FBL-EUR-C1-BRUGGE-MONACOAFP

Monaco sans âme, balayé par Bruges (4-1)

Un naufrage, une humiliation, et un fantôme du passé qui ressurgit. Pour son entrée en lice en Ligue des Champions, l'AS Monaco a été littéralement laminé en Belgique (4-1) par le Club Bruges. Une déroute monumentale qui rappelle étrangement la funeste soirée vécue face à ce même adversaire sous les ordres de Thierry Henry il y a sept ans, et qui pose une question bien plus alarmante que le simple résultat : au-delà de la faillite tactique, où était l'envie, où était la "grinta" ?

  • FBL-EUR-C1-BRUGGE-MONACOAFP

    Le penalty manqué, prélude au naufrage

    Car le scénario de cette soirée cauchemardesque aurait pu, aurait dû, être si différent. Dès la dixième minute, Monaco obtenait un penalty, une occasion en or de lancer idéalement sa campagne et de faire taire le Jan Breydel Stadion. Mais la frappe trop molle de Maghnes Akliouche, repoussée par Simon Mignolet, allait devenir le symbole tragique de l'impuissance monégasque. Ce raté fut le prélude à un effondrement spectaculaire, la première fissure dans une digue qui allait bientôt céder de toutes parts.

  • Publicité
  • FBL-EUR-C1-BRUGGE-MONACOAFP

    Onze minutes de chaos pour un K.O.

    Le château de cartes s'est écroulé un peu après la demi-heure de jeu. Onze minutes de pure folie, de calvaire absolu pour les Monégasques, durant lesquelles les Belges ont inscrit trois buts. D'abord Tresoldi, à la conclusion d'un bon mouvement collectif initié par l'excellent Vanaken (32e). Puis Onyedika, de la tête sur un coup de pied arrêté (39e). Et enfin le maître à jouer belge lui-même, Hans Vanaken, d'une volée limpide qui scellait le sort du match avant même la mi-temps (43e). 3-0 à la pause. La messe était dite.

  • SOCCER CL D1 CLUB BRUGGE VS AS MONACOAFP

    Aucune révolte, une absence sidérante

    Les changements opérés par Adi Hütter à la mi-temps, avec les entrées de Kehrer et Coulibaly, n'y ont rien fait. Le visage de l'ASM est resté le même en seconde période : celui d'une équipe apathique, sans âme, sans la moindre trace de révolte, subissant les événements comme si le sort en était déjà jeté. Bruges, sans même avoir à forcer son talent, a continué de se procurer des occasions et a logiquement ajouté un quatrième but par l'intermédiaire du Français Mamadou Diakhon. Les excuses des absences (Golovin, Zakaria) ou du voyage chaotique de la veille pèsent bien peu face à une telle absence de caractère.

  • FBL-EUR-C1-BRUGGE-MONACOAFP

    Fati, une maigre et ironique consolation

    Dans les arrêts de jeu, la nouvelle recrue Ansu Fati, pour son premier match, a sauvé ce qui pouvait l'être : l'honneur. D'un tir du gauche, l'ancien Barcelonais a réduit le score (4-1). Un but anecdotique qui permet juste à Monaco de ne pas finir totalement déplumé, comme ses joueurs l'avaient été la veille sur le tarmac de l'aéroport après leur incident d'avion. Pas sûr que cette pirouette console les supporters de la bouillie de football affichée ce soir.

    Cette défaite est bien plus qu'un simple accident de parcours. C'est une faillite collective et mentale qui doit profondément interpeller sur le Rocher. Le score est lourd, certes, mais c'est l'absence de combativité qui est la plus inquiétante. Pour espérer exister dans cette compétition, Monaco devra montrer un tout autre visage, et très vite.