Laurent Blanc viré par Benzema ? Al-Ittihad met les choses au clair

Arrivé à l’été 2024, Laurent Blanc avait offert à Karim Benzema et à ses coéquipiers un titre de champion d’Arabie saoudite dès sa première saison. Mais le revers concédé contre Al-Nassr samedi (0-2) a changé la donne. Cette première défaite de la saison, après trois succès consécutifs, a poussé la direction à trancher. Le technicien français a été limogé dans la foulée.

Dans un communiqué officiel, Al-Ittihad a tenu à remercier son entraîneur : « Le conseil d'administration du club exprime ses sincères remerciements et le remercie pour les efforts fournis durant la période écoulée, et leur souhaite plein succès dans leurs futures collaborations ». Une déclaration polie, mais qui confirme la volonté du club d’ouvrir un nouveau chapitre.

Rapidement, la presse saoudienne, notamment le média Arriyadiyah, a avancé que Karim Benzema avait influencé la décision. Une réunion entre 22h et minuit samedi soir aurait permis au capitaine d’Al-Ittihad d’exprimer son avis sur la gestion de Laurent Blanc. Selon ces sources, la direction aurait tenu compte de son opinion avant de se séparer du technicien français.

Face à l’ampleur de la rumeur, un porte-parole d’Al-Ittihad a fermement rétabli la vérité. Dans des propos relayés par un journaliste local, il a déclaré : « Nous confirmons que ce qui a été publié sur l’ingérence dans la décision de limoger l’entraîneur Laurent Blanc est inexact. Les décisions administratives et techniques du club sont prises par le Conseil d’Administration de manière à servir uniquement les intérêts de l’équipe ».

Le départ de Laurent Blanc n’est pas seulement sportif, il est aussi financier. Selon la presse saoudienne, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France percevait environ 4 millions d’euros par an. Avec un contrat courant jusqu’en juin 2026, son licenciement devrait lui rapporter une indemnité estimée entre 1,3 et 1,6 million d’euros, correspondant à quatre à cinq mois de salaire.

Cette somme illustre le coût élevé des choix sportifs dans la Saudi Pro League. Pour Al-Ittihad, le départ de Laurent Blanc s’accompagne donc d’une charge supplémentaire, alors même que le club ambitionne de briller sur tous les tableaux cette saison, en championnat comme en Ligue des champions asiatique.

En attendant, c’est Hassan Khalifa qui assurera l’intérim sur le banc d’Al-Ittihad. Dès mardi, il sera chargé de diriger l’équipe face à Shabab Al-Ahli, à Djeddah, lors de la deuxième journée de la Ligue des champions asiatique. Pendant ce temps, la direction s’active pour trouver un successeur crédible à Laurent Blanc, comme rapporté par RMC Sport.

Le bilan de l’ancien coach reste pourtant solide : 46 matchs dirigés, pour 34 victoires, 6 nuls et seulement 6 défaites. Mais la pression est constante au sein d’un club où évoluent des stars comme Karim Benzema, et la moindre contre-performance peut coûter cher.

Au-delà du cas de Laurent Blanc, la situation met en lumière l’importance de Karim Benzema à Al-Ittihad. Même si le club a démenti son rôle dans le limogeage, l’influence du Ballon d’Or 2022 reste indéniable dans le vestiaire et aux yeux des supporters. L’épisode rappelle à quel point la gestion d’un groupe rempli de stars peut fragiliser la position d’un entraîneur, aussi expérimenté soit-il.

Troisième de Saudi Pro League, Al-Ittihad accuse désormais trois points de retard sur Al-Nassr et reste sous pression après un revers en Ligue des champions asiatique face à Al-Wahda (2-1). Pour Laurent Blanc, l’aventure s’arrête plus tôt que prévu. Pour Karim Benzema, l’histoire continue, mais sous l’œil attentif de toute l’Arabie saoudite.