L’Olympique Lyonnais a dû réagir vite pour pallier le départ de Georges Mikautadze à Villarreal dans les dernières heures du mercato. Pour remplacer son attaquant géorgien, cédé pour plus de 30 millions d’euros, bonus inclus, le club rhodanien a choisi Martin Satriano, arrivé en provenance du RC Lens sous forme de prêt avec obligation d’achat. Une décision qui suscite déjà de vifs débats dans les rangs lyonnais. Alors que l’OL avait jusque-là réussi à faire preuve d’ingéniosité malgré ses restrictions financières, avec les signatures de Tyler Morton ou Pavel Sulc, ce dernier coup de poker interroge autant qu’il intrigue.
AFP
AFPL’OL a soulagé Lens d’un salaire excessif avec Martin Satriano
L’arrivée de Martin Satriano n’a pas fait l’unanimité au sein du public lyonnais. Si certains espèrent voir l’Uruguayen retrouver son niveau affiché lors de sa belle saison 2023-2024 à Brest, d’autres redoutent une opération trop coûteuse pour un joueur qui n’a pas convaincu à Lens. L’ombre du départ de Mikautadze plane encore, et beaucoup considèrent que le choix du nouvel attaquant n’est pas à la hauteur des attentes sportives. Pourtant, dans le contexte financier délicat du club, le staff n’avait guère d’autres options crédibles en fin de mercato.
Du côté du RC Lens, ce transfert ressemble davantage à une excellente affaire qu’à un sacrifice. Dans La Voix du Nord, le directeur sportif Jean-Louis Leca a justifié le départ de Martin Satriano en des termes clairs : « Quand on regarde l’effectif, il y a une hiérarchie à n’importe quel poste. Il faut que nos plus gros salaires soient numéro 1. Ce n’était pas la vision du coach, ni la mienne, même si Martin est un bon attaquant, qu’il soit le titulaire. À Lens, on ne peut pas se permettre d’avoir un joueur qui n’est pas numéro 1 au poste en ayant ces émoluments-là ».
AFPMartin Satriano sous une grosse pression à Lyon
Autrement dit, le salaire de Martin Satriano était devenu un fardeau trop lourd pour un joueur relégué au rang de doublure. Son départ vers l’OL a donc soulagé les finances artésiennes, tout en ouvrant la voie à une nouvelle dynamique sportive. Paulo Fonseca, quant à lui, devra composer avec ce nouvel atout, mais aussi avec les attentes pressantes de supporters qui ne veulent pas d’une saison de transition.
Désormais, l’avenir de Martin Satriano s’écrit au Groupama Stadium. Ses premiers pas sous le maillot lyonnais seront scrutés de près, tant pour évaluer sa capacité à compenser la perte de Mikautadze que pour justifier l’investissement consenti par le club. Si l’Uruguayen retrouve son efficacité de Brest, il pourrait bien transformer les doutes actuels en enthousiasme. Dans le cas contraire, ce pari risqué pourrait peser lourd dans la saison de l’Olympique Lyonnais.