Manchester United : Marcus Rashford, un départ inévitable pour réussir la révolution Amorim

"Cela ne s'annonce pas bien pour lui," a déclaré Roy Keane à Sky Sports après avoir vu Ruben Amorim laisser Marcus Rashford hors de son équipe pour le déplacement de Manchester United au stade Etihad dimanche. "Je pense qu'un transfert pour Marcus conviendrait au joueur. Il n'a pas été excellent récemment. Il (Amorim) a évidemment vu quelque chose qu'il n'aime pas."

Et pour ne rien arranger aux choses pour Rashford, United a signé une victoire éclatante 2-1 contre Manchester City sans lui, Amad Diallo ayant consolidé son statut de meilleur ailier du club. Le brillant Ivoirien a obtenu le penalty que Bruno Fernandes a transformé pour égaliser, avant de produire une percée et une finition brillantes pour assurer un renversement spectaculaire au score pour les visiteurs. Lesquels sont désormais juste au dessous des places donnant accès à la Ligue des Champions.

La décision impitoyable d'Amorim de composer sans Rashford a porté ses fruits. Dire que le joueur de 27 ans "n'a pas été excellent récemment" est en réalité un euphémisme énorme, et un transfert serait également "convenable" pour United. Iéalement dès que possible.

Rashford n'est plus le chouchou issu des équipes jeunes du club, c'est un élément inutile, et ne mérite pas de faire partie de la révolution d'Amorim à Old Trafford.

Rashford semble avoir épuisé la patience des dirigeants et des supporters. Sa mise à l’écart pour des raisons de discipline et de manque d’engagement est devenue une tendance. Ruben Amorim a souligné après le match : « Quand on change beaucoup de choses dans le club, chacun doit se battre pour sa place. » Rashford, qui peine à se conformer aux exigences du coach portugais, suit une trajectoire similaire à celle qu’il a connue sous Ten Hag, Solskjaer et Mourinho. Le problème semble moins lié aux entraîneurs qu’à l’état d’esprit du joueur.

Le choix de prolonger Rashford en juillet 2023 avec un salaire colossal de 325 000 livres par semaine s’est révélé une erreur coûteuse. Depuis, il n’a inscrit que 15 buts en 66 apparitions, bien loin des attentes placées en lui. Son comportement hors du terrain, incluant des sanctions disciplinaires pour des sorties nocturnes, ternit encore davantage son image.

Sur le terrain, Rashford semble apathique, montrant peu d’envie de courir pour l’équipe ou de se montrer proactif. Malgré un début encourageant sous Amorim, il est rapidement retombé dans ses travers, comme en témoigne sa prestation sans relief contre Viktoria Plzen en Europa League, où il a été remplacé après seulement 56 minutes.

Marcus Rashford n’a pas semblé prendre du plaisir dans le football depuis longtemps. Ses performances, insuffisantes dans un club en pleine transition, génèrent davantage de polémiques que d’éloges.

L’ancien défenseur Paul Parker a été sans concession avec lui: « La plupart des joueurs auraient été écartés depuis longtemps. L’un des plus grands gâchis en football, c’est de voir un talent partir en fumée parce qu’il ne fait pas l’effort. Il a 27 ans, et on ne peut pas continuer à alterner entre des moments de forme et des périodes d’indifférence. » Parker a ajouté : « S’il devait guider ses coéquipiers, même des enfants de trois ans ne le suivraient pas. Il n’y a rien en lui qui montre qu’il veut être un joueur de football et encore moins un joueur de Manchester United. »

Amorim n’a pas besoin de profils comme Rashford. Si Manchester United veut construire sur sa victoire contre City et viser une place dans le top 4, tous les joueurs doivent être alignés avec les exigences du coach. Pour Paul Parker, donner une nouvelle chance à Rashford mettrait seulement en danger les progrès récents des Red Devils.

Pendant que Rashford déçoit, d’autres joueurs s’illustrent. Amad Diallo, avec cinq contributions décisives lors de ses cinq derniers matchs de Premier League, incarne la nouvelle énergie insufflée par Ruben Amorim. Harry Maguire, autrefois marginalisé, connaît également une renaissance. Contre City, Maguire a livré une performance impressionnante, muselant Haaland et rappelant pourquoi il avait été recruté à prix d’or. Ces joueurs symbolisent le changement d’état d’esprit voulu par Amorim : discipline, travail et implication totale.

Gary Neville, ancien capitaine emblématique de United, résume bien la situation : « Il n’y a pas de place dans ce club pour ceux qui ne respectent pas les standards. » Rashford, qui a longtemps bénéficié de sa réputation d’espoir formé au club, ne peut plus se cacher derrière cet argument. Pour United, se séparer de lui permettrait de redistribuer les ressources vers des joueurs qui incarnent les valeurs du club et souhaitent vraiment y prospérer. Un départ en janvier semble inévitable pour tourner la page et consolider la révolution Amorim.