Arrivé à Marseille dans les dernières heures du mercato, Emerson Palmieri a vécu un été bien plus mouvementé qu’il n’y paraît. Derrière ce transfert jugé “raisonnable” par les dirigeants olympiens, se cache une histoire pleine de doutes, de promesses tenues et d’attente interminable. Le latéral gauche italien, désormais pilier du système de Roberto De Zerbi, a levé le voile sur les coulisses de son arrivée à l’OM, ce mardi.
Getty Images SportLe transfert d’Emerson Palmieri à l’OM a failli capoter
Recruté dans les toutes dernières heures du mercato estival, Emerson Palmieri a rejoint l’OM en provenance de West Ham, scellant ainsi son grand retour en Ligue 1 après son passage remarqué à l’Olympique Lyonnais lors de la saison 2021-2022. À 31 ans, le champion d’Europe 2021 n’a pas mis longtemps à convaincre son nouvel entraîneur, Roberto De Zerbi, qui l’a immédiatement intégré dans son onze de départ.
Transféré pour une somme estimée à 700 000 euros, Emerson Palmieri s’est déjà distingué par ses performances solides : quatre apparitions et une influence croissante dans le couloir gauche. Pourtant, ce transfert a bien failli ne jamais voir le jour. Dans les colonnes de CalcioMercato, le latéral gauche a raconté avoir vécu des semaines d’incertitude avant la signature.
Getty Images SportLes doutes d’Emerson avant son transfert à l’OM
Avec une sincérité désarmante, Emerson Palmieri est revenu sur les heures tendues qui ont précédé son arrivée à Marseille : « Deux semaines auparavant, j’avais déjà donné mon accord à De Zerbi, mais il manquait encore l’accord entre les clubs. J’étais un peu inquiet, car j’avais peur qu’ils ne parviennent pas à s’entendre, mais le coach et Benatia me voulaient tellement qu’ils ont attendu jusqu’au dernier moment. J’avais cette crainte, parce que je suis un homme de parole, mais cela ne dépendait pas seulement de moi. »
Le joueur confie avoir passé près de deux mois à s’entraîner seul, dans l’attente d’un dénouement avec West Ham, qui refusait alors de baisser ses exigences financières. Malgré cette période d’isolement, Emerson Palmieri est resté calme, convaincu que l’OM ne l’abandonnerait pas : « Avant le transfert, j’ai passé 50 jours à m’entraîner seul. West Ham ne baissait pas ses exigences, mais je suis resté calme, puisque je savais que Marseille était là. Mon frère est venu du Brésil à Londres pour être avec moi. Et quand Marseille s’est manifesté, il m’a immédiatement conseillé d’accepter, car ce serait une expérience unique. »
AFPEmerson Palmieri conquis par le Vélodrome
Quelques semaines après son arrivée, Emerson Palmieri a découvert ce qu’aucune image ne peut réellement transmettre : la ferveur du Vélodrome. Le latéral italien, habitué aux ambiances britanniques, a été bouleversé par la passion du public phocéen. « Cela vous motive énormément. Les supporters nous ont soutenus jusqu’à la fin et j’imagine que la pression est forte pour les adversaires. On m’a toujours parlé de l’amour du public, et effectivement, l’accueil a été très chaleureux. Je n’ai jamais rien vu de tel. Je pensais que mon premier match contre Lorient serait comme tous les autres, mais dès ce jour-là, j’ai compris que j’étais arrivé dans un environnement différent. »
Depuis, Emerson Palmieri s’impose comme un cadre tranquille du vestiaire, symbole d’un OM ambitieux et rajeuni sous la direction de De Zerbi. Son retour en France s’inscrit comme un pari réussi, aussi bien sportivement qu’humainement.
AFPEmerson encense Roberto De Zerbi
Mais au-delà du public, c’est surtout sa relation avec Roberto De Zerbi qui marque cette nouvelle étape de sa carrière. Les deux hommes partagent une admiration réciproque et une philosophie commune du football. Emerson Palmieri n’a pas tari d’éloges envers son entraîneur : « C’est une personne spéciale, j’ai eu beaucoup d’entraîneurs dans ma carrière, mais je n’ai jamais rencontré quelqu’un comme lui. Sur le terrain, il met une passion que je n’ai jamais vue de ma vie. Il accorde de l’importance à l’aspect humain, et les joueurs le ressentent : avec lui, on peut parler de tout. D’un autre côté, ce n’est pas seulement un entraîneur, mais une personne qui vous aime. Avant mon arrivée à Marseille, il m’avait dit que si j’avais besoin de quoi que ce soit pour ma femme ou mes enfants, il était à ma disposition. »
Ce témoignage illustre parfaitement la méthode De Zerbi, fondée sur la confiance, la communication et le respect mutuel. Des ingrédients essentiels pour construire un collectif solide, dans lequel Emerson Palmieri trouve déjà sa place.



