Güler et Courtois offrent une victoire précieuse au Real !

Carlo Ancelotti avait clairement affiché la couleur : priorité absolue à la finale de samedi. Avec seulement cinq titulaires présumés du Clásico alignés au coup d'envoi, le Real s'attendait à souffrir face au Getafe de Bordalás, spécialiste pour "enlaidir" le jeu adverse. Et ce fut le cas. Bousculés d'entrée par l'intensité et l'agressivité des locaux – le jeune Endrick découvrant la rudesse du championnat espagnol –, les Madrilènes ont peiné à développer leur jeu. Jusqu'à ce que le talent parle. Arda Güler, titularisé et visiblement désireux de prouver sa valeur, décochait une frappe soudaine du droit depuis l'extérieur de la surface, qui trompait David Soria. Un but venu d'ailleurs qui débloquait une situation bien mal embarquée.

Ce but aurait dû libérer les Madrilènes et leur permettre de gérer plus tranquillement. Ils en ont eu les occasions. Endrick, plus en vue par la suite, voyait sa tentative repoussée sur la ligne par Djené. Brahim Díaz, très actif et percutant, faisait briller Soria à plusieurs reprises. Mais faute de réussir à faire le break, le Real laissait Getafe espérer. Et l'équipe locale, réorganisée tactiquement par Bordalás, allait montrer un tout autre visage après la pause.

Car en seconde période, le Real Madrid a perdu le fil, reculant dangereusement et abandonnant le contrôle du ballon à Getafe. Ancelotti a dû lancer Bellingham pour tenter de remettre de l'ordre, mais ce sont bien les Azulones qui se montraient les plus menaçants. Arambarri ratait de peu l'égalisation sur un tir trop croisé en excellente position. C'est alors que Thibaut Courtois est sorti de sa boîte. Le portier belge a écœuré les attaquants de Getafe, détournant d'abord une tentative astucieuse de Peter Federico, puis une frappe puissante d'Álvaro Rodríguez. Des arrêts déterminants qui ont préservé la victoire, même lorsque Camavinga, touché, a dû laisser ses coéquipiers terminer à dix.

Le Real s'impose donc 1-0, un résultat pragmatique obtenu grâce à l'efficacité de Güler et la solidité de Courtois. La manière n'y était pas, mais l'essentiel est là : les trois points permettent de maintenir la pression sur le Barça avant la grande explication de samedi en Coupe du Roi. Ancelotti a pu faire tourner, Güler a marqué des points, mais la sortie sur blessure de Camavinga vient ternir cette préparation idéale sur le plan comptable.