Le scénario est un classique du football international, et il ne manque jamais de raviver les tensions. Vendredi soir, lors de la victoire des Bleus contre l'Ukraine (2-0), Ousmane Dembélé, entré à la mi-temps, a dû quitter ses partenaires quelques minutes plus tard, victime d'une blessure à la cuisse. Un incident qui, au-delà d'être un coup dur pour le joueur et la sélection, a immédiatement déclenché une polémique. Au cœur des débats : la décision de Didier Deschamps de faire jouer un élément qui revenait tout juste d'une gêne musculaire. Un imbroglio qui illustre une fois de plus le fragile équilibre entre les intérêts des clubs et ceux des équipes nationales.
Getty Images SportAprès la blessure de Dembélé, le grand malaise entre le PSG et les Bleus
AFPDeschamps se défend : "Pas la moindre appréhension"
Face aux critiques qui ont rapidement émergé, le sélectionneur a tenu à se justifier en conférence de presse. "Si c'était sûr qu'il pouvait jouer ? Ah bah oui, sinon je ne le fais pas rentrer !", a-t-il martelé, assurant s'être basé sur les retours positifs du joueur et du staff médical. Selon lui, "il n'y avait pas la moindre appréhension" au moment de le lancer dans le match. Didier Deschamps a également précisé qu'il s'agissait de l'autre cuisse, et non de celle qui avait posé problème la semaine précédente. Une défense ferme, visant à écarter tout procès en imprudence.
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Pourtant, cet argumentaire peine à éteindre la controverse. Pour de nombreux observateurs, et en particulier pour les dirigeants et supporters parisiens, faire entrer un joueur convalescent dans un match déjà maîtrisé par les Bleus était un risque "inutile". Dembélé, qui avait manqué plusieurs entraînements dans la semaine, aurait pu être préservé, surtout à l'aube d'une période charnière pour son club avec le début de la Ligue des Champions. La décision de Deschamps est perçue comme un manque de considération pour la santé du joueur et les intérêts du PSG.
AFPLe PSG, grand perdant de la soirée
Le club de la capitale est en effet le principal perdant de cette affaire. Il se retrouve privé pour une durée encore indéterminée de son meilleur joueur de ce début de saison, un candidat crédible au Ballon d'Or dont la forme étincelante portait l'équipe. La frustration est d'autant plus grande que le coéquipier de Dembélé, Désiré Doué, est également sorti sur blessure durant cette rencontre, même si son cas semble moins grave. Pour les supporters parisiens, le sentiment est amer, et la trêve internationale se transforme en cauchemar.
Getty Images SportUn débat sans fin, une victime : Dembélé
Au final, cet imbroglio Dembélé illustre une nouvelle fois la complexité des relations entre les clubs, qui paient les joueurs, et les sélections, qui les utilisent. Chaque partie défend sa logique, et la vérité se situe souvent entre les deux. Didier Deschamps a-t-il pris un risque calculé qui a mal tourné ? Le joueur s'est-il senti apte à jouer sans l'être totalement ? Quoi qu'il en soit, la seule véritable victime de cette histoire reste Ousmane Dembélé, dont le début de l'exercice 2025/2026 est manifestement tronqué.
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