Cette page contient des liens d'affiliation. Lorsque vous effectuez un achat par le biais des liens fournis, nous pouvons percevoir une commission.
FRANCE-SPORT-POLITICS-SUPPORTERS-BANNERS-TEXTOR-DEHORS-LYON-JUNEAFP

Coup d'état en préparation à l'OL : John Textor bientôt dégagé ?

Mardi, l'Olympique Lyonnais, monument du football français, tombait brutalement en Ligue 2 sur décision de la DNCG. Mercredi, alors que les supporters peinaient à réaliser l'ampleur du séisme, les coulisses financières du club s'agitaient déjà furieusement. Au cœur de la tempête, le propriétaire américain John Textor, dont l'avenir à la tête d'Eagle Football semble plus incertain que jamais. Acculé par une dette colossale et la pression de ses prêteurs, notamment le fonds d'investissement ARES Management, le Floridien pourrait bien être la prochaine victime d'un véritable putsch financier qui se trame en silence.

  • FBL-FRA-LIGUE1-MONACO-LYONAFP

    Les 24 heures qui ont fait vaciller le boss de l'OL

    La nuit de mardi à mercredi fut blanche pour John Textor. Assailli par une pression populaire décomplexée et les appels insistants de ses coactionnaires et créanciers, le président de l'OL a multiplié les coups de téléphone pour tenter de sauver ce qui peut encore l'être. Selon L'Équipe, conscient que sa propre voix n'est plus audible en France et face aux instances, Textor envisagerait déjà "un pas de côté". Il chercherait activement une figure moins clivante, comme Michele Kang (patronne d'OL Reign) ou Michael Gerlinger (actuel directeur du football d'Eagle), pour porter le recours en appel et apaiser un climat devenu explosif. Une manœuvre pour gagner du temps ou le début d'une abdication forcée ?

  • Publicité
  • FBL-FRA-LIGUE1-LIGUE2-LYONAFP

    Anatomie d'une dette toxique : ARES, le créancier tout-puissant

    Pour comprendre la fragilité de la position de Textor, il faut se pencher sur la structure financière d'Eagle Football. Le fonds américain ARES Management a prêté environ 425 millions d'euros pour le rachat de l'OL, avec des taux d'intérêt oscillant entre 11 et 16 %. Une dette colossale dont chaque échéance non honorée ou chaque dévaluation du club accroît le levier d'ARES. Les 210 millions d'euros issus de la vente récente des parts de Textor dans Crystal Palace (43 %) ne changeront pas fondamentalement la donne. Ces actifs étaient entièrement gagés auprès d'ARES, qui a d'ailleurs imposé cette vente. Seuls 40 millions d'euros de cette somme seraient réellement fléchés vers le fonctionnement à court terme de l'OL, le reste allant directement dans les caisses du prêteur.

  • FRANCE-SPORT-POLITICS-SUPPORTERS-BANNERS-TEXTOR-DEHORS-LYON-JUNEAFP

    Le scénario du putsch : comment ARES peut prendre la main

    La DNCG exigerait encore un apport en cash d'au moins 70 millions d'euros avant l'audience d'appel, prévue d'ici le 15 juillet. Si John Textor est incapable de mobiliser cette somme, ARES pourrait se positionner comme le sauveur providentiel. En avançant les fonds nécessaires, le créancier obtiendrait un droit de regard considérablement renforcé sur la gestion du club, voire la possibilité d'activer des clauses de prise de contrôle facilitée typiques de ce genre de financement à haut risque. Textor serait alors marginalisé, simple actionnaire sans pouvoir réel. Un retour de Laurent Prud'homme, ancien DG du club ayant conservé des liens avec ARES, est même évoqué.

  • FBL-FRA-LIGUE1-LYONAFP

    Colère populaire et risque d'implosion : Textor face au mur

    Pendant que les financiers aiguisent leurs couteaux, la colère gronde à Lyon. Les Bad Gones, principal groupe ultra, réclament déjà la tête de l'Américain. Les pétitions et les messages incendiaires sur les réseaux sociaux se multiplient. Cette pression populaire, couplée aux manœuvres en coulisses de ses créanciers, place John Textor dans une position intenable. Il dit peut-être vouloir reculer pour mieux sauter et sauver son investissement, mais ARES Management, connu pour ses opérations de "flip" rapide et rentable sur ses actifs sportifs, n'attend sans doute qu'une chose : lui couper les ailes pour de bon et prendre le contrôle total d'un OL à la dérive.