Le Clasico n’est jamais un simple match, et celui du soir au Bernabéu ne déroge pas à la règle. Pour sa première grande affiche face au Barça, Xabi Alonso a choisi l’audace. Privé de quelques repères défensifs, le technicien espagnol a préféré réinventer son Real plutôt que de le verrouiller. Résultat : un onze surprenant et offensif, pensé pour étouffer le jeu catalan par la vitesse et la maîtrise technique. Et cette fois, la clé de son plan se situe au cœur du jeu.
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AFPCamavinga, la surprise du chef
Le coach madrilène a décidé d’associer Eduardo Camavinga à Aurélien Tchouaméni dans l’entrejeu, formant un duo 100 % français. Ce choix inattendu pousse Fede Valverde à reculer d’un cran : le capitaine glisse au poste de latéral droit pour pallier l’absence de Carvajal. Ce repositionnement, déjà testé à l’entraînement, permet de densifier le milieu sans sacrifier la transition rapide. Le Real aligne ainsi trois Français titulaires – Tchouaméni, Camavinga et Mbappé – symbole d’un axe tricolore dominant.
AFPUn Real au visage hybride
Devant la défense, Tchouaméni et Camavinga dictent le tempo, tandis que Jude Bellingham retrouve sa place de meneur axial, préférée à celle de Mastantuono, resté sur le banc. Sur les ailes, Arda Güler anime le couloir droit, Vinicius Junior le gauche, et Kylian Mbappé occupe la pointe de l’attaque. Un trio explosif, à la fois rapide et imprévisible, pensé pour exploiter la défense haute du Barça de Hansi Flick. À noter que Rodrygo débute à nouveau sur le banc, une tendance confirmée ces dernières semaines.
Getty Images SportL’équilibre avant tout
Ce onze illustre la volonté de Xabi Alonso d’imposer une équipe compacte mais dynamique. Camavinga apporte sa relance propre et sa couverture, tandis que Tchouaméni assure la stabilité défensive. Valverde, repositionné, offre une option hybride entre piston et relayeur. Le Real conserve ainsi un pressing haut et une structure capable d’étouffer les transitions adverses, tout en profitant des projections rapides de Bellingham et des courses de Mbappé.
Getty Images SportUne composition qui en dit long
En osant casser ses repères pour densifier l’axe, Xabi Alonso envoie un signal fort : son Real est prêt à s’adapter à n’importe quel adversaire, y compris le Barça. Ce Clasico pourrait bien marquer la naissance d’un nouveau Real, plus malléable, plus moderne, où la jeunesse et la polyvalence sont au cœur du projet. Et si le pari Camavinga–Tchouaméni s’avère payant, l’Espagnol pourrait bien tenir là sa nouvelle base pour les grands rendez-vous de la campagne.



