Palhinha, Endrick, Félix... Les 20 signatures les plus décevantes de la saison en Europe

Présenté comme le grand renfort défensif attendu, Matthijs de Ligt devait stabiliser l’arrière-garde de Manchester United. Au final, il s’est retrouvé à incarner l’un des pires visages du club mancunien depuis le début de l’ère Premier League. Pourtant, difficile de lui reprocher une faute directe : le Néerlandais n’a commis aucune erreur menant à un but et a plutôt affiché une certaine solidité individuelle dans l’axe.

Mais lorsqu’un club dépense plus de 50 millions d’euros pour un joueur de ce calibre, l’attente dépasse les simples performances individuelles. Avec 54 buts encaissés en championnat, Manchester United a terminé la saison avec la neuvième pire défense de Premier League. Une statistique qui en dit long sur les limites collectives d’un secteur censé être renforcé. De Ligt devra puiser dans son vécu pour reprendre les choses en main dès l’exercice suivant.

Son retour remarqué au Borussia Dortmund, où il avait été exilé après son conflit avec Manchester United, avait laissé croire à une renaissance : Jadon Sancho avait largement contribué à la belle épopée du club allemand jusqu’en finale de la Ligue des champions. Dans ce contexte, son prêt surprise à Chelsea à la fin du mercato estival, assorti d’une obligation d’achat de 29 millions d’euros, avait tout l’air d’un coup malin.

Les débuts ont été encourageants : quatre passes décisives en trois matchs pour lancer la saison 2024-2025. Mais rapidement, Sancho est retombé dans ses travers. Son influence s’est estompée, ravivant les doutes qui avaient poussé Manchester United à l’écarter. À tel point que Chelsea envisagerait désormais de payer une clause libératoire de 6 M€ pour annuler définitivement le transfert et le renvoyer à Old Trafford. Malgré quelques éclairs, l’ailier de 25 ans pourrait bien plier bagage plus tôt que prévu.

On a cru, dans un premier temps, qu’Emile Smith Rowe allait s’épanouir loin d’Arsenal et faire regretter aux Gunners de l’avoir laissé partir. Ses débuts prometteurs à Craven Cottage allaient dans ce sens. Mais ces premiers éclats se sont révélés trompeurs. Le transfert le plus cher de l’histoire de Fulham a progressivement perdu de son influence, au point de céder sa place dans le onze titulaire. Et selon son entraîneur Marco Silva, les pépins physiques qui l’avaient déjà freiné à Londres sont revenus le hanter.

« Il a eu un très bon impact les premiers mois, mais après la deuxième trêve internationale, il a décliné – décembre a été un mois difficile pour lui », expliquait Silva en mars. « Il doit retrouver de la régularité pour s’imposer à haut niveau, c’est notre priorité. Je ne doute pas de son talent, mais la Premier League exige énormément de choses, et il faut être au top physiquement. C’est ce sur quoi nous travaillons avec Emile. »

Pauvre Kiernan Dewsbury-Hall. Chelsea est allé chercher le milieu de terrain pour 35 M€ juste après avoir également recruté Enzo Maresca, l'entraîneur qui venait de faire monter Leicester en Premier League. Tout laissait penser que Dewsbury-Hall serait une pièce maîtresse du système du technicien italien en tant que relayeur. Mais, sans grande surprise, les choses ne se sont pas passées comme prévu, et le joueur de 26 ans est déjà pressenti pour un départ cet été.

Le Britannique n’a presque jamais eu sa chance à Stamford Bridge, barré par la concurrence féroce de Cole Palmer et d’Enzo Fernandez. Et il semble évident que Maresca lui-même n’a pas complètement confiance en celui qu’il avait pourtant si souvent titularisé la saison précédente au King Power Stadium. Le saut de niveau entre le Championship et le haut de la Premier League était immense, et Dewsbury-Hall n’a pas su franchir ce cap — sans que ce soit totalement de sa faute.

Cinquième joueur le plus cher de l’histoire en termes de transferts cumulés, Álvaro Morata a consolidé cette position avec un transfert définitif à 13 M€ en provenance de l’Atlético Madrid vers l’AC Milan l’été dernier. Un choix qui s’est rapidement révélé regrettable, puisque l’Espagnol n’a passé que six mois à San Siro avant de filer vers une nouvelle destination, et il semble déjà destiné à faire gonfler encore un peu plus les 200 M€ investis sur lui au fil des années.

Morata n’a inscrit que cinq buts en 16 matchs lors de la première moitié de saison, alors qu’il traversait en parallèle une période délicate sur le plan personnel, marquée par une séparation temporaire avec sa femme. L’arrivée de Sergio Conceição sur le banc a mis un terme définitif à son aventure milanaise : il a été prêté à Galatasaray, où il a en partie retrouvé ses sensations.

« Je n’aurais jamais dû quitter l’Atlético, mais je n’étais pas bien. Et quand tu ne vas pas bien, tu prends de mauvaises décisions dans tous les aspects de la vie », confiait-il à Cadena Ser en mars dernier.

Recruté pour près de 49 M€, Douglas Luiz représentait l’un des éléments clés de la coûteuse refonte du milieu de terrain opérée par la Juventus l’été dernier. Mais pour l’instant, le Brésilien n’a pas été à la hauteur des attentes à Turin. La faute à une succession de blessures, certes, mais aussi à un temps de jeu très limité, aussi bien sous Thiago Motta que sous son successeur Igor Tudor. Pourquoi a-t-il été aussi peu utilisé ? Le mystère reste entier, y compris pour le principal intéressé.

Fin de saison tendue pour l’ancien d’Aston Villa, qui a sèchement répondu à un supporter remettant en cause son engagement : « Je sortais d’une des meilleures saisons de ma carrière, j’étais l’un des meilleurs milieux défensifs de Premier League. Les blessures m’ont freiné, c’est vrai. Mais combien de temps ai-je passé sur le banc alors que j’étais en pleine forme ? Beaucoup. Ces blessures n’étaient pas normales. Je ne suis pas quelqu’un de fragile, mais il y a beaucoup de choses qui peuvent l’expliquer… que je préfère ne pas commenter. »

Une sortie médiatique qui pourrait accélérer son départ, d’autant que des rumeurs insistantes évoquent un retour en Angleterre. La récente rupture avec sa coéquipière de la Juve, Alisha Lehmann, pourrait elle aussi peser dans la balance.

L'aventure espagnole de Vitor Roque aura été aussi brève que décevante. Longtemps présenté comme un prodige du football brésilien, le jeune attaquant a connu un passage cauchemardesque à Barcelone lors de la deuxième moitié de la saison 2023-2024, avant d’être prêté au Betis Séville. Mais ce nouveau point de chute ne lui a malheureusement pas permis de redresser la barre. S’il a bénéficié de davantage de temps de jeu, il a continué à peiner devant le but, bien loin des attentes placées en lui et de son prix de transfert initial.

Fin février, il ne comptait que quatre petits buts en Liga. Dans ce contexte et face à l’intérêt de Palmeiras, le Barça a choisi de tirer un trait. Le prêt avec le Betis a été rompu, et Roque est rentré au Brésil pour seulement 24 M€, soit bien moins que les 40 M€ versés à Athletico Paranaense un an plus tôt. À 20 ans, il a encore le temps de rebondir, mais l’avenir dira s’il retrouvera un jour une place dans le gotha du football européen.

Teun Koopmeiners devait être l’un des piliers de la reconstruction du milieu turinois. Brillant avec l’Atalanta, le Néerlandais avait rejoint la Juventus contre un joli chèque, censé apporter de la créativité et du volume dans l’entrejeu. Mais à l’instar de Douglas Luiz, son intégration a viré à l’impasse. Un début de saison perturbé par une fracture des côtes a ralenti son adaptation, et très vite, il est apparu comme un élément mal adapté aux exigences tactiques de Thiago Motta.

Ses statistiques sont en net recul par rapport à la saison précédente (quatre buts, trois passes décisives), dans un collectif déjà en panne offensive. En novembre, un quotidien s’interrogeait : « Où est passé le vrai Koopmeiners ? ». Certains tifosi ont même fini par le siffler. L’espoir d’un renouveau sous Igor Tudor n’aura pas duré : une blessure au tendon d’Achille l’a de nouveau éloigné des terrains.

Après avoir enfin quitté le banc des remplaçants d’Arsenal, beaucoup espéraient voir Eddie Nketiah s’épanouir sous de nouvelles couleurs, du côté de Crystal Palace. Mais pour l’instant, son transfert au sud de la Tamise n’a pas porté les fruits escomptés. L’attaquant anglais n’a inscrit que trois buts en Premier League sur l’ensemble de la saison, peinant à conserver une place de titulaire au fil des semaines.

L’une des principales raisons de ses difficultés porte un nom : Jean-Philippe Mateta. Le géant français a enchaîné les bonnes performances dans l’axe de l’attaque, ne laissant aucune raison à Oliver Glasner de le reléguer sur le banc. « Il travaille tellement dur », confiait le coach en avril. « Parfois, ça me rend un peu triste pour lui, personnellement, quand je vois tous ses efforts. On dirait que rien ne tourne en sa faveur. Mais viendra un jour où il sera récompensé. » L’ancien Gunner espère plus que jamais que ce jour arrivera.

Recruté par Naples en janvier pour apporter de la profondeur offensive et soutenir la course au titre d’Antonio Conte, Noah Okafor devait se relancer après une saison et demie décevante à l’AC Milan. Mais cette trajectoire en demi-teinte aurait peut-être dû alerter les dirigeants napolitains, car son passage au Stadio Diego Armando Maradona n’a laissé aucune trace.

L’attaquant polyvalent suisse n’a disputé même pas 45 minutes de Serie A sous les ordres de Conte, soulevant une question évidente : pourquoi Naples a-t-il jugé utile de l’attirer en prêt ? Aucune passe décisive, aucun but sous les couleurs azzurri. Sa seule réalisation de la saison remonte à la première journée… et c’était encore avec l’AC Milan. Une pige complètement oubliable.

Considéré comme un joli coup de la part de Manchester United, Joshua Zirkzee a été recruté pour 42,5 M€ (soit bien en dessous de sa valeur marchande) grâce à une clause libératoire activée après sa saison réussie à Bologne. Sans être un goleador pur, l’attaquant néerlandais avait grandement contribué à la qualification historique du club italien pour la Ligue des champions. Mais à Old Trafford, il s’est vite ajouté à la liste des avant-centres décevants, dans la lignée directe de Rasmus Hojlund.

Un but victorieux contre Fulham dès la première journée avait laissé entrevoir des promesses, tout comme ses éclairs techniques ici ou là. Mais il n’a inscrit que trois buts en Premier League, avant qu’une blessure à la cuisse ne vienne brutalement interrompre sa montée en puissance. À 23 ans, Zirkzee a dû porter une pression énorme en l’absence de forme de Hojlund… une responsabilité prématurée dans un environnement aussi instable que Manchester.

Recruté pour 29,5 M€ dans le cadre d’un mercato ambitieux visant à ramener l’OM en Ligue des champions, Elye Wahi faisait figure de pari excitant… qui a vite tourné court. L’ancien buteur de Montpellier et Lens avait pourtant bien démarré son aventure marseillaise en marquant lors de la première journée de Ligue 1. Mais la suite n’a été qu’une longue traversée du désert.

À la mi-janvier, l’international Espoirs français ne comptait que trois petits buts en championnat, et le club phocéen a pris une décision radicale : le revendre à l’Eintracht Francfort, à un prix légèrement inférieur à celui déboursé cinq mois plus tôt. En Allemagne, il était censé succéder à Omar Marmoush, parti à Manchester City. Mais cette rupture anticipée en dit long sur l’échec de son passage express au Vélodrome.

Après son échec à Marseille, Elye Wahi espérait relancer sa carrière en Bundesliga, mais son transfert à 28 M€ vers l’Eintracht Francfort n’a fait qu’accentuer les doutes autour de lui. À seulement 23 ans, l’attaquant commence déjà à donner l’image d’un joueur instable, enchaînant les clubs sans vraiment convaincre.

En 11 apparitions sous le maillot francfortois, il n’a inscrit aucun but, et son temps de jeu s’est réduit au fil des semaines. Une blessure au genou a également freiné son intégration, mais difficile d’invoquer uniquement le facteur physique pour expliquer un tel passage à vide. Recruté pour être le successeur d’Omar Marmoush, il a déçu.

Le club allemand, qui a fait de lui le transfert le plus cher de son histoire, attend beaucoup plus de lui la saison prochaine. Mais vu la tournure des événements, on ne peut exclure qu’il subisse le même sort qu’à Marseille, avec un départ précipité. D’autant que des clubs anglais se seraient déjà renseignés sur sa situation.

Même s’il ne s’agit pas à proprement parler d’un transfert réalisé lors de la saison 2024-2025, Endrick a officiellement débuté son aventure au Real Madrid l’été dernier, après un accord anticipé signé avec Palmeiras dès décembre 2022. Montant de l’opération : 58 M€, pour un joueur qui n’avait pas encore fêté ses 18 ans au moment de la signature. Le prodige brésilien a finalement rejoint la capitale espagnole à sa majorité, en juillet 2024… au même moment que l’arrivée tonitruante de Kylian Mbappé, venue bouleverser la hiérarchie offensive.

Dans un contexte aussi concurrentiel, avec Vinicius Jr, Rodrygo et Mbappé en place, Carlo Ancelotti s’est naturellement montré frileux à l’idée de lancer Endrick dans le grand bain, d’autant que le Real se battait à la fois pour le titre face au Barça et tentait de défendre une Ligue des champions finalement abandonnée trop tôt. Résultat : Endrick a dû se contenter de miettes, malgré cinq buts prometteurs inscrits en Coupe du Roi.

Mais pour un joueur présenté comme un talent générationnel, ces débuts timides laissent un goût d’inachevé. D’après plusieurs médias espagnols, l’attaquant réfléchirait déjà à son avenir, avec la Coupe du monde 2026 comme cap prioritaire. Ancelotti aura donc une décision à prendre : relancer son joyau ou le prêter pour qu’il s’aguerrisse ailleurs.

Ce transfert pouvait basculer dans un sens comme dans l’autre pour Liverpool : Federico Chiesa allait-il devenir une belle affaire et un héros populaire, ou allait-il continuer à lutter contre les blessures et peiner à s’adapter au football anglais ? Malheureusement pour le joueur comme pour le club, c’est la deuxième option qui s’est imposée. Seule consolation : le coût du transfert relativement faible, estimé à 14,5 M€. Mais avec un salaire de près de 165 000 € par semaine, l’investissement reste lourd.

Le bilan est terrible : seulement 104 minutes disputées en Premier League, à peine 466 toutes compétitions confondues, freiné à la fois par ses soucis physiques persistants et le manque de confiance d’Arne Slot, qui ne l’a que très rarement aligné, même lorsqu’il était disponible. Ce qui aurait pu devenir un joli coup sur le marché s’est finalement transformé en gâchis total, et il ne serait guère étonnant de voir l’ailier italien de 27 ans faire ses valises dès l’ouverture du mercato.

João Félix reste le grand égaré du football moderne. Malgré son départ définitif de l’Atlético Madrid (sur lequel nous reviendrons), l’attaquant énigmatique n’a pas réussi à convaincre à Chelsea, et a de nouveau pris la direction d’un autre club en janvier, cette fois pour un prêt à l’AC Milan.

Mais une fois de plus, il n’a pas su répondre aux attentes, laissant toujours planer le doute sur ce qu’il est réellement capable de produire au plus haut niveau. En Italie, les médias – souvent impitoyables – l’ont très vite enterré, pointant du doigt des prestations insipides et une production offensive famélique, en décalage total avec ses qualités techniques pourtant indéniables.

Il est vite devenu évident que les Rossoneri ne comptaient pas prolonger l’aventure au-delà de cette demi-saison, et à 25 ans seulement, le Portugais aborde un nouvel été dans l’incertitude la plus totale.

Il fut un temps où Youssoufa Moukoko était considéré comme l’un des jeunes prodiges les plus prometteurs d’Europe, régulièrement associé aux plus grands clubs du continent. Mais cette époque semble aujourd’hui bien lointaine. Après une saison 2023-2024 décevante à Dortmund, où il a très peu joué, le jeune attaquant a été prêté à Nice avec, fait notable, une option d’achat fixée à seulement 17,5 M€.

Ce qui devait être une opportunité de relance s’est rapidement transformé en nouvel échec. Moukoko n’a inscrit que deux petits buts, tous deux contre Saint-Étienne en septembre, et n’a débuté que deux matchs de Ligue 1 durant toute la saison. Sa dernière apparition remonte à une entrée en jeu d’une minute en février. Aligné sporadiquement en Ligue Europa, il n’a jamais su saisir sa chance.

Sans surprise, l’OGC Nice a d’ores et déjà fait savoir que l’international allemand ne resterait pas au-delà de cet exercice. À 19 ans seulement, l’avenir de Moukoko semble plus flou que jamais.

On a l’impression que cela fait une éternité que le Bayern Munich se pliait en quatre pour recruter Joao Palhinha, alors considéré comme l’un des meilleurs milieux défensifs d’Europe. Après l’échec spectaculaire de son transfert en toute fin de mercato estival 2023, les Bavarois ont finalement réussi à l’arracher à Fulham l’été suivant. Mais après une saison de débuts catastrophique, difficile de ne pas se demander si tous ces efforts en valaient vraiment la peine.

Comme d’autres noms de ce classement, l’international portugais a vu son adaptation fortement perturbée. Rarement utilisé par Vincent Kompany en début de saison, il a ensuite subi une grave blessure musculaire qui l’a éloigné des terrains pendant deux mois, entre novembre et janvier. À son retour, il n’a jamais réussi à s’imposer dans l’entrejeu, barré par la mobilité de Joshua Kimmich, Leon Goretzka et Aleksandar Pavlovic, tous préférés par l’entraîneur belge.

Résultat : Palhinha est déjà annoncé sur le départ, avec des rumeurs insistantes d’un retour à Fulham. Mais le joueur a, pour l’instant, affirmé qu’il n’avait pas l’intention d’abandonner aussi vite.

Ce n’est sans doute pas une surprise que le prêt de Raheem Sterling d’Arsenal à Chelsea n’ait pas été un franc succès – peu de prêts le sont vraiment. Mais ce qui surprend davantage, c’est à quel point l’expérience a tourné au fiasco. L’ancien ailier prolifique de Manchester City n’était plus que l’ombre de lui-même à Londres, laissant désormais à Chelsea un casse-tête coûteux depuis son retour à Stamford Bridge.

Le passage de Sterling à l’Emirates a été marqué par des dribbles sans but, des contrôles ratés et une perte totale de confiance. Malgré les nombreuses blessures dans le secteur offensif des Gunners, il est resté sur le banc à plusieurs reprises sans entrer en jeu. En février, Mikel Arteta déclarait pourtant : « Nous sommes tous derrière lui, nous sommes les meilleurs pour l’aider, et il va être très important. Nous avons besoin de lui au top de sa forme. Et seuls les joueurs ayant cet état d’esprit peuvent rester ici et avoir un impact sur l’équipe. »

Quel avenir attend désormais l’international anglais ? Difficile à dire.

L’espoir de voir João Félix enfin s’installer durablement à Chelsea n’aura duré que quelques semaines. Revenu dans son ancien club de prêt lors d’un transfert surprise de 54 millions d’euros depuis l’Atlético Madrid en fin de mercato estival – dans une opération qui a vu Conor Gallagher faire le chemin inverse – le Portugais n’a inscrit que deux contributions décisives en championnat avant d’être envoyé à l’AC Milan. On sait désormais que les choses ne se sont pas mieux passées en Italie lors de ce nouveau prêt.

Son recrutement par les Blues ressemblait davantage à une opportunité qu’à un choix réfléchi, et l’attaquant énigmatique a logiquement peiné à trouver sa place dans le système d’Enzo Maresca. Cole Palmer monopolisait le poste de numéro 10, tandis que l’entraîneur privilégiait des ailiers de percussion dans les couloirs. Résultat : la majorité des minutes de jeu de Félix sont venues en coupes nationales, sans que l’on puisse entrevoir le joueur qu’on nous promet depuis ses débuts. Un potentiel immense... qui pourrait ne jamais se concrétiser.