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L'OM et l'art du sursaut : Gouiri, De Zerbi et le Vélodrome en symphonie

Le stade Vélodrome a vibré, dimanche soir, au rythme d’un scénario haletant, devenu signature de l’OM cette saison. Face à un Lyon revanchard et galvanisé par l’arrivée de Paulo Fonseca, les Marseillais ont signé leur deuxième succès de l’exercice contre les Gones (3-2), confirmant une résilience qui dépasse désormais l’anecdote. Dans cette cathédrale footballistique où chaque duel prend des allures d’épopée, Roberto De Zerbi et ses hommes ont transformé l’essai après des semaines en demi-teinte. Entre les non-matchs contre Nice et Strasbourg, l’OM semblait perdre son souffle. Mais ce dimanche soir, tout a basculé : une entame timide, un but encaissé contre le cours du jeu, puis une réaction orchestrée comme un mantra. Gouiri, Greenwood, Rabiot… Les noms s’enchaînent, mais c’est surtout l’âme collective qui a parlé. Ce succès n’est pas un accident : il cristallise une identité en construction, mêlant audace tactique, profondeur d’effectif et symbiose avec un public enivrant. Décryptage d’une victoire qui ressemble à un manifeste.

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    Un collectif en éveil pour les grands rendez-vous

    L’OM a longtemps traîné l’étiquette d’un éternel prometteur, brillant par intermittence. Mais sous De Zerbi, l’équipe apprend à se transcender dans les moments clés. Après un mois de janvier en dent de scie, marqué par un nul poussif à Strasbourg et une déroute face à Nice, le doute planait. Comment expliquer, alors, cette métamorphose face à Lyon ? La réponse tient en un mot : la préparation. L’entraîneur italien a insufflé une philosophie où chaque match est un acte politique, une démonstration de principes. Malgré l’absence de véritable avant-centre titulaire, son système a tenu bon, exploitant les flancs grâce à Merlin et Lirola. « On a gardé notre ordre, même en étant menés », souligne Valentin Rongier. Face à un OL en quête de renaissance, l’OM n’a pas cédé à la panique. Au contraire, il a imposé son tempo (68% de possession), prouvant que les grands matches se gagnent aussi avec la tête.

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    Un mental d’acier, signature marseillaise

    L’OM a concédé l’ouverture du score. Encore. Mais cette saison, Marseille a remporté quatre matches après avoir encaissé le premier but, un record en Ligue 1. Ce statisme n’est plus une faiblesse, mais une force psychologique. « On ne s’est pas précipité. On a continué à croire », résume Rongier. Contre Lyon, le scénario fut identique au match aller : adversaire fébrile en première période, but lyonnais contre le cours du jeu (53e), puis réaction immédiate. En trois minutes, Greenwood et Rabiot ont retourné la tendance, avant que Luis Henrique ne scelle le sort d’un ultime coup de théâtre (85e). « Ils franchissent un palier », a analysé l'ancien Olympien Bafétimbi Gomis sur DAZN. Ce mental, c’est l’ADN que De Zerbi cultive : une équipe qui ne s’effondre plus, mais s’aguerrit dans l’adversité.

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    Gouiri, l’étincelle venue du banc

    Amine Gouiri n’a pas marqué, mais son entrée à la 58e minute a été un électrochoc. Positionné en pointe, l’ex-Rennais a libéré Mason Greenwood, repositionné sur l’aile, créant un déséquilibre immédiat. Premier ballon, première passe décisive : sa frappe détournée offre le 1-1 à Greenwood (61e). Puis, son mouvement attire la défense, libérant l’espace pour Rabiot (64e). En 32 minutes, Gouiri a touché huit ballons dans la surface, avec une précision de passe à 100%. « Il a changé le match par sa facilité à combiner », salue Gomis. De Zerbi, lui, y voit une preuve de maturité tactique : « On a très bien joué en première période, mais Gouiri a apporté l’impact final. » Une recrue déjà indispensable, symbole d’un effectif profond et polyvalent.

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    Le Vélodrome, cathédrale et forteresse

    Quand le Vélodrome s’embrase, l’OM devient irrésistible. Dimanche, la ferveur des tribunes a été un acteur clé. « On ne pouvait pas décevoir ce public », confie Rongier. Chaque duel gagné, chaque accélération, a été porté par une clameur qui transcende les joueurs. Depuis décembre et le succès contre Monaco (2-1), l’enceinte marseillaise retrouve son statut de forteresse. De Zerbi le reconnaît : « C’était magnifique. J’ai dit aux joueurs qu’on aurait dû payer pour voir ça. » Une alchimie parfaite, où le public exigeant devient le douzième homme, poussant l’équipe à se dépasser dans les moments critiques.

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    La course au podium : Marseille s’accroche

    Avec cette victoire, l’OM reprend trois points d’avance sur Monaco et consolide sa place de dauphin. Si le titre semble hors de portée, la deuxième place devient un objectif réaliste. « Ils montrent qu’ils se battront pour ça », insiste Gomis. Derrière, Lens et Lille grattent, mais Marseille possède un atout : sa capacité à répondre présent dans les chocs. Avec un effectif équilibré et un coach visionnaire, l’OM a les armes pour tenir son rang. Reste à transformer cette dynamique en régularité. Car comme le rappelle Benoît Cheyrou au micro du diffuseur : « Cette joie intense est synonyme de caractère retrouvé. » Un caractère qui pourrait bien sceller leur destin.

    Enfin, ce succès contre Lyon illustre aussi une évolution d’une équipe qui apprend à gérer ses émotions, à renverser des situations compliquées et à se sublimer sous la houlette de De Zerbi. Entre intelligence tactique, impact des recrues et ferveur populaire, Marseille trace sa route avec confiance. La suite de la saison dira jusqu’où ce collectif peut aller. Mais une chose est sûre : l’OM a trouvé sa dynamique. Et cela pourrait bien faire toute la différence.