Pas de feu d'artifice cette fois, mais la mission est accomplie, et c'est bien là l'essentiel. Le Barça a validé son billet pour la finale de la Coupe du Roi en allant s'imposer sans fioritures sur la pelouse de l'Atlético Madrid (0-1). Un succès tout en contrôle qui offre aux Blaugranas des retrouvailles très attendues avec le Real Madrid à La Cartuja, le 26 avril prochain. Un Clásico en finale de Coupe, une affiche qui n'avait plus eu lieu depuis 2014. La manière fut sobre, presque pragmatique, bien loin de la folle débauche de buts du match aller.
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AFPLe plan sans accroc du Barça
Car ce Barça version Flick semble avoir trouvé une nouvelle constance : la maîtrise. Face à un Atlético en quête de rédemption mais tactiquement contenu, les Catalans ont patiemment tissé leur toile en première période. Le choix de laisser Lewandowski sur le banc au profit de Ferran Torres en pointe signalait l'intention : contrôler le jeu, confisquer le ballon. Et avec un Pedri impérial à la baguette et un Lamine Yamal toujours aussi insaisissable sur son aile droite, le plan s'est déroulé sans accroc majeur. L'Atlético courait après l'ombre du ballon, impuissant.
AFPLa patte de Lamine, la griffe de Ferran
Il fallait bien une étincelle pour traduire cette domination au tableau d'affichage. Elle est venue, comme souvent ces derniers temps, des pieds de Lamine Yamal. Une accélération, une passe lumineuse dont il a le secret, et Ferran Torres, bien placé, ajustait Musso avec sang-froid pour inscrire son quatrième but dans la compétition. 0-1. Le plus dur semblait fait tant la supériorité barcelonaise était nette. Sans quelques parades du gardien argentin et un peu plus de justesse dans le dernier geste, l'addition aurait pu être plus salée avant la pause pour des Colchoneros méconnaissables.
AFPGérer sans trembler
On attendait une révolte de l'Atlético au retour des vestiaires. Elle eut lieu, mais de manière trop désordonnée pour réellement inquiéter la solide organisation catalane. Simeone a bien tenté de secouer ses hommes, Sorloth a cru égaliser mais son but fut logiquement refusé pour hors-jeu. Hansi Flick, lui, a répondu par des ajustements intelligents, renforçant son arrière-garde avec l'entrée d'Araujo. Le Barça a alors montré un autre visage, acceptant de subir un peu plus, de défendre en bloc, mais sans jamais paniquer. Une capacité à souffrir et à gérer qui tranche avec certaines fébrilités passées. La classe de Pedri fut même saluée par une partie du public madrilène, beau joueur.
Getty Images SportUne finale rêvée à Séville
Le Barça tient donc sa finale, un Clásico pour un titre, de quoi pimenter encore une fin de saison déjà intense. Pour l'Atlético, en revanche, cette élimination sonne le glas de ses derniers espoirs. Après les désillusions en Liga et en Ligue des Champions, les hommes de Simeone bouclent leur saison sans le moindre trophée. Une page se tourne peut-être sur les bords du Manzanares, tandis que le Barça, lui, rêve encore de tout rafler.



