L'équipe la plus en forme d'Europe ! Comment l'Atlético Madrid a réduit à néant l'avance du Barca en Liga et relancé la course au titre

Il est indéniable que la baisse de régime de Barcelone a joué en faveur de l'Atlético. Les Blaugranas avaient commencé la saison en fanfare, remportant 11 de leurs 12 premiers matchs pour s’offrir une avance confortable en Liga. Pourtant, depuis leur victoire écrasante 4-0 contre le Real Madrid lors du premier Clasico, ils n'ont gagné qu'une seule fois en championnat, perdant trois de leurs six dernières rencontres.

Ces défaites inattendues, notamment à domicile contre Las Palmas et Léganés, étonnent d'autant plus que plusieurs joueurs clés étaient revenus de blessure. Le pressing intense de l'équipe ne fonctionne plus aussi efficacement, et Hansi Flick a lui-même déploré un manque de combativité. Ses choix tactiques et ses remplacements prévisibles lui valent aujourd'hui des critiques croissantes. Alors que le Barca excelle encore en Ligue des champions, ses failles en Liga pourraient coûter cher, surtout face à un Atlético en pleine renaissance.

Parmi les recrues estivales de l'Atlético, Julian Alvarez est sans conteste la plus marquante. Le club madrilène a déboursé 95 millions d'euros pour s'offrir le champion du monde, au grand dam de Pep Guardiola. Après des débuts mitigés, Alvarez a trouvé ses marques. Depuis la dernière défaite des Rojiblancos, il a inscrit huit de ses 12 buts cette saison.

"Il avait juste besoin de temps," a expliqué Simeone. "Il a appris à comprendre notre style de jeu, très différent de celui de City. Aujourd’hui, ses qualités nous apportent beaucoup." L’impact de l’Argentin montre que l’investissement était judicieux.

Julian Alvarez peut compter sur un partenaire d’attaque exceptionnel : Antoine Griezmann. Malgré ses 33 ans, le Français reste un joueur d’une classe à part, capable d’être aussi décisif que collectif. Depuis sa retraite internationale, il vit une véritable renaissance, marquant sept fois lors de ses six dernières apparitions.

Son doublé contre Séville, notamment un but victorieux à la 94e minute, a été salué comme un chef-d’œuvre d’ingéniosité. "Jouer avec lui est un plaisir," a affirmé Alvarez. Griezmann prouve qu'il reste une pierre angulaire de l'attaque madrilène.

Diego Simeone a toujours mis l’accent sur la solidité défensive, mais il a aussi cherché à adopter un style plus offensif. Rodrigo De Paul, souvent surnommé le "garde du corps de Messi", incarne parfaitement cette évolution. Son association avec le jeune Pablo Barrios, récemment appelé en sélection espagnole, donne à l’Atlético un équilibre entre travail acharné et créativité.

"Nous avons toujours cru en sa qualité," a déclaré Simeone après la victoire 6-0 contre Bratislava. "Aujourd’hui, il est plus constant et joue un rôle essentiel avec ses passes décisives et ses frappes précises."

Au-delà des stars, c'est toute l'équipe qui brille. José Giménez, souvent limité par les blessures, connaît une saison remarquable. De son côté, Clément Lenglet, prêté par Barcelone, surprend par sa fiabilité en défense.

Sur le plan offensif, Alexander Sørloth et Ángel Correa apportent un soutien précieux à Alvarez et Griezmann, tandis que Giuliano Simeone, fils de l’entraîneur, se distingue par son impact en sortie de banc. Marcos Llorente et Conor Gallagher acceptent avec professionnalisme leurs rôles polyvalents, illustrant la force collective des Rojiblancos.

Le succès de l'Atlético ne peut être dissocié de la passion de Simeone. Lors d'une interview à DAZN, après une victoire renversante contre Alaves, il a laissé transparaître son émotion : « Je vis dans le présent. Les gars travaillent bien, prennent leurs responsabilités et nous donnent ce dont nous avons besoin. Je suis en paix ici, dans un endroit que j’aime tant. »

Malgré les rumeurs sur un possible départ à la fin de la saison, il est difficile d’imaginer Simeone quitter un club qu'il a transformé en machine à gagner. Avec une équipe en pleine confiance, l'Atlético semble prêt à écrire un nouveau chapitre glorieux de son histoire. Et samedi, c’est un Barcelone fébrile qui devra affronter cette mécanique bien huilée.