Quelle soirée complètement folle au Groupama Stadium et sur les autres pelouses de Ligue 1 ! L'Olympique Lyonnais a bien battu Angers (2-0) pour la dernière de la saison, dans une ambiance initialement dédiée aux adieux d'Alexandre Lacazette. Mais alors que l'on pensait cette victoire anecdotique pour les ambitions européennes directes, un coup de théâtre venu de Strasbourg a tout changé. La défaite alsacienne sur le fil propulse l'OL à une sixième place inespérée, synonyme de qualification pour l'Europa Conference League. Un moindre mal, un soulagement immense après une saison chaotique, et des buts du "Général" qui prennent soudain une tout autre dimension.
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AFPLacazette, la fête... et l'Europe au bout du suspense !
Sur le terrain, avant que les nouvelles des autres stades ne filtrent, la soirée était placée sous le signe de l'émotion pour Alexandre Lacazette. Pour son dernier match, l'idole lyonnaise s'est offert un doublé pour atteindre et dépasser la barre mythique des 200 buts avec l'OL (201 au total). D'abord sur un penalty transformé avec autorité (55e), puis en reprenant avec sang-froid un service parfait de Rayan Cherki (72e). Lyon dominait, se créait des occasions (Maitland-Niles et Almada touchant les montants), mais l'essentiel semblait être cet hommage vibrant à son capitaine. On ne savait pas encore que ces buts allaient peser si lourd.
AFPAdieux et délivrance inattendue
La sortie d'Alexandre Lacazette à la 78e minute, sous une ovation monstre et une haie d'honneur émouvante, fut le grand moment de la soirée. Celle de Rayan Cherki, meilleur passeur de Ligue 1 et en larmes, a aussi marqué les esprits, suggérant un possible départ. Mais alors que la fête des adieux battait son plein, la nouvelle de la défaite de Strasbourg sur un penalty à la 100e minute changeait la donne. Le Groupama Stadium pouvait exulter une seconde fois : l'OL, contre toute attente récente, accrochait l'Europe.
AFPUn miracle strasbourgeois, une qualification au forceps
Car il faut bien parler de miracle. Cette sixième place, qualificative pour la Conference League, semblait inaccessible après les récentes contre-performances. L'OL, qui avait besoin d'un incroyable concours de circonstances, l'a obtenu. La déception de manquer la Ligue des Champions et même la Ligue Europa reste présente, mais cette qualification, même pour la "petite" coupe d'Europe, est une bouffée d'oxygène inespérée pour un club en proie aux doutes. Paulo Fonseca, souvent critiqué, sauve peut-être une partie de sa saison sur ce coup du sort.
AFPL'Europe par la petite porte, mais l'Europe quand même
Cette qualification in extremis ne gomme pas toutes les interrogations. La saison lyonnaise fut un long chemin de croix, marqué par des hauts et surtout beaucoup de bas, notamment depuis l'élimination en Ligue Europa contre Manchester United. La gestion de John Textor et le passage à venir devant la DNCG restent des sujets de préoccupation majeurs, et cette qualification en C4 n'apportera pas les mêmes garanties financières que la C1. Mais elle offre une perspective, un objectif pour la saison prochaine.
AFPUn 75e anniversaire finalement un peu moins morose
Le maillot blanc spécial pour les 75 ans du club, porté ce soir, ne sera donc pas le symbole d'une faillite totale. Grâce à son "Général" Lacazette, buteur providentiel jusqu'au bout, et à un coup du destin venu d'Alsace, l'OL s'offre un sursis européen. Ce n'est pas la gloire espérée, loin de là, mais dans le contexte actuel, c'est une petite victoire au goût de soulagement qui permet de clore la saison sur une note inattendue et un peu plus positive.



