Le doute n'est plus permis, la crise est bien loin. Cet Olympique de Marseille version 2025-2026 est bel et bien de retour au premier plan, et il l'a encore prouvé avec autorité sur la pelouse du FC Metz (0-3). En signant une quatrième victoire consécutive toutes compétitions confondues, les Phocéens ont confirmé leur spectaculaire renaissance. Il y a un mois à peine, avant la précédente trêve, le club était en pleine tempête. Aujourd'hui, il tutoie les sommets de la Ligue 1, porté par un collectif serein, une force de caractère et un banc en or massif.
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AFPLa patience marseillaise face au mur messin
Pourtant, pendant près d'une heure, les hommes de Roberto De Zerbi se sont heurtés à un véritable mur. Fidèle à sa réputation à domicile, Metz avait choisi de "garer le bus" devant sa surface, refusant le jeu et misant sur un bloc ultra-défensif quasi infranchissable. L'OM a monopolisé le ballon, a patiemment construit, a tenté, mais s'est longtemps montré stérile, à l'image de ce poteau trouvé par un Mason Greenwood malchanceux juste avant la pause (39e). La patience et la persévérance étaient de mise face à cette forteresse lorraine.
AFPPaixão, le détonateur
Et cette patience a fini par payer. Au retour des vestiaires, il a fallu un brin de réussite, celle qui sourit aux équipes en confiance, pour faire enfin sauter le verrou. Sur une frappe d'Igor Paixão, le ballon, légèrement dévié, trompait enfin le portier messin et libérait les Marseillais (51e). Le plus dur était fait. Le mur venait de se fissurer, et les vagues olympiennes allaient pouvoir s'y engouffrer avec bien plus de facilité.
AFPLe coaching gagnant, le duo Gouiri-O'Riley en démonstration
Car la grande force de cet OM, c'est aussi son banc. Sentant le moment de tuer le match, De Zerbi a lancé ses cartouches, et le coaching s'est avéré magistral. Amine Gouiri, entré en jeu et aligné au côté de Matt O'Riley, a été tout simplement étincelant. L'international algérien, d'abord, servait parfaitement le milieu danois pour le but du break, d'une frappe limpide à l'entrée de la surface (69e). Puis les rôles s'inversaient admirablement : au terme d'un une-deux magnifique, O'Riley lançait Gouiri qui concluait avec un sang-froid de buteur (76e). Un coaching gagnant, et la preuve éclatante d'un groupe où tout le monde est concerné et décisif.
AFPGreenwood, le malchanceux magnifique
Si la soirée fut parfaite pour le collectif, elle fut terriblement frustrante sur le plan personnel pour Mason Greenwood. L'attaquant anglais, si en forme depuis la reprise, a touché les montants à trois reprises ! Un poteau en première période, puis deux frappes sur la transversale en seconde (50e, 95e). Une poisse presque comique qui ne l'a pas empêché de peser constamment sur la défense messine, mais qui l'a privé d'un ou plusieurs buts pourtant largement mérités.
AFPUne soirée parfaite avant la trêve
Au final, l'OM s'offre une soirée idéale pour partir en trêve internationale l'esprit léger : une victoire large et maîtrisée, un clean sheet, aucune blessure à déplorer, et une place sur le podium provisoire de la Ligue 1. Quel contraste saisissant avec l'ambiance morose d'il y a un mois ! Ce Marseille, patient, solide et doté d'un banc décisif, a trouvé sa formule et a prouvé que son excellent début de saison n'avait rien d'un hasard. Le chantier de De Zerbi avance à pas de géant.



