Le PSG aurait pu trembler. Il n’a fait que se redresser. Mené contre le cours du jeu, Paris a d'abord buté sur l'irrationnel mais n'a jamais paniqué. Il a patienté, insisté, persévéré, jusqu’à faire plier Aston Villa. Et il l’a fait sans vaciller. Ce quart de finale aller de Ligue des champions, remporté 3-1 au Parc des Princes, marque davantage qu’un simple succès. Il raconte la lente mutation d’un club trop longtemps prisonnier de ses émotions et de ses démons passés.
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AFPLa réponse d’un grand
Le scénario avait pourtant tout d’un mauvais remake. Une domination nette, un Martinez infranchissable, et soudain ce but encaissé, presque hors du temps, signé Rogers à la 35e, après une perte de balle de Nuno Mendes et un ballon bien travaillé par Tielemans. Mais la lumière est venue de là où elle était attendue. Sur l’action suivante, Désiré Doué a signé un chef-d’œuvre. Une accélération depuis son aile gauche, un crochet vers l’intérieur, et une frappe enroulée dans la lucarne : le genre de gestes qui change le tempo d’un match et le destin d’un joueur.
Le PSG avait égalisé. Mais il n’était pas encore rassasié. Deux occasions manquées de Doué avant la pause, plusieurs interventions décisives de Martinez, puis un retour des vestiaires sans ménagement.
Getty Images SportLe talent finit toujours par parler
Il n’aura fallu que quatre minutes après la reprise pour que le Parc se remette à vibrer. Sur une inspiration de Kvaratskhelia, servi côté gauche, le Géorgien mystifiait deux défenseurs avant de déclencher un tir foudroyant du gauche sous la barre. 2-1. Le plus dur était fait.
Mais le plus important restait à faire : tuer le match. Et c’est là que le PSG s’est montré mature. Plus question de se précipiter. Plus question de se faire reprendre. Les Parisiens ont contrôlé, pressé, insisté. Et à la 92e minute, Nuno Mendes, fautif sur l’ouverture du score, s’est offert une rédemption éclatante. Lancé par Dembélé, il effaçait son vis-à-vis avant de placer un tir imparable.
AFPUn pas de plus vers le sommet
À 3-1, le PSG a pris une vraie option sur la qualification. Pas seulement au tableau d’affichage, mais dans l’allure, dans la tenue, dans l’assurance affichée. Il faudra finir le travail à Birmingham, mais ce soir, Paris s’est comporté en patron. Pas en favori fébrile. En prétendant solide. Presque en futur roi.



