Jack Grealish : fin d'idylle à Manchester City ? L'ailier anglais doit partir pour sauver sa carrière

Lors de la victoire 4-1 de City contre West Ham, Grealish n’a eu droit qu’à six minutes de jeu, témoignant de son rôle marginal dans l’équipe actuelle. Sur les 20 matchs de Premier League disputés cette saison, il n’en a commencé que six. Des blessures récurrentes ont freiné sa progression, mais elles n’expliquent pas tout. Jeremy Doku et Savinho lui ont été préférés sur le côté gauche, reléguant Grealish en fin de hiérarchie offensive.

Le tableau est sombre : il n’a pas marqué depuis 37 apparitions et n’a réussi que trois passes décisives depuis le début de la saison dernière – un total égalé par Savinho en seulement 80 minutes contre West Ham. Grealish, jadis l’un des joueurs les plus redoutés d’Angleterre, est devenu inefficace, et cela commence à peser lourd.

Savinho, âgé de 20 ans, illustre parfaitement le renouveau offensif de City. Auteur d’un but et d’une passe décisive contre Leicester, il s’est imposé grâce à une constance qui fait défaut à Grealish. Guardiola, rarement critique envers ses joueurs en public, a pourtant exprimé sa frustration à l’égard de son numéro 10 : « Savinho mérite de jouer. Jack doit se battre et retrouver son meilleur niveau. »

Ces déclarations révèlent un Guardiola à bout de patience. L’entraîneur espagnol a tout essayé pour relancer Grealish, mais le résultat reste insuffisant. La concurrence de jeunes talents affamés comme Savinho semble condamner l’avenir de l’ancien joueur d’Aston Villa.

Lors de la saison historique 2022-2023, Grealish avait été présenté comme un rouage essentiel de la conquête du triplé. Avec 16 contributions décisives en 50 matchs, il avait réussi une campagne respectable, mais il était loin de porter l’équipe. La plupart des projecteurs étaient braqués sur Erling Haaland, Riyad Mahrez ou Kevin De Bruyne, laissant Grealish dans l’ombre.

Les statistiques de cette saison montrent que Grealish tente plus de tirs et crée davantage d’occasions qu’il y a deux ans. Mais la chute de son taux de réussite et de ses dribbles illustre une réalité cruelle : dans une équipe moins performante, il est incapable de tirer ses coéquipiers vers le haut.

Grealish a été présenté comme une recrue étoilée, mais il n’a jamais été un « joueur idéal » pour Manchester City. Sa liberté d’expression, si essentielle à son jeu, a été bridée par le système rigide de Guardiola.

Des voix, comme celle de l’ancien milieu de terrain de Villa Lee Hendrie, plaident pour un départ : « Jack doit penser à quitter City. Il est clair que nous n’avons pas vu le meilleur de lui ici. À chaque fois qu’il joue pour l’Angleterre, on retrouve un joueur libre et inspiré. »

Si Grealish reste à City, il risque de perdre les dernières années de son apogée sportive, sans jamais réaliser pleinement son potentiel.

Avec l’Angleterre, Grealish a montré des éclaircies prometteuses sous les ordres de Lee Carsley, marquant notamment lors de victoires en Ligue des Nations. Mais avec l’arrivée de Thomas Tuchel à la tête des Three Lions, son avenir semble plus incertain que jamais.

La concurrence est rude : Bukayo Saka, Cole Palmer et Anthony Gordon brillent, tandis que de jeunes talents comme Jamie Bynoe-Gittens se révèlent. Si Grealish ne quitte pas City, il sera difficile pour lui de se distinguer dans une équipe nationale regorgeant d’options offensives de qualité.

Des clubs comme Newcastle, Tottenham ou même Aston Villa surveillent de près la situation de Grealish. Un retour à Villa Park, où il a véritablement éclé, pourrait être une solution idéale pour relancer sa carrière.

Rester à City signifie probablement une stagnation, voire une dégringolade. Grealish doit se souvenir de ce qui l’a fait aimer du public : son panache, sa liberté et sa créativité. Il lui reste encore du temps pour se réinventer et devenir le joueur qu’il a toujours voulu être. Mais cela commence par un choix décisif : quitter Manchester City.