Si l'attaque ne donne pas trop de tracas à Unai Emery et que la défense, numéro une du classement de Ligue 1, peut le rendre serein, le poste de sentinelle est un casse-tête chinois à l'approche de la confrontation avec le Real Madrid, dans moins de deux semaines. Entre Motta blessé, Lo Celso en formation, Diarra et ses dix minutes de jeu en trois mois ou encore Rabiot qui n'aime pas jouer à ce poste, la solution n'est pas simple.
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Quand on s'appelle le PSG, qu'on prétend à jouer sur tous les tableaux, que ce soit en national ou en Coupe d'Europe, on ne peut pas faire l'impasse sur un n°6 expérimenté. Si Thiago Motta remplit bien sa fonction, le joueur de 35 ans a été blessé de longue durée et à plusieurs reprises, manquant pas moins de 18 rencontres toutes compétition confondues depuis la reprise de la saison. C'est alors que le Basque a tenté plusieurs tactiques plutôt réussies. Tout d'abord, il a automatiquement placé Rabiot à ce poste de sentinelle, et mis Draxler relayeur à la place du Français. Malgré ses bonnes performances, il n'en était pas moins mécontent, préférant reprendre son poste de prédilection. D'ailleurs, le coach n'a pas hésité à dire ce qu'il pensait de cette situation en conférence de presse ce vendredi : "Adrien Rabiot peut jouer aussi si l'équipe a besoin de lui à ce poste. Mais il est bon en n°8, c'est son poste de prédilection", sous-entendant qu'il n'utiliserait cette solution qu'en cas d'extrême urgence.
L'expérience de Diarra vs la bonne volonté de Lo Celso
Puis, le technicien y a placé Lo Celso, permettant à l'international français de souffler. Contre toute attente, le jeune Argentin a satisfait dès son premier match, à la grande surprise de son entraineur qui, il le rappelait récemment, ne comptait pas sur lui à ce poste il y a encore 3 mois. Aujourd'hui, il a son entière confiance : "En début de saison nous avons parlé de son cas, savoir s'il allait rester ou s'il allait être prêté ou même vendu selon les propositions des clubs. Mais il a gagné plusieurs choses ici. Déjà, le respect de ses coéquipiers, ensuite mon respect à moi". Cependant, pour ce 10 de formation, des lacunes se font ressentir. S'il est "un exemple pour tous, par son travail et sa tenacité", il a montré ses limites à Lyon (2-1). Face à une équipe agressive, il n'a pas su être impactant, trop tendre encore. Bien sûr, tous les observateurs y ont transposé la future confrontation madrilène, les laissant dubitatifs quant à ses capacités à repousser le double tenant du titre européen.
Getty ImagesLa nouvelle recrue de ce mercato hivernal, Lassana Diarra, a tout ce qu'il faut. L'expérience à ce poste, l'expérience tout court dûe à son parcours, la motivation. Seul hic, l'ancien marseillais n'a plus joué depuis le 3 novembre dernier, à Dubai. L'estimant pas prêt ce lundi, il a néamoins pris part au groupe qui s'est déplacé à Rennes (2-3), et a même joué ses dix premières minutes avec le maillot parisien. Une courte performance qui a marqué son coach : "Quand on voit le respect que les adversaires ont pour lui, tu sais que c'est un joueur d'expérience. Le travail avec le groupe est important, il s'est beaucoup entrainé individuellement. Il n'était pas prévu à la base pour le match à Rennes, mais finalement il a joué 10 minutes, plus tôt que ce que nous avions prévu". Une bonne surprise donc, mais peut-être trop court pour le match aller à Madrid. Finalement, la facilité serait que Thiago Motta, qui a repris l'entrainement seul la semaine dernière, puisse revenir à temps. Pour Emery : "Trois matches et deux semaines c'est long. On verra comment il évolue, on le surveille quotidiennement". Mais le scénario à Rennes (1-6) en 32è de finales de Coupe de France peut arriver de nouveau. L'Italien avait dû sortir de la pelouse après 8 minutes de jeu seulement....alors qu'il faisait tout doucement son retour après avoir été absent du 27 octobre au 16 décembre.