Euro 2025 Power Rankings GFXGetty/GOAL

Euro 2025 : L'Espagne favorite, l'Angleterre en embuscade et la France en pleine mutation

Le Championnat d'Europe 2025 débute enfin ce mercredi. Après des mois de préparation, intensifiés par une Ligue des Nations féminine qui a offert des affrontements directs entre plusieurs prétendantes au titre, le tournoi s’ouvre cette semaine en Suisse, avec 16 équipes prêtes à en découdre.

L’Angleterre se présente en tenante du titre, forte de sa victoire 2-1 après prolongation contre l’Allemagne en finale à Wembley en 2022. Depuis, les Lionesses ont poursuivi leur ascension, atteignant la première finale de Coupe du monde de leur histoire, finalement perdue contre une autre nation européenne : l’Espagne. Et comme pour nourrir un peu plus le suspense, ces deux équipes se sont déjà affrontées deux fois en 2025, avec une victoire chacune.

Mais d’autres sélections nourrissent de grandes ambitions, à commencer par l’Allemagne – huit sacres au compteur –, les Pays-Bas, titrés en 2017, ou encore la Suède et la France, toutes deux demi-finalistes de l’édition précédente. À présent que toutes les sélections ont dévoilé leur liste et peaufiné leur préparation, qui semble vraiment taillée pour le sacre ? GOAL a classé les 16 nations engagées à l’Euro 2025...

  • Wales v Italy - UEFA Women's Nations League 2024/25 Grp A4 MD6Getty Images Sport

    16Pays de Galles ⬇️

    Parmi les deux nations qui s’apprêtent à disputer leur tout premier grand tournoi en Suisse, le Pays de Galles a affiché de réels signes positifs ces derniers mois. La victoire face à l’Irlande fin 2024, qui leur a ouvert les portes de l’Euro, a été suivie d’une promotion en Ligue A de la Ligue des Nations. Une montée en puissance bienvenue, qui leur a permis de se frotter à un niveau supérieur juste avant d’entrer dans une phase de groupes redoutable face à l’Angleterre, la France et les Pays-Bas.

    Face à la Suède, les Galloises ont signé deux matchs nuls très encourageants. Et parmi leurs quatre défaites récentes, trois l’ont été par un seul but d’écart. Ces résultats suggèrent une équipe capable d’exister à ce niveau, de ne pas plier trop vite sous la pression. Reste que franchir la phase de groupes paraît difficile, voire illusoire, compte tenu du plateau relevé.

    Autre bémol dans leur préparation : l’absence de match amical à l’approche du tournoi. Dans un tel contexte, où chaque détail compte pour une sélection néophyte, cette occasion manquée pourrait peser lourd. Le Pays de Galles arrive avec de l’envie, mais cela ne suffira sans doute pas à déjouer les pronostics.

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  • Poland v Romania - UEFA Women's Nations League 2024/25 Grp B1 MD6Getty Images Sport

    15Pologne ⬆️

    La Pologne a abordé l’année 2025 en Ligue B de la Ligue des Nations, un contexte qui ne lui a pas permis de se mesurer à l’élite européenne avant d’entrer dans le grand bain. Et c’est là tout le problème. Pour la sélection de Nina Patalon, qui s’apprête à disputer le tout premier tournoi majeur de son histoire, le choc pourrait être rude. Le tirage n’a d’ailleurs rien arrangé : dans leur groupe, on retrouve l’Allemagne aux huit titres, le Danemark finaliste en 2017, et la Suède demi-finaliste il y a trois ans.

    Pourtant, tout n’est pas sombre. En attaque, la Pologne peut compter sur l’une des meilleures avant-centres du monde, Ewa Pajor. L’attaquante vedette devrait être bien épaulée par la jeune Natalia Padilla-Bidas, pépite du Bayern Munich. En défense aussi, l’expérience ne manque pas, avec des joueuses rompues aux joutes du très haut niveau en club. Ce cocktail a d’ailleurs permis aux Polonaises de survoler leur groupe de Ligue B (cinq victoires, un nul) et d’accéder logiquement à la Ligue A.

    Mais le plafond de verre reste bien présent. Lorsqu’il s’agit d’affronter des cadors, la sélection peine à exister. Et leur unique match de préparation – un 4-0 face à l’Ukraine – n’a rien fait pour rassurer sur leur capacité à hausser le ton. En Suisse, la marche risque encore d’être trop haute.

  • Jessica Silva Carolina Correia Portugal Women 2025Getty Images

    14Portugal ↔️

    Le Portugal entame cet Euro 2025 dans une dynamique pour le moins préoccupante. Au mois de février, les Lusitaniennes semblaient pourtant prêtes à jouer les trouble-fêtes. Elles tenaient tête à l’Angleterre (1-1), dominaient la Belgique, et prenaient la tête d’un groupe relevé comprenant également l’Espagne. Mais la suite fut catastrophique : quatre défaites en quatre matchs, 20 buts encaissés, et une confiance envolée.

    Certes, les absences ont pesé. La star Kika Nazareth, auteure du but égalisateur face aux Anglaises, est forfait pour le tournoi. Jessica Silva, autre figure offensive majeure, a aussi manqué deux des quatre défaites. Mais paradoxalement, ce n’est pas le secteur offensif qui inquiète : ce sont les largesses défensives qui plombent cette équipe, incapable de contenir les assauts adverses.

    Pour espérer sortir d’un groupe particulièrement relevé – Espagne, Belgique et Italie –, le Portugal devra sérieusement resserrer les rangs derrière. Les récentes défaites face aux Espagnoles et aux Belges en témoignent. Un 0-0 arraché face au Nigeria en amical, équipe au fort potentiel offensif, a au moins permis d’arrêter l’hémorragie. Mais le mal semble plus profond.

  • Jill Janssens Belgium Women 2025Getty Images

    13Belgique ⬇️

    La Belgique a pris une décision forte en janvier en se séparant de son sélectionneur historique, Ives Serneels. En poste depuis 2011, ce dernier avait emmené les Red Flames jusqu’en quart de finale de l’Euro 2022, une performance monumentale pour la sélection. Mais la fédération a préféré tourner la page en nommant Elisabet Gunnarsdottir, dont la réputation s’est construite en Suède.

    Des signaux encourageants sont apparus durant la Ligue des Nations, notamment lorsqu’elles ont mené 2-0 contre l’Espagne en février. Bien qu’elles aient finalement perdu ce match sur le fil (3-2) face aux championnes du monde, cette prestation a donné du sens à leur victoire contre l’Angleterre en avril.

    En revanche, la lourde défaite 5-0 concédée face à la France plus tôt ce mois-ci a été un coup dur, venant ternir les signes positifs accumulés. Un succès 2-0 contre une modeste équipe grecque quelques jours plus tard a certes permis de vite repartir de l’avant, mais la manière dont les Red Flames ont été dépassées par les Bleues rappelle à quel point il sera difficile de terminer dans les deux premières places d’un groupe qui comprend aussi l’Espagne et l’Italie.

  • Finland Women 2025Getty Images

    12Finlande ⬆️

    Difficile de savoir à quoi s’attendre de la part de la Finlande à l’Euro 2025. La sélection de Marko Saloranta a réalisé une campagne de Ligue des Nations décevante, ne terminant que deuxième de son groupe en Ligue B, à quatre longueurs d’une équipe de Serbie qui n’a pourtant jamais disputé de tournoi majeur. Beaucoup s’attendaient à voir les Finlandaises dominer ce groupe, mais quatre points abandonnés face à la Serbie, ainsi qu’un nul contre la Biélorussie, leur ont coûté cher.

    Heureusement, la Finlande a hérité d’un groupe plutôt abordable cet été. Il est même très ouvert, avec l’Islande, la Norvège et la Suisse également en lice pour une qualification inédite en phase à élimination directe. La solidité défensive finlandaise pourrait faire la différence dans une poule qui se jouera sans doute sur des détails. Leur défaite 2-1 contre les Pays-Bas cette semaine a même montré quelques signes encourageants. Cela dit, il faudra impérativement faire preuve de plus de qualité dans le dernier tiers du terrain pour espérer atteindre les quarts de finale.

  • Svenja Fölmli Switzerland Women 2025Getty Images

    11Suisse ⬆️

    Lorsque la Suisse a battu la France en octobre dernier, l’événement a été perçu comme un tournant. Ce succès, obtenu dans la foulée d’un nul convaincant face à une talentueuse équipe d’Australie, laissait penser que le pays hôte de l’Euro 2025 pouvait franchir un cap sous la houlette de Pia Sundhage, forte de ses expériences à la tête des sélections américaines et brésiliennes. Mais derrière cette éclaircie, La Nati a enchaîné une série noire de huit matchs sans victoire, dont deux face à l’Islande et deux autres contre la Norvège… leurs adversaires de groupe cet été.

    La Suisse pourra évidemment compter sur un large soutien populaire, et son statut d’organisateur lui a permis d’éviter un tirage trop relevé au vu de son classement. Le talent est bien présent dans l’effectif, avec la pépite du Barça Sydney Schertenleib en figure d’avenir, mais déjà influente, et des cadres comme Lia Wälti ou Ana-Maria Crnogorcevic qui allient expérience et qualité.

    Encore faut-il que Sundhage parvienne à créer une vraie cohésion. Car les résultats récents en Ligue des Nations n’augurent rien de très prometteur pour une sélection qui joue pourtant à domicile.

  • Glodis Viggosdottir Iceland Women 2024Getty Images

    10Islande ↔️

    Malgré la taille modeste du pays, l’Islande s’est peu à peu imposée comme une sélection féminine solide sur la scène européenne. Avec un effectif composé de joueuses évoluant dans des clubs comme le Bayern Munich, l’Inter ou Wolfsburg, l’expérience du haut niveau irrigue chaque ligne de l’équipe, et Thorsteinn Halldorsson, en poste depuis 2021, a su capitaliser sur cette richesse pour bâtir un collectif cohérent.

    Les dernières campagnes ont montré des signes encourageants. L’Islande a tenu son rang en Ligue des Nations, et n’a manqué la qualification pour la Coupe du monde 2023 qu’en raison d’un but néerlandais inscrit dans le temps additionnel. En amical, ses prestations face aux États-Unis ont également marqué les esprits. Une courte défaite 3-2 contre la France en février dernier a confirmé que cette sélection est capable de rivaliser avec les géants.

    Placée dans l’un des groupes les plus abordables de l’Euro 2025, l’Islande a toutes les raisons d’y croire. Elle devra cependant gagner en régularité face aux adversaires dits intermédiaires. Les deux nuls concédés contre la Suisse en Ligue des Nations en sont l’illustration. Jusqu’au succès contre la Serbie la semaine dernière, l’équipe restait même sur une série sans victoire depuis juillet 2023. Mais en affrontant des nations de premier plan comme les États-Unis, le Canada ou la France, elle s’est armée pour mieux aborder le rendez-vous suisse.

  • Pernille Harder Denmark 2025Getty Images

    9Danemark ↔️

    À plusieurs reprises, le Danemark a pu être cité parmi les outsiders potentiels de cet Euro. Sous la direction d’Andrée Jeglertz, la sélection danoise a signé quelques performances prometteuses, terminant à seulement un point de l’Allemagne lors de la Ligue des Nations 2023-2024, et ne cédant que de justesse face à l’Espagne en phase de qualifications pour l’Euro 2025.

    Mais la dernière campagne en Ligue des Nations a laissé un goût amer. La lourde défaite 6-1 concédée face à la Suède en juin a marqué les esprits. D’autant plus inquiétant que les deux nations se retrouveront dans le même groupe cet été. Ce revers n’était pas isolé : le Danemark s’était déjà incliné contre la Suède plus tôt dans l’année, et l’Italie – autre adversaire de la phase de groupes – l’avait dominé 3-0 en avril. Des résultats préoccupants à l’aube d’un tournoi majeur.

  • Ada Hegerberg Norway 2025Getty Images

    8Norvège ⬇️

    Il faut le dire à voix basse, mais la Norvège semble presque assurée de franchir la phase de groupes à l’Euro 2025. Avec des stars comme Caroline Graham Hansen (Barcelone), Ada Hegerberg (Lyon) ou Frida Maanum (Arsenal), les attentes grimpent naturellement autour d’une sélection qui, pourtant, peine à répondre présente depuis sa finale en 2013. Cette année, toutefois, pourrait bien marquer un tournant.

    Les Norvégiennes font figure de favorites dans un groupe composé de la Suisse, de l’Islande et de la Finlande. Certes, elles n’ont battu ni l’une ni l’autre lors de leurs confrontations récentes. Mais dans une poule aussi serrée, leur supériorité individuelle pourrait suffire à faire la différence.

    Reste que l’optimisme a ses limites. La Norvège ne pourra pas se projeter bien au-delà des poules, tant elle s’est souvent écroulée dès le début des grands tournois ces dernières années. Elle n’a plus franchi ce premier tour depuis 2013. Avant de songer à jouer les trouble-fête, il faudra d’abord prouver qu’elle en est enfin capable.

  • Vivianne Miedema Netherlands Women 2025Getty Images

    7Pays-Bas ⬆️

    La cote des Pays-Bas a sévèrement chuté ces dernières semaines. La sélection néerlandaise était déjà difficile à cerner, évoluant dans un groupe relativement abordable en Ligue A de la Nations League. Même ses bons résultats restaient donc à relativiser. Mais la lourde défaite 4-0 contre l’Allemagne, suivie d’un nul décevant face à l’Écosse à domicile, n’a fait que renforcer l’impression d’une équipe loin du niveau attendu pour prétendre au titre cet été.

    Sur le papier, les Oranje disposent pourtant d’un effectif expérimenté, habitué aux grands rendez-vous, que ce soit en club ou en sélection. Mais le coaching d’Andries Jonker soulève des interrogations, et la poule dans laquelle les Néerlandaises évolueront à l’Euro 2025 est tout sauf indulgente.

    Le retour en forme de Vivianne Miedema constitue un vrai motif d’espoir. L’attaquante de Manchester City a inscrit un doublé face à la Finlande la semaine dernière. Ce sont ce type de performances de haut niveau qu’il faudra multiplier pour espérer sortir d’un groupe relevé, également composé de la France et de l’Angleterre.

  • Magda Eriksson Sweden Women 2025Getty Images

    6Suède ↔️

    La Suède n’a pas totalement convaincu lors de sa campagne de Nations League, même si elle a tout de même terminé en tête de son groupe, décrochant au passage une place pour le Final Four après trois victoires et trois matchs nuls en six rencontres. Ce qui rassure particulièrement, ce sont ses deux succès face au Danemark : une victoire 2-1 à l’extérieur, puis un large 6-1 à domicile. Or, les Danoises figurent dans le même groupe que la Suède à l’Euro, aux côtés de l’Allemagne et de la Pologne.

    Sur le papier, terminer devant le Danemark et la Pologne semble suffisant pour accéder aux quarts de finale, et il est difficile d’imaginer la Suède échouer dans cette mission, au vu de ses prestations récentes. Cela dit, les deux nuls concédés face au Pays de Galles rappellent qu’un faux pas est toujours possible.

    Mais la Suède peut-elle aller plus loin ? Peut-elle viser le titre ? Cette équipe a souvent atteint les dernières marches des grands tournois sans jamais parvenir à les gravir complètement. Et paradoxalement, elle semblait parfois plus armée dans le passé qu’elle ne l’est aujourd’hui. Reste que son savoir-faire pour se hisser dans le dernier carré demeure intact.

  • Elena Linari Italy Women 2025Getty Images

    5Italie ↔️

    L’Italie aborde cet Euro avec un statut d’inclassable. Après des désillusions lors de l’Euro 2022 puis du Mondial 2023, les Azzurre ont changé de sélectionneur. Depuis 18 mois, Andrea Soncin s’attelle à métamorphoser cette équipe en un collectif aussi dangereux qu’imprévisible.

    Sous sa houlette, l’Italie a battu l’Espagne, les Pays-Bas, l’Allemagne et le Danemark. Elle a également accroché des nuls contre la Suède, la Norvège… et de nouveau contre l’Espagne et les Pays-Bas. Une série de résultats qui montre clairement que cette équipe peut rivaliser avec les plus grands. Les Azzurre ne sortent pas toujours victorieuses de ces confrontations, mais elles sont systématiquement dans le match, même dans la défaite.

    Versées dans un groupe avec la Belgique et le Portugal, elles devraient, sur le papier, accompagner l’Espagne en quarts de finale. Pourtant, les outsiders séduisants sont aussi ceux qui déçoivent le plus souvent. L’Italie suscite un enthousiasme justifié, mais toute attente de succès devra s’accompagner d’une bonne dose de prudence.

  • Germany Women 2025Getty Images

    4Allemagne ⬇️

    Tout semble bien se passer pour Christian Wück depuis sa nomination à la tête de l’Allemagne après les Jeux olympiques l’an dernier. L’ancien sélectionneur des équipes de jeunes a entamé son mandat par une victoire marquante contre l’Angleterre, avant de qualifier son équipe pour le Final Four de la Ligue des Nations grâce à cinq succès et un nul en six matchs disputés en 2025. Sur le papier, tout semble réuni pour que les finalistes de l’Euro 2022 abordent cette nouvelle édition avec ambition.

    Il y a néanmoins quelques motifs d’interrogation. La solidité défensive de l’équipe n’a rien d’exceptionnel, les adversaires rencontrés cette année ne figurent pas tous parmi l’élite, et un post sur les réseaux sociaux de Felicitas Rauch a jeté une ombre : la joueuse y critiquait le manque de clarté autour de sa non-sélection, un message qui a visiblement trouvé écho chez plusieurs coéquipières.

    Reste que tous les indicateurs suggèrent que la Mannschaft, huit fois championne d’Europe, sera bel et bien une prétendante sérieuse au titre cette année encore.

  • Melvine Malard France Women 2025Getty Images

    3France ⬆️

    La France pourrait tout aussi bien enflammer l’Euro 2025… que quitter la compétition dès les phases de groupes. Le premier scénario est envisageable tant cette équipe regorge de talents, comme en témoigne son parcours parfait en Ligue des Nations en début d’année : six victoires, cinq clean sheets. Certes, le groupe n’était pas le plus relevé, mais les Bleues ont confirmé leur forme en s’imposant face à la Belgique et au Brésil plus récemment.

    Alors pourquoi tout pourrait dérailler ? Parce que Laurent Bonadéi, nommé à la tête de l’équipe première pour la première fois, manque encore d’expérience, et ses choix récents ont surpris. Il a notamment écarté Wendie Renard, capitaine historique et patronne de la défense, mais aussi Eugénie Le Sommer et Kenza Dali, pourtant en pleine forme. Pour justifier ces décisions, Bonadéi a même cité… Albert Einstein.

    La France, habituée à décevoir dans les grands tournois, espère que ce coup de balai marquera enfin un tournant. Mais si les résultats ne suivent pas – et dans un groupe aussi relevé que celui d’Angleterre et des Pays-Bas, le risque existe –, ces paris audacieux seront forcément au cœur des débats.

  • Lucy Bronze Jess Carter England Women 2025Getty Images

    2Angleterre ↔️

    L’Angleterre a fait couler beaucoup d’encre ces dernières semaines. Début juin, Mary Earps a annoncé sa retraite internationale, vite imitée par Fran Kirby, tandis que Millie Bright a renoncé à disputer l’Euro 2025, expliquant être « au bout mentalement et physiquement ». Dans le même temps, le doute planait encore autour de la condition physique de Lauren James.

    Mais tout n’est pas sombre pour les Lionesses. Georgia Stanway a signé son retour contre le Portugal fin mai, tout comme Lauren Hemp et Alex Greenwood, qui ont enfin rejoué avec l’équipe nationale en 2025. Une défaite face à l’Espagne a privé l’Angleterre d’une place au Final Four de la Ligue des Nations, mais certains estiment que Sarina Wiegman aurait décroché un point si elle n’avait pas effectué des changements prudents pour ménager ses cadres. Le retour de James lors du dernier match de préparation, marqué par une démonstration contre la Jamaïque, a d’ailleurs rassuré tout le monde : l’ailière de Chelsea semble affûtée.

    L’Angleterre et l’Espagne se sont rendu coup pour coup en 2025, et tout porte à croire qu’elles sont les deux grandes favorites du tournoi. Reste que la Roja semble légèrement devant, ne serait-ce que parce que l’impact des absences majeures côté anglais reste difficile à mesurer dans un contexte aussi tendu.

  • Vicky Lopez Spain Women 2025Getty Images

    1Espagne ↔️

    Difficile d’imaginer une autre nation que l’Espagne endosser le costume de favorite pour cet Euro 2025. C’est en partie dû aux nombreuses incertitudes qui entourent les autres prétendantes au titre — comme on l’a vu précédemment — mais surtout à l’impressionnante richesse de La Roja. Les championnes du monde n’ont pas toujours brillé en Ligue des Nations, mais elles ont tout de même dominé un groupe relevé avec cinq victoires en six rencontres.

    L’état de santé d’Aitana Bonmatí suscite des inquiétudes. Pourtant, l’Espagne a remporté la Coupe du monde 2023 sans pouvoir vraiment compter sur une autre double Ballon d’Or : Alexia Putellas, qui n’avait repris que peu avant le tournoi après une rupture du ligament croisé, n’avait débuté que trois des sept matchs. Être privée de la lauréate des éditions 2023 et 2024 du Golden Ball serait évidemment un coup dur, mais pas de quoi reléguer La Roja. Cela réduirait simplement l’écart avec les autres prétendantes — sans les faire reculer au classement des puissances en lice.

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