se reposer et repartir avec enthousiasme ».

    Vinícius n’est évidemment pas le premier joueur madrilène à subir la pression de son propre stade, comme Gareth Bale avant lui. Mais rares sont ceux qui semblent avoir autant besoin de cette coupure hivernale que le numéro 7, à l’heure de refermer une année cauchemardesque et de tenter de repartir sur de meilleures bases en 2026.

  • Evan Ferguson Roma 2025-26Getty Images

    PERDANT : Roma

    L’occasion était idéale pour la Roma. Avec Inter, Napoli et AC Milan retenus en Arabie saoudite pour la Supercoupe d’Italie, les Giallorossi pouvaient frapper un grand coup samedi à Turin. Un succès face à la Juventus les aurait replacés à hauteur de l’Inter en tête du classement. Au lieu de cela, la troupe de Gian Piero Gasperini s’est inclinée 2-1, laissant filer une opportunité majeure.

    Pourtant, la dynamique était prometteuse il y a encore quelques semaines. Fin novembre, la Roma occupait même la première place de Serie A après un départ convaincant sous son nouvel entraîneur. Depuis, la machine s’est enrayée : trois défaites sur les quatre derniers matches de championnat, et un retard de trois points sur la tête… avec un match de plus que certains concurrents.

    Pire encore, ce revers a relancé la Juventus dans la course au top 4. Grâce aux buts de Francisco Conceição et Loïs Openda, la Vieille Dame n’est plus qu’à un point des places qualificatives pour la Ligue des champions. De quoi obliger la Roma, désormais, à regarder autant devant que derrière.

  • ACF Fiorentina v Udinese Calcio - Serie AGetty Images Sport

    GAGNANT : Fiorentina

    Tout n’est pas encore réglé à Florence, loin de là, mais la Fiorentina avait cruellement besoin d’un déclic. Engluée à la dernière place de Serie A et toujours sans la moindre victoire après 15 journées, la Viola jouait gros dimanche face à Udinese. Et cette fois, le scénario a enfin tourné en sa faveur.

    La rencontre a basculé très tôt, avec l’expulsion du gardien Maduka Okoye dès la 8e minute pour une sortie dangereuse sur Moise Kean. En supériorité numérique quasi totale, la Fiorentina a su faire ce qu’elle n’avait jamais réussi jusque-là : concrétiser. Résultat, un large succès 5-1, ponctué par un doublé de Kean en seconde période, symbole d’un collectif soudain libéré.

    Évidemment, l’équipe de Paolo Vanoli devra confirmer face à des adversaires à onze contre onze avant de réellement parler de maintien. Mais à l’approche d’un duel capital contre Parma, actuel 17e, la Fiorentina peut enfin regarder vers 2026 avec autre chose que du fatalisme. À Florence, l’idée d’un improbable sauvetage n’est plus totalement interdite.

  • FBL-GER-BUNDESLIGA-LEIPZIG-LEVERKUSENAFP

    PERDANT : RB Leipzig

    Alors que Bayern Munich a déjà creusé l’écart en tête avant la trêve hivernale, l’enjeu en Bundesliga se déplace clairement vers la lutte pour les places qualificatives en Ligue des champions. Dans ce contexte, le choc entre Leipzig et Bayer Leverkusen avait tout d’un tournant.

    Longtemps solidement installé à la deuxième place, Leipzig semblait profiter de l’absence de compétitions européennes pour tenir le rythme. Mais après une première alerte à Union Berlin la semaine précédente, les hommes d’Ole Werner ont rechuté, battus 3-1 malgré l’ouverture du score signée Xaver Schlager.

    Le plus inquiétant reste l’impression laissée : 21 tirs, beaucoup d’initiative, mais une incapacité persistante à faire la différence, avant que le jeune Montrell Culbreath ne scelle le sort du match dans le temps additionnel. Résultat, Leipzig glisse à la quatrième place, dépassé par Leverkusen et Borussia Dortmund, avec Hoffenheim désormais à deux points seulement.

    Avant même la reprise en janvier, la dynamique s’est inversée. Et pour Leipzig, la seconde partie de saison s’annonce moins confortable que prévu.

  • Ricardo Pepi PSV 2025-26Getty Images

    GAGNANT : PSV

    Le suspense semble déjà s’être évaporé aux Pays-Bas. À mi-saison, le PSV a creusé un écart de neuf points en tête de l’Eredivisie, confirmation d’une domination quasi sans partage. Dimanche, les hommes de Peter Bosz ont encore frappé en renversant FC Utrecht (2-1), prolongeant leur série à 11 victoires consécutives en championnat.

    Comme souvent, le PSV a fait la différence par sa profondeur et son efficacité, avec des buts signés Ricardo Pepi et l’inusable Ivan Perisic. Un succès qui s’inscrit dans une régularité impressionnante : seulement deux faux pas en 17 journées.

    Dans le même temps, le principal rival Feyenoord continue de caler. Les hommes de Robin van Persie, leaders en début de saison, n’ont remporté que trois de leurs huit derniers matches et ont encore laissé filer des points face à FC Twente. Résultat : le PSV s’envole, et le championnat prend déjà des allures de procession.

  • FBL-FRA-CUP-AVRANCHES-BRESTAFP

    PERDANT : Brest

    La trêve hivernale de Ligue 1 a laissé place à la Coupe de France, et le neuvième tour a déjà livré sa première grosse surprise. Alors que Paris Saint-Germain, Olympique de Marseille et Olympique Lyonnais ont assuré l’essentiel, Brest a chuté lourdement en Normandie, éliminé par US Avranches.

    Pourtant bien installé en milieu de tableau en championnat après une saison européenne remarquée, le club finistérien a payé cher une entame de match catastrophique. Réduit à dix dès la 21e minute après l’expulsion de Julien Le Cardinal, Brest n’a jamais réussi à imposer sa supériorité supposée. Accroché (1-1) au terme du temps réglementaire, il a fini par céder lors de la séance de tirs au but (5-4).

    Un revers douloureux et inattendu, qui rappelle à quel point la Coupe de France reste un terrain miné pour les clubs de l’élite, surtout lorsqu’ils se compliquent la tâche eux-mêmes.

  • Celtic v Aberdeen - William Hill PremiershipGetty Images Sport

    GAGNANT : Wilfried Nancy

    En Écosse, le soulagement était palpable du côté du Celtic FC. Après quatre défaites consécutives pour débuter son mandat, Wilfried Nancy a enfin décroché sa première victoire à la tête des Bhoys, dimanche, face à Aberdeen FC (3-1). Un succès tardif et laborieux, malgré une supériorité numérique, avec deux buts décisifs inscrits dans les dernières minutes par Kieran Tierney (88e) et James Forrest (92e).

    Nancy n’a pas caché sa satisfaction, soulignant la progression de son équipe et l’état d’esprit affiché après l’égalisation concédée à un quart d’heure de la fin. Le contenu, plus que le score, a visiblement rassuré le technicien arrivé de Columbus, tant Celtic a multiplié les occasions tout au long de la rencontre.

    Au classement, le club de Glasgow reste à six points du leader Heart of Midlothian FC, avec un match en moins. Cette première victoire pourrait néanmoins servir de déclic avant un rendez-vous autrement plus exposé : le premier Old Firm de Nancy face aux Rangers FC, programmé le 3 janvier.

0