Pep Guardiola devrait-il suivre l'exemple de Jürgen Klopp et quitter Manchester City pour préserver son statut de légende ?

Guardiola, connu pour son caractère passionné, a montré des signes de tension inhabituels cette saison. Après un match contre Feyenoord en Ligue des champions, il a publiquement présenté ses excuses pour des propos maladroits, reflétant un stress intense. À l’issue de la défaite face à United, son discours était tout aussi éloquent : « Je ne suis pas à la hauteur. Je dois trouver une solution. C'est la réalité. » Ces mots illustrent une désillusion profonde et un état d'esprit qui pourrait affecter tout le club.

Certains gestes de Guardiola rappellent les périodes tumultueuses d'autres grands entraîneurs. En réponse aux chants des supporters de Liverpool prédisant son licenciement, Guardiola a exhibé ses six titres de Premier League, un geste à la "Mourinho" qui peut être perçu comme une provocation inutile. De plus, ses joutes verbales avec Mourinho autour des infractions financières présumées de City éloignent son énergie des problèmes sportifs actuels.

City doit faire face à un défi énorme : renouveler un effectif qui a été crucial dans ses succès passés. Les recrutements estivaux (Savio, Nunes, Echeverri) n'ont pas encore justifié leurs investissements. Les jeunes talents comme Cole Palmer et Romeo Lavia s'épanouissent ailleurs, ce qui soulève des questions sur la stratégie du club. Enfin, l'échec de joueurs majeurs comme Grealish, sans but en 45 matchs, illustre la difficulté d'une transition en douceur.

L'équipe, autrefois redoutable, montre des signes évidents de déclin. Des cadres comme Kyle Walker et Bernardo Silva ne sont plus aussi performants, tandis qu'Ederson accumule les erreurs. Ces joueurs resteront dans l'histoire de City, mais leur influence diminue, laissant le club vulnérable face aux adversaires.

Quand toute l'équipe est en contre-performance, la responsabilité revient souvent à l'entraîneur. Guardiola reconnaît ses torts, mais évoque également une éventuelle fin de collaboration : « Ils peuvent me licencier, mais je ne partirai pas. » Sa détermination est admirable, mais sa capacité à résoudre cette crise reste en question.

Comme Klopp l'a fait avec Liverpool, Guardiola pourrait envisager de laisser la place à un nouveau souffle. La reconstruction nécessaire à City s'annonce ardue, et peut-être qu'un autre entraîneur serait plus adapté à ce chantier. Guardiola reste un champion hors pair, mais il n’est pas à l’abri des défis qu’impose une époque de transition. La question demeure : peut-il vraiment redresser la barre, ou est-il temps pour lui de tourner la page ?