Un point au goût de défaite. Bousculé, chahuté dans l'enfer électrique de Vallecas, un FC Barcelone emprunté et sans idées a abandonné son fauteuil de leader de la Liga en concédant un match nul frustrant (1-1) face au Rayo. Une soirée compliquée où le champion en titre, sauvé des flammes par les miracles de son jeune gardien Joan García, a pu mesurer tout le chemin qui lui reste à parcourir pour conserver sa couronne. Le Real Madrid, victorieux de Majorque la veille, est le grand gagnant de la soirée.
AFPMerci "Sant Joan" ! Le gardien du Barça évite la défaite à Vallecas
Getty Images SportLe piège de Vallecas, l'éclair de Yamal
L'ambiance était surréaliste, presque anachronique : des tribunes en grève contre leur président, un système VAR en panne pendant le premier quart d'heure, et un rythme de jeu effréné, presque décousu. Dans ce chaos ambiant, le Barça a d'abord cru pouvoir s'en sortir grâce à son génie maison. Lamine Yamal, après une première alerte, provoquait lui-même un penalty qu'il transformait avec le sang-froid d'un vétéran. Un avantage flatteur pour un Barça qui subissait déjà les transitions rapides et le pressing intense du Rayo.
Getty Images SportUn Barça bousculé puis puni
Mais ce but n'a jamais calmé les ardeurs locales, ni servi d'électrochoc à un collectif blaugrana bien trop apathique. Incapable de gouverner le match, de poser le pied sur le ballon et de dicter son tempo, le Barça a fini par payer son manque de maîtrise. Sur un corner en seconde période, une grossière erreur de marquage au second poteau offrait à Fran Pérez le but d'une égalisation amplement méritée. Le Barça était dans les cordes, sonné, et se dirigeait tout droit vers une défaite qui lui pendait au nez.
Getty Images Sport"Sant Joan" García, le sauveur inattendu
Et si le naufrage n'a pas eu lieu, si le Barça a pu sauver un point de ce déplacement périlleux, il le doit à un seul homme : Joan García. Le jeune gardien catalan, rebaptisé "Sant Joan" par les fans blaugrana, a livré une prestation monumentale, digne des plus grands. Un arrêt réflexe exceptionnel à bout portant devant Ratiu en première période. Un face-à-face colossal remporté devant de Frutos (73e). Une nouvelle parade décisive, encore face à ce même Ratiu, en toute fin de match (89e). Trois miracles, trois interventions venues d'ailleurs qui ont, à elles seules, permis au Barça de ne pas repartir les valises complètement vides.
Getty Images SportLeader déchu, doutes ravivés
Au coup de sifflet final, le constat est sans appel. Le Barça repart de Vallecas avec un point, mais surtout avec une valise pleine de doutes. La performance fut indigente, et seul l'éclair de son joyau Lamine Yamal et l'état de grâce de son gardien ont permis d'éviter le pire. Le Real Madrid est désormais seul aux commandes de la Liga, et le Barça de Hansi Flick sait qu'il devra montrer un tout autre visage pour espérer reconquérir son trône.
Publicité
