Le casse-tête de l'attaque de la Juve : Pistes abandonnées, attaquants à vendre... un chantier au point mort

La Juventus a bien pensé à Victor Osimhen. Elle a même rêvé de l'associer à Jonathan David. Mais dans ce dossier, elle s'est toujours retrouvée en deuxième ligne, derrière Galatasaray et Al-Hilal. Si le club de Simone Inzaghi (Al-Hilal) a fini par se retirer de la course, l'équipe turque, elle, n'a jamais lâché l'affaire.

Victor jouera donc à Istanbul la saison prochaine, après avoir déjà survolé le championnat local lors de son prêt. L'accord verbal entre Naples et Galatasaray a été trouvé dimanche, au terme de jours de négociations âpres et compliquées. L'officialisation n'est plus qu'une question d'heures.

Mais le détail le plus important pour la Juve est ailleurs. Dans le contrat, qui s'élève à 80 millions d'euros bonus compris, une clause "anti-Italie" a été insérée. Pendant les deux premières années, Galatasaray ne pourra pas vendre Osimhen à un club de Serie A. La porte s'est donc définitivement refermée pour la Vieille Dame. Une première piste, et non des moindres, qui s'envole.

La véritable cible de la Juventus pour son attaque reste donc Randal Kolo Muani. L'international français a réussi une saison convaincante à Turin, en prêt du PSG, inscrivant 8 buts en 16 matchs de championnat. Et la direction de la Juve a la ferme intention de le conserver.

Mais les négociations avec le PSG se révèlent particulièrement complexes. Le club parisien, qui ne compte pas sur Kolo Muani pour la saison à venir, souhaite désormais un transfert définitif. Une volonté qui se heurte à celle de la Juventus, qui tente de négocier un nouveau prêt, assorti cette fois d'une option d'achat.

Comme l'explique la Gazzetta dello Sport, le PSG pourrait ouvrir la porte à un prêt, mais à une condition : que celui-ci soit accompagné d'une obligation d'achat facile à atteindre. De son côté, la Juve, via son directeur général Damien Comolli, essaie de faire plier le PSG en augmentant le montant payant du prêt.

En clair, les deux clubs discutent, mais le fossé reste important. Pendant ce temps, Kolo Muani a repris l'entraînement avec le PSG, tout en sachant que les alternatives ne manquent pas. En coulisses, plusieurs clubs de Premier League observent la situation avec attention.

Face à ces difficultés, un profil alternatif a refait surface ces dernières heures : celui de Rasmus Højlund. Après deux années compliquées à Manchester United (et non à l'Atalanta), le Danois pourrait chercher à quitter le club pour relancer sa carrière. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si son nom a également été associé à l'Inter et à l'AC Milan. Contrairement à Kolo Muani, Højlund pourrait arriver sous la forme d'un prêt avec option d'achat. Il ne représente cependant qu'un plan B. Le plan A, comme nous l'avons dit, reste l'attaquant de l'équipe de France, qui a d'ailleurs été performant lors du Mondial des Clubs malgré l'élimination précoce de la Juve (deux buts en trois matchs).

En revanche, il est inutile de rêver d'une arrivée de Viktor Gyökeres à Turin. La pression de la Premier League est totale sur le buteur suédois du Sporting. Il rejoindra l'Angleterre, que ce soit à Arsenal ou à Manchester United. Une autre piste prestigieuse qui s'envole, renforçant le sentiment que la Juve est dans une impasse.

Ces difficultés à recruter sont directement liées aux problèmes pour vendre. Car la Juventus a toujours entre les mains le dossier brûlant de Dušan Vlahović. Acheté pour près de 90 millions d'euros à la Fiorentina il y a trois ans et demi, l'attaquant serbe est aujourd'hui un poids mort dont le club souhaite se délester. Les raisons sont multiples : une relation qui s'est détériorée avec la direction et un salaire exorbitant (12 millions d'euros nets par an) sans commune mesure avec son rendement sur le terrain. Le problème, c'est que là aussi, tout est bloqué. Entre les approches peu concrètes des autres clubs et l'hypothèse d'une résiliation de contrat, Vlahović est dans une impasse.

Et il ne faut pas oublier qu'Arkadiusz Milik fait également partie de l'effectif. Le Polonais sort d'une saison blanche, marquée par les blessures. Il a récemment prolongé jusqu'en 2027, principalement pour permettre au club d'étaler son salaire sur plusieurs années, mais il pourrait partir en prêt. Reste à savoir où. Entre les pistes qui s'envolent et les indésirables qui restent, le chantier de l'attaque turinoise n'a jamais semblé aussi vaste et complexe.

La seule et unique certitude du secteur offensif de la Juventus se nomme donc Jonathan David. Lui seul, superbe coup réalisé à coût zéro en provenance de Lille, est assuré de faire partie de l'armada d'attaquants que Tudor utilisera à partir de la fin du mois d'août.

Mais Jonathan David ne suffit pas. Il faut un deuxième attaquant, un véritable finisseur pour compléter le 3-4-2-1 du coach croate. Le dilemme est de savoir si ce sera Kolo Muani ou un autre. Un dilemme qui, à un mois de la reprise du championnat et avec la préparation qui approche à grands pas, devient de plus en plus pressant pour la direction turinoise. Le temps presse, et le chantier est immense.