Benoit Cauet PSG Inter HDGetty

PSG - Inter : Le cœur déchiré, Benoit Cauet se livre avant LA finale !

L'affiche de la finale de la Ligue des Champions ce samedi à Munich entre le Paris Saint-Germain et l'Inter Milan est un crève-cœur magnifique pour Benoit Cauet. Ancien milieu de terrain ayant brillé sous les couleurs des deux équipes, il se retrouve aujourd'hui dans une position unique, partagé entre deux amours avant ce sommet européen. Pour GOAL, il a accepté en exclusivité de livrer ses impressions. Cauet, c'est une histoire forte avec l'Inter, où il a passé 17 ans au total, s'imposant comme l'un des rares Français à avoir autant duré et réussi en Serie A à une époque où cela n'était pas si courant, même s'il n'a jamais eu les honneurs de l'équipe de France A. C'est aussi un passage marquant au PSG, une saison "extraordinaire" qui l'a propulsé vers l'Italie. Cette double appartenance lui vaut aujourd'hui la reconnaissance des deux finalistes : il est invité par le PSG et par l'Inter pour assister à cette finale, un geste qu'il apprécie particulièrement. Avec plaisir, il a évoqué pour nous les clés de cette rencontre, ce que ces deux clubs représentent pour lui, et n'a pas manqué d'exprimer son admiration pour le travail colossal de Luis Enrique à la tête du PSG.

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    L'Inter, ma famille italienne : La fierté de Cauet

    PSG - Inter en finale de Ligue des Champions, on imagine que pour vous, c'est une affiche assez particulière...

    Benoit Cauet : Absolument. Ça me fait très plaisir parce que ce sont deux très grands clubs qui vont s'affronter et c'est aussi deux clubs avec qui j'ai une attache particulière. J'ai passé beaucoup de temps à l'Inter Milan parce que j'y suis resté 17 ans en tout. À Paris, j'ai vécu une saison extraordinaire où on a été proche de gagner la Coupe des Coupes. Je me suis aussi régalé parce que c'est un club qui m'a permis de pouvoir aller ensuite à l'Inter de Milan.

    Votre cœur va forcément balancer un petit peu samedi, n'est-ce pas ?

    Oui, il y aura déjà le plaisir d'être là déjà. De pouvoir aller à cette finale et de pouvoir voir ces deux équipes, deux très belles équipes, qui ont mérité d'être en finale de la Ligue des Champions. De par la qualité de jeu qu'ils ont produit sur le terrain, de par les affrontements qu'ils ont eu à faire contre les autres clubs et où ils ont démontré qu'ils avaient le plus de qualité et d'envie pour atteindre cette finale. Donc ça c'est top, c'est bien.

    Vous avez été été invité par le PSG pour la finale ?

    Oui, mais pas que. J'ai été invité par Paris et j'ai été invité par l'Inter. Et aussi par une autre société que je ne peux pas nommer parce que je ne peux pas faire de publicité. J'ai eu des opportunités et les deux clubs ont été très gentils avec moi. Quand on voit justement aujourd'hui que les clubs se rappellent des joueurs qui ont porté les maillots et je crois que ça aussi ça fait très plaisir. Ce n'était pas comme ça avant, mais maintenant les clubs de plus en plus justement font attention à ces choses-là. Se remémorer ceux qui ont porté dignement leurs couleurs. Ca partie de l'histoire et on ne les oublie pas.

    Par rapport à votre passage à l'Inter, est-ce une fierté d'avoir réussi et autant duré dans ce club ? Surtout à un moment où les Français ne réussissaient pas trop, à l'exception peut-être de Djorkaeff ?

    C'est une fierté certainement. Beaucoup de Français sont passés par l'Inter. Ils ont eu, comme tout le monde, des hauts et des bas. Chacun a essayé d'écrire son histoire. C'est clair que moi, je suis resté plus de quatre saisons. Et dans ce club-là, je me suis vraiment retrouvé. Pour moi, ça a été comme une famille. J'ai eu la chance de jouer avec des très grands joueurs qui m'ont apporté énormément. Ça m'a permis de pouvoir affronter les meilleurs clubs du monde. J'ai profité, j'ai aimé être là. J'ai travaillé énormément pour être là. J'ai essayé de mériter mes galons, donc comme on dit, j'ai fait le maximum pour pouvoir réussir et j'ai été là-dessus récompensé parce que j'ai joué énormément.

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    "Une finale ouverte où le détail fera la différence"

    Par rapport à la finale de ce samedi, sur le plan tactique et technique, comment la voyez-vous ?

    C'est une finale très ouverte, je pense. Les deux équipes ont énormément de qualités techniques, de force, de puissance, de joueurs capables de faire la différence individuellement. Ce sont deux équipes qui sont très collectives et qui sont aussi belles à voir aussi quand elles jouent. Des phases de jeu, des séquences qui sont très importantes de développement. Je pense que les équipes vont se neutraliser parce que je pense que là-dessus, il va y avoir des vraies études. Et on sait très bien qu'un match de ce type-là se prépare minutieusement.

    Quelles seront peut-être les clés du succès pour l'une ou l'autre équipe ?

    Je suis sûr que les deux dernières semaines, les deux coaches ont tout analysé. Tous les mouvements ont été mis en avant pour comprendre mieux l'adversaire et comment faire déjouer cet adversaire-là. Comme tout match de haut niveau, le détail fera la différence. Ça peut être sur un coup de pied arrêté. Ça peut être par une fantaisie d'un joueur qui est capable de faire quelque chose de différent. Une chose est sûre, c'est que c'est un match où j'espère que l'identité des deux clubs sera mise en avant et la personnalité qu'ils ont eue toute la saison pour arriver là sera mise en avant aussi. On a vu des demi-finales extraordinaires où on s'est régalé. On a vu beaucoup de buts, on a vu du spectacle, on a vu du suspense. Tout ça, on l'a vu dans cette Champions League cette année. On espère le voir aussi en finale.

    En parlant d'identité. Celui de l'Inter, c'est notamment le coach historique Helenio Herrera et le jeu un peu défensif. Aujourd'hui, avec Simone Inzaghi, est-ce que vous pensez que ce football-là est révolu ? Ou alors au contraire, vous pensez que ça reste l'une des forces principales de l'Inter. Que ça sera encore levier numéro un des interistes ce samedi pour triompher de l'attaque de feu de Paris Saint-Germain ?

    C'est une lecture. On sait que l'histoire de l'Inter est passé par Herrera et donc énormément de succès ont été faits, donc ça fait partie, ça fait des trophées ont été gagnés parce qu'il y a eu un grand entraîneur. Ils étaient très compétitifs à travers une certaine façon de jouer. Mais je crois qu'aujourd'hui c'est complètement différent. Simon Inzaghi a un jeu différent. Je ne sais pas quel football sera le plus adapté pour cette finale. Mais je pense qu'au début du match, il y aura énormément de respect entre les deux clubs. On va peut-être se regarder un petit peu, on va essayer de savoir exactement comment joue l'autre. Mais après, j'espère que ce ne sera pas un football défensif, ce sera un football offensif.

  • FBL-FRA-CUP-PSG-REIMS-FINALAFP

    PSG : Le triomphe du collectif et le génie de Luis Enrique selon Cauet

    Quel regard portez-vous sur la progression du PSG ces dernières années ?

    Ils sont arrivés en demi-finale l'année dernière. Cette année, ils sont en finale. Donc, ils ont fait quelque chose en plus. Je crois qu'avec les changements qui ont eu lieu l'année dernière et les joueurs qui sont partis, tout le monde s'attendait peut-être à ne pas avoir le même succès. Mais moi, je crois que justement, ça passe par un collectif. Le club s'en est rendu compte, le président s'en est rendu compte. Il a donné les clés à un coach qui aime bien jouer au foot. Et il veut que ses joueurs jouent au foot avec une certaine personnalité.

    Iriez-vous jusqu'à dire que Luis Enrique est le meilleur coach de l'histoire du PSG ?

    Je pense que certainement, Luis Enrique est un des meilleurs coachs qu'a eus le PSG. Et je pense qu'aujourd'hui, le PSG mérite, de par les matchs qu'il a fait et de par ses prestations, d'être en finale de C1. Et mérite aussi de la gagner parce que ça fait des années qu'ils sont là, ça fait des années qu'ils souffrent, ça fait des années qu'ils ont eu des hauts et des bas, ça fait des années qu'ils ont mis en avant les difficultés, mais le club n'a rien lâché, le président n'a rien lâché. Mais on sait très bien qu'après, quand on arrive en finale, il n'y en a qu'un seul qui va gagner, donc on verra. Mais déjà, le fait d'arriver en finale, c'est déjà un succès.

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    Doit-on supporter le PSG à tout prix ? "Chacun fait ce qu'il veut"

    En France, en ce moment, il y a un peu un débat qui divise. Doit-on tous soutenir Paris au nom du patriotisme sportif, y compris les Marseillais ?

    Je pense que chacun a le droit de faire ce qu'il a envie. Mais après, chacun aime son club. On retrouve aussi ça en Italie. Ce n'est pas seulement en France. Ceux qui sont aujourd'hui à la Juventus ou au Milan AC, ça ne leur fait pas très plaisir de voir l'Inter de Milan qui pourrait gagner la Ligue des Champions. Donc beaucoup vont supporter le PSG en France, mais une partie ne le fera pas. Ca fait partie du football, ça fait partie du jeu, ça fait partie justement d'aimer quelque chose et ça, c'est le sport, c'est vrai, c'est vrai.

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