Monaco valide son ticket pour la Ligue des Champions et enterre l'OL

Pourtant, poussés par l'obligation de l'emporter pour croire encore à l'Europe reine, les Lyonnais avaient tenté d'imposer leur jeu en début de rencontre. Avec Alexandre Lacazette préféré à Mikautadze en pointe, le 4-3-3 de Paulo Fonseca cherchait à prendre l'ascendant. Mais cette volonté affichée s'est vite heurtée à une impuissance offensive flagrante. Les quelques tentatives, à l'image des frappes non cadrées de Tessmann, manquaient de conviction et de danger. Comme un mauvais présage, la sortie sur blessure de Clinton Mata dès la 22e minute venait noircir un tableau déjà bien terne pour un OL stérile, incapable de faire trembler le Rocher.

Monaco, sans paniquer, a laissé passer l'orage – ou plutôt la brise lyonnaise. Après une première alerte signée Minamino (26e), les hommes d'Adi Hütter ont attendu leur heure. Et elle est venue en seconde période, fatale, en l'espace de six minutes qui ont fait basculer la rencontre. D'abord, Takumi Minamino, servi par Maghnes Akliouche, s'avançait sans réelle opposition avant de décocher une frappe croisée du gauche qui trompait Lopes (72e). 1-0. Le coup de massue. À peine le temps pour Lyon de gamberger que Denis Zakaria, sur un coup franc millimétré de Lamine Camara, plaçait une tête victorieuse pour le 2-0 (78e). En un éclair, l'affaire était pliée, Monaco s'envolait vers la C1.

La fin de match ne fut que confirmation des dynamiques. Monaco gérait tranquillement son avantage, tandis que Lyon, sonné, se montrait incapable de la moindre révolte, comme résigné face à un sort inéluctable. Cette deuxième défaite consécutive en championnat sonne le glas des ambitions lyonnaises pour la Ligue des Champions. Au mieux, une place en Conference League, peut-être l'Europa League sur un improbable concours de circonstances. Un dénouement bien loin des attentes et qui contraste douloureusement avec la fin de saison en boulet de canon de l'exercice précédent.

Au-delà du sportif, ce revers pourrait avoir des conséquences bien plus profondes pour l'Olympique Lyonnais. En proie à des difficultés financières et sous la menace de la DNCG, le club de John Textor comptait sur les juteux revenus de la C1 pour se refaire une santé. Sans eux, l'avenir s'inscrit en pointillés et les supporters peuvent légitimement s'inquiéter. Pour Monaco, en revanche, l'horizon est dégagé. Cette qualification, méritée au vu de la saison, confirme la solidité d'un projet et la capacité du club de la Principauté à se maintenir au plus haut niveau. Une soirée, deux destins.