Le choc entre Lens et Marseille, samedi soir à Bollaert, s’annonce électrique. Et pas seulement sur le terrain. À deux jours du coup d’envoi, Pierre Sage a surpris en évoquant sa relation avec Roberto De Zerbi. Dans un entretien accordé au Média Carré, le coach lensois a confié une certaine « déception » après leur première rencontre la saison passée. Une confession inattendue, qui donne une dimension personnelle à ce duel entre deux techniciens aux philosophies aussi affirmées qu’opposées.
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AFPUne admiration devenue distance
Avant de croiser la route de De Zerbi, Sage en était un admirateur. « J’étais parti voir un Rome–Sassuolo pour observer son travail », a-t-il raconté. « Mais quand on s’est affrontés, je me suis moins retrouvé dans ce qu’il dégageait dans la relation avec l’autre coach. » Derrière cette phrase mesurée, un constat : l’Italien, qu’il admirait pour ses idées, l’a laissé sur sa faim humainement. « Peut-être qu’il ne savait même pas le nom du coach d’en face », a-t-il ajouté avec une pointe d’ironie, avant de conclure, philosophe : « Ce n’est pas grave, le lendemain il faisait jour. »
AFPUn duel à saveur de revanche
Cette pique ne doit rien au hasard. Car Pierre Sage, battu 3-2 par Marseille la saison dernière, est déterminé à prendre sa revanche et réussir un coup frace aux Phocéens. Et le technicien transalpin, lui aussi, veut effacer l'affront d'une défaite à domicile contre le RCL lors du précédent exercice. De quoi nourrir une rivalité naissante entre deux entraîneurs qui se respectent sans se ressembler. Le coach lensois n’a d’ailleurs pas cherché à minimiser l’enjeu : « Jamais on ne se positionnera en victime ou en outsider », a-t-il rappelé cette semaine, affichant l’ambition d’un club qui veut regarder les meilleurs dans les yeux.
AFPUne bataille d’idées et d’ego
Au-delà des mots, ce Lens–OM oppose deux visions du football. Celle, verticale et intense, de Sage, contre celle, méthodique et structurée, de De Zerbi. Deux écoles qui font aujourd’hui de la Ligue 1 un laboratoire tactique fascinant. Mais derrière le jeu, se joue aussi une guerre d’ego : celle d’un entraîneur français en pleine ascension qui veut prouver qu’il peut rivaliser avec l’un des techniciens les plus admirés d’Europe.
AFPL’heure de vérité à Bollaert
Dans une enceinte chauffée à blanc, Lens aura l’occasion d’enchaîner une sixième victoire de rang et de dépasser l’OM au classement. De Zerbi, lui, cherchera à apaiser le tumulte après la défaite à Lisbonne. Entre la franchise piquante de Sage et la maîtrise italienne de De Zerbi, la soirée s’annonce tendue, intense et symbolique : celle où deux idées du football, et deux caractères, se mesureront enfin d’égal à égal.



