Endrick porte désormais le numéro 9. En apparence, c'est une bonne nouvelle. Après tout, lorsqu'un footballeur hérite d'un maillot d'un tel prestige, c'est généralement qu'il fait quelque chose de bien. Cela implique une certaine confiance, un soutien de la hiérarchie. En d'autres termes, Madrid est censé croire en lui.
Tout cela est très symbolique et rassurant, mais la réalité footballistique est radicalement différente. Plus de 150 jours se sont écoulés depuis qu'Endrick a touché un ballon lors d'un match officiel. Le battage médiatique était considérable lors de sa signature, et il demeure. Endrick a 19 ans, c'est un immense talent, et il a montré, par brèves séquences, qu'il pouvait être une présence offensive de premier plan.
Pourtant, il reste imparfait. Endrick n'est pas particulièrement grand. Il ne correspond pas non plus vraiment au système de Xabi Alonso. Et avec les nombreuses rumeurs de prêt qui pourraient l'éloigner de Madrid, il est difficile d'envisager un avenir pour lui au club. Il existe, de temps à autre, des moments décisifs pour un footballeur. Endrick semble être au bord de l'un d'eux. Un départ en janvier pourrait être le seul moyen de sauver sa carrière naissante. Peut-être pas vers l'OM, car la rumeur d'un engagement avec les Phocéens s'est évaporée aussi vite qu'elle n'est apparue, mais dans une autre destination propice à la progression.








