OL : Pourquoi Dominik Greif a refusé de rejoindre la sélection slovaque ?

Dominik Greif, auteur de débuts prometteurs sous les couleurs de l’OL, figurait logiquement dans la liste du sélectionneur slovaque Francesco Calzona pour les rencontres de qualification face à l’Irlande du Nord et au Luxembourg (les 10 et 13 octobre). Tout semblait indiquer un retour serein en sélection, mais le gardien de Lyon n’a finalement pas rejoint le groupe. La Fédération slovaque de football (SFZ) a rapidement confirmé son absence dans un communiqué publié lundi, provoquant une vague de critiques dans les médias locaux.

« Le sélectionneur Calzona a convoqué Dominik Takac (pour le rassemblement), Dominik Greif n’ayant pas pu se rendre à Senec avec l’équipe à l’heure prévue », a regretté la SFZ. Attendu à 15h30 à Senec, près de Bratislava, le portier n’a pas honoré sa convocation, alimentant l’idée d’un refus pur et simple de rejoindre sa sélection nationale.

Selon la Fédération, Dominik Greif aurait refusé toutes les solutions proposées pour rejoindre ses coéquipiers. D’après la version relayée par Le Progrès, le gardien devait initialement prendre un vol direct vers Budapest avant de rejoindre la Slovaquie, mais l’horaire tardif du vol ne lui permettait pas d’arriver à temps pour l’entraînement collectif. La SFZ aurait ensuite tenté de lui proposer d’autres itinéraires, sans succès.

Le joueur de l’OL aurait également refusé de voyager de nuit vers Genève afin de prendre un vol à destination de Vienne, puis un transfert vers Senec. Un scénario que Dominik Greif n’aurait pas jugé raisonnable après une rencontre disputée le week-end précédent. Cette décision a d’autant plus surpris les dirigeants slovaques que le Toulousain Mario Sauer, lui aussi appelé, a effectué le même déplacement et a rejoint l’équipe à temps pour les deux matchs qualificatifs au Mondial 2026.

Face à la montée de la polémique, Dominik Greif a choisi de sortir du silence. Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, le gardien slovaque a rejeté les accusations de la SFZ et apporté des précisions sur les échanges houleux avec la Fédération. « On m’a proposé deux options, et non trois comme on l’a présenté. Prendre le train après le match pour Genève, puis Vienne, ou me lever à 3h30 aujourd’hui et prendre l’avion pour Bruxelles à 7h, puis Vienne - ce serait deux heures plus tôt que prévu. Le vol direct a été convenu, acheté, et un changement absurde s’est produit », a pesté Dominik Greif.

Le portier lyonnais a également évoqué un ton devenu rapidement tendu entre lui et les représentants de la SFZ : « Je n’ai accepté aucune des options proposées, puis la communication est devenue de plus en plus agressive. »

La situation a pris une tournure personnelle lorsque la Fédération a mis la responsabilité de l’absence sur le joueur. « On m’a dit que si je ne venais pas, compte tenu des nouvelles options, j’en assumerais la responsabilité, ce qui m’a profondément affecté », a encore confié Dominik Greif.

Ces propos traduisent un profond malaise entre le gardien de l’OL et la Fédération slovaque, déjà pointée du doigt pour sa gestion parfois rigide des convocations. En interne, certains observateurs estiment que Greif a été traité avec une sévérité disproportionnée, au regard de son engagement habituel et de son attitude professionnelle depuis ses débuts à Lyon.

Alors que la Slovaquie occupe la tête du groupe A des éliminatoires avec six points en deux matchs, dont un succès retentissant contre l’Allemagne (2-0) en septembre, cette polémique tombe mal pour le collectif. En l’absence de Dominik Greif, c’est Martin Dúbravka, le gardien de Burnley et habituel titulaire, qui assurera la continuité dans les cages.

Pour le portier lyonnais, les semaines à venir seront décisives. Si son début de saison en Ligue 1 reste irréprochable, cette affaire pourrait ternir son image auprès du sélectionneur et retarder son retour régulier en équipe nationale. Dominik Greif, désormais concentré sur ses performances avec l’OL, devra prouver qu’il reste un élément fiable et impliqué, malgré les remous d’un épisode qui aurait sans doute pu être évité.