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« Ce que personne ne sait sur mon but en finale » : Les aveux explosifs d'Emmanuel Petit après 27 ans de silence

Emmanuel Petit, champion du monde 1998 et figure emblématique de l'équipe de France à la fin du siècle dernier, s'est confié sans détour dans les colonnes de FourFourTwo. De ses débuts précoces à Monaco sous Arsène Wenger aux sommets planétaires, en passant par une finale européenne marquée par la tragédie, l’ancien milieu a retracé une carrière où l’exploit côtoie l’émotion brute. Un récit où la Coupe du Monde 1998 occupe une place centrale, entre rêve d’enfant et réalité historique.

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    « J’ai brisé mon propre rêve » : Le troisième but de la légende

    La finale du 12 juillet 1998 est pour Petit un mélange de destin et d’ironie. Enfant, il avait "écrit que la France gagnerait le Mondial à domicile, 2-0 contre le Brésil". Le score final ? 3-0, avec un but de… Petit lui-même. "J’ai marqué le troisième, cassant mon propre rêve !", confie-t-il, amusé. Dans les dernières minutes, après l’expulsion de Marcel Desailly, il s’est replié en défense aux côtés de Frank Leboeuf. "Je lui ai crié : Mon rêve se réalise ! Il m’a répondu : Concentre-toi !" Le lendemain, le Daily Mirror titrait : "Arsenal win the World Cup", clin d’œil aux Gunners Petit, Vieira et Anelka.

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    Tragédie à Lisbonne : La finale volée par le drame de Furiani

    En mai 1992, alors que Monaco s’apprête à affronter Werder Bremen en finale de la Coupe des Coupes à Lisbonne, un drame secoue le football français. La veille du match, une tribune du stade Furiani s’effondre lors de la demi-finale de Coupe de France entre Bastia et Marseille, faisant 18 morts et des centaines de blessés. "On était sous le choc. Des coéquipiers avaient des proches sur place. On passait notre temps devant la télé pour avoir des nouvelles", raconte Petit. Malgré les demandes répétées de Monaco et de Werder Brême pour reporter la finale, l’UEFA refuse. "C’était incompréhensible. On n’était pas concentrés, même à la mi-temps, on demandait si des familles étaient safe." Monaco s’incline 2-0, dans un match fantôme. "C’est une de mes pires mémoires. On aurait pu gagner, mais le contexte a tout écrasé", regrette-t-il.

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    Arsenal-Manchester United (1998) : Le match qui a scellé le doublé historique

    Avril 1998. Arsenal, mené par Arsène Wenger, est en pleine course pour le titre de Premier League. Les Gunners, qui comptaient 12 points de retard sur Manchester United en début d’année, remontent grâce à trois matches en retard. "On savait que si on gagnait ces matches, celui à Old Trafford serait décisif", explique Petit. Le 14 mars, Arsenal se déplace chez les Red Devils. Dans un match tendu, Marc Overmars inscrit l’unique but après une passe décisive de Nicolas Anelka. "Overmars était incroyable ce jour-là. Schmeichel a fait des arrêts monstrueux, mais on a tenu. En sortant du terrain, on savait qu’on allait gagner la league." Cette victoire permet à Arsenal de réaliser le doublé (Championnat + Coupe d’Angleterre), une première depuis 1971. "Ce match résume notre saison : de la rage, de la technique, et une foi absolue dans le projet de Wenger", souligne Petit.

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    Monaco, Wenger et le baptême du feu

    Avant la gloire, il y eut un coup de pouce du destin. En 1989, à 18 ans, Petit est propulsé en équipe première de Monaco par Arsène Wenger, alors en crise de blessures. "Il m’a vu jouer en équipes de jeunes et m’a dit : Dès demain, tu t’entraînes avec nous", se souvient-il. Pour son premier match, il affronte Sochaux et son attaquant star Stéphane Paille. "J’étais défenseur central, on a fait 0-0. J’ai été élu homme du match." Un départ fulgurant.

    De ses débuts à Monaco à son but historique en 1998, Emmanuel Petit incarne une carrière façonnée par des choix audacieux et des moments charnières. Si la finale du Mondial reste son héritage le plus marquant, ses confidences rappellent aussi les épreuves et les rencontres qui ont jalonné son parcours.

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