Le grand rendez-vous approche pour le Paris Saint-Germain. Mardi soir, les hommes de Luis Enrique défient Arsenal à l'Emirates Stadium en demi-finale aller de la Ligue des Champions. Un choc au sommet que le club de la capitale n'aborde pas dans les meilleures conditions. Malgré le titre de champion de France déjà acquis, la dynamique récente n'est pas optimale (une seule victoire sur les quatre derniers matchs) et la première défaite de la saison en L1 concédée face à Nice vendredi (1-3), qui a mis fin au rêve d'invincibilité, a jeté un léger froid. De quoi susciter une certaine inquiétude chez les observateurs, à l'image de Laure Boulleau, qui n'a pas caché ses craintes ce dimanche.
GettyLaure Boulleau imagine déjà le pire scénario pour le PSG à Arsenal !
AFPBaisse d'intensité, relâchement : L'alerte lancée par Boulleau
Analysant les dernières sorties parisiennes (Aston Villa, Nantes, Nice), la consultante vedette du Canal Football Club a tiré la sonnette d'alarme. "Je trouve quand même que sur ces trois matches, il n'y a pas de drame, mais une petite alerte," a-t-elle lancé. Ce qui l'inquiète ? Un "petit relâchement" perceptible dans "l'aspect rouleau compresseur" et "l'intensité" que le PSG mettait dans son pressing il y a encore quelques semaines. Elle pointe notamment des joueurs comme Vitinha ou Joao Neves, "très bons à la récupération" habituellement, mais moins performants dans ce registre récemment. Sa conclusion est sans appel : "Il va falloir retrouver le curseur qu'ils avaient il y a un petit mois, car contre Arsenal ça ne passera pas." Elle a même évoqué un possible changement tactique, suggérant que Barcola pourrait être préféré à Doué, jugé moins en vue contre Nice.
AFPAntonetti partage l'inquiétude et pointe les faiblesses
Une préoccupation partagée, et même accentuée, par Frédéric Antonetti. L'entraîneur expérimenté va "encore plus loin" dans l'analyse des difficultés parisiennes, pointant notamment les prestations en demi-teinte à l'extérieur en C1 cette saison ("grande difficulté"). Il met aussi en garde contre un "déficit athlétique sur les coups de pieds arrêtés", conséquence d'un effectif misant beaucoup sur la technique et la vitesse, et un "marquage" parfois laxiste. Si Antonetti reconnaît que les équipes peuvent inconsciemment "lâcher un petit peu" en championnat avant un grand match européen ("les joueurs sont obsédés par cette demi-finale"), il estime que Paris devra hausser son niveau de vigilance et d'impact physique à Londres.
AFPSeul Latour reste serein : "Pas un monde qui s'effondre"
Face à ces analyses teintées d'inquiétude, Bertrand Latour s'est montré plus optimiste. Pour le journaliste, la perte de l'invincibilité contre Nice n'est pas un drame : "Est-ce que mentalement ça va les accabler ? Je ne pense pas [...] Ce n'est pas un monde qui s'effondre." Il estime que les joueurs de haut niveau savent "passer vite à autre chose" et que "le PSG n'a pas perdu le match contre Arsenal en perdant contre Nice." Une vision qui tranche avec le scepticisme ambiant, mais qui rappelle la capacité de Paris à se transcender dans les grands rendez-vous.
AFPParis face à ses doutes avant le choc à l'Emirates
Entre les craintes de Laure Boulleau sur l'intensité, les faiblesses pointées par Frédéric Antonetti et l'optimisme mesuré de Bertrand Latour, le débat est lancé. Une chose est sûre : le PSG n'arrive pas à Londres avec toutes les certitudes. La légère baisse de régime observée récemment devra être corrigée face à des Gunners redoutables. Luis Enrique et ses hommes devront répondre présents et faire mentir les inquiétudes pour espérer ramener un bon résultat de ce déplacement périlleux.
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