De 3-0 à 3-2 : Le Real tremble mais tient bon face au Celta

Après un début de match étonnamment ouvert, avec des occasions franches des deux côtés, le Real Madrid a mis la main sur la rencontre. Et c'est encore le phénomène Arda Güler qui a illuminé la soirée. L'international turc, qui confirme match après match un niveau éblouissant, a d'abord ouvert le score d'une frappe enroulée sublime du gauche après un corner joué court (autour de la 30e). Puis, juste avant la pause, Kylian Mbappé, de retour de suspension et clinique, doublait la mise au terme d'un contre éclair initié par un arrêt miracle de Courtois (2-0). Madrid semblait avoir fait le plus dur face à un Celta joueur mais naïf.

Le Français, affamé, enfonçait le clou dès le retour des vestiaires, idéalement servi en profondeur par un Arda Güler décidément dans tous les bons coups (3-0). À ce moment-là, l'affaire semblait entendue. Le Real gérait tranquillement, se permettant même de manquer plusieurs balles de 4-0 par Bellingham ou Güler lui-même. Carlo Ancelotti, l'esprit sans doute déjà tourné vers le déplacement crucial à Barcelone, commençait à faire tourner son effectif. Peut-être un peu trop tôt...

Car ce Real Madrid version 2024-2025 a une fâcheuse tendance à s'endormir sur ses lauriers. Un relâchement coupable, presque inexplicable, a permis au Celta de revenir dans le match. D'abord sur un but un peu confus de Javi Rodríguez après un corner qui semblait litigieux (3-1). Puis, l'entrée en jeu de l'inoxydable Iago Aspas a transfiguré l'équipe galicienne. Le vétéran a semé la panique dans l'arrière-garde madrilène et a offert d'une passe lumineuse le but du 3-2 à Swedberg. Le Bernabéu, qui se voyait déjà fêter une victoire tranquille, commençait à trembler sérieusement.

Il a fallu un Thibaut Courtois des grands soirs pour éviter une égalisation qui aurait été catastrophique. Le gardien belge, déjà décisif sur l'action amenant le 2-0, a multiplié les parades dans le dernier quart d'heure, écœurant notamment Durán d'un arrêt réflexe après un taconazo d'Aspas, puis Aspas lui-même et Swedberg. Des interventions cruciales qui ont permis de sauver les trois points, malgré une fin de match sous haute tension où le Real a réclamé en vain deux penaltys.

Au final, victoire impérative pour le Real qui reste en course pour le titre avant la "finale" de la Liga à Montjuïc. Mais cette nouvelle frayeur, ce relâchement incompréhensible après avoir mené 3-0, laisse planer une ombre et beaucoup d'incertitude. Face au Barça, ce genre d'absence ne pardonnera pas.