La farce Dani Olmo : un épisode embarrassant pour un Barça en crise

Recruter Dani Olmo pour 103 millions d’euros (salaire et transfert inclus) a suscité de vives interrogations. Bien qu’il ait brillé à l’Euro 2024 avec l’Espagne, ce transfert semblait inutile sportivement et incompréhensible financièrement.

Le Barça, déjà au-delà de la limite salariale imposée par La Liga, comptait sur des ventes de joueurs pour régulariser sa situation. Mais ces départs n’ont pas eu lieu. Olmo a pu être temporairement inscrit grâce à la blessure de longue durée d’Andreas Christensen, mais le retour du défenseur en janvier a retiré cette possibilité. Une nouvelle preuve d’une gestion chaotique.

Tout au long de la première moitié de saison, Joan Laporta et Deco ont promis que Dani Olmo et Pau Victor seraient enregistrés avant la fin 2024. Mais malgré des efforts désespérés, notamment une tentative de recours en justice, La Liga a refusé.

Le 31 décembre, le Barça annonçait un accord de 100 millions d’euros avec un fonds qatari pour vendre des places VIP du Camp Nou pendant 20 ans. Une manœuvre de dernière minute qui n’a pas suffi. La Liga a confirmé que les Blaugrana n’avaient pas respecté les règles économiques, laissant Olmo et Victor sans licence officielle.

En septembre, Laporta avait affirmé que le Barça aurait pu atteindre le ratio financier de 1:1 imposé par La Liga grâce à un nouvel accord avec Nike. Cependant, insatisfait des termes, il a tardé à finaliser ce contrat, et même après sa signature en novembre, cela n’a pas suffi à régler la situation d’Olmo.

En décembre, le club a tenté de faire enregistrer provisoirement Dani Olmo et Pau Victor devant les tribunaux. Leur requête a été rejetée le 27 décembre, tout comme leur appel. La Liga a confirmé dans un communiqué : "Le but des mesures provisoires est de préserver la compétitivité d’une équipe affaiblie par une blessure de longue durée, et non d’enregistrer des joueurs dépassant les limites salariales, comme tente de le faire le Barça.

Dans les derniers jours de 2024, Barcelone a conclu un accord avec un fonds qatari pour vendre les sièges VIP du Camp Nou sur 20 ans, récoltant 100 millions d’euros. Malgré cela, La Liga a déclaré que le Barça n’avait pas soumis de plan financier respectant les règles, rendant impossible l’enregistrement d’Olmo et Victor au 1er janvier.

Le Barça se retrouve dans une impasse : les joueurs ne peuvent pas être prêtés s’ils ne sont pas enregistrés, et une clause permet à Olmo de partir libre si la situation persiste. Pourtant, l’Espagnol reste attaché à son club formateur, espérant que la situation se débloque rapidement.

Sans solution concrète, Dani Olmo et Pau Victor se retrouvent dans une véritable impasse. Inéligibles pour jouer ou être prêtés, ils attendent une décision incertaine. Une clause dans le contrat d’Olmo lui permettrait de quitter le Barça gratuitement si le club échoue à le réinscrire. Toutefois, son agent a réaffirmé son attachement à l’équipe catalane, soulignant qu’Olmo n’avait aucune intention de rejoindre un autre club.

Le Barça espère toujours que l’accord autour des sièges VIP débloquera la situation, mais cela nécessiterait que La Liga assouplisse ses règles. Cette hypothèse, si elle se concrétise, risque de provoquer un tollé auprès des autres clubs espagnols

Même si le club parvenait à réinscrire Olmo et Victor, ce fiasco a déjà entaché sa réputation et fragilisé la position de Joan Laporta à la présidence.

Le groupe de supporters Som un Clam a exprimé son indignation dans un communiqué cinglant : "Nous demandons la démission de Laporta. La gestion erratique affecte désormais directement les performances de l’équipe première."

L’équipe d’Hansi Flick, déjà affaiblie avant la trêve, pourrait souffrir encore davantage sans ces renforts. Victor Font, ancien candidat à la présidence, exige des explications sur les choix financiers du club : "Pourquoi avoir signé un joueur aussi coûteux alors que le Fair Play financier n’était pas respecté ? Que fait le club pour ne pas perdre Olmo et Victor ?"

Laporta, qui déclarait l’an dernier que "la période la plus sombre" du Barça était derrière lui, doit maintenant faire face à une nouvelle crise. Entre les dettes colossales et la pression croissante, l’avenir du club semble plus incertain que jamais.