Le 31e. En signant au Paris Saint-Germain, Neymar devient aussi le 31e brésilien à porter les couleurs du club de la Capitale depuis sa création en 1970. Comme Ricardo, Valdo ou plus récemment Maxwell, il viendra lui aussi donner un air de samba au Parc des Princes. Pour le plus grand bonheur des supporters parisiens qui ont encore en tête deux de ses illustres prédécesseurs de l'attaque. Comme eux, il va revêtir le numéro 10. Et surtout, il aura pour mission, comme eux, de mener son nouveau club au sommet.
Neymar au PSG pour s'affranchir de l'ombre de Messi et devenir le numéro 1
Rai, le mythe des années 90
Quand Rai arrive à Paris en provenance de Sao Paulo en 1993, il débarque avec, dans ses bagages, un statut de star mondiale. Malgré des débuts compliqués et une première saison en demi-teinte, le capitaine de la Seleçao se fait peu à peu sa place et gagne le cœur des supporters, totalement acquis à sa cause. Il porte le brassard et signe des matches référence. Le meneur de jeu régale, notamment lors des rendez-vous européens. Le Steaua Bucarest s’en souvient. Il s’offre un triplé lors d’un match où le PSG doit l’emporter pour se qualifier pour la Ligue des Champions. Son passage dans la Capitale sera également auréolé d’un Championnat, une Coupe des coupes, une Coupe de France et une Coupe de la Ligue. Largement de quoi laisser une trace indélébile lors un quinquennat qui a marqué les travées du Parc des Princes. Ce dernier le lui rend bien. Pour sa dernière, il reçoit une ovation et son tour d’honneur restera comme l’un des moments les plus forts de l’histoire parisienne.
PanoramicRonaldinho, le magicien des années 2000
Au contraire de son aîné, quand Ronaldinho pose le pied à Paris en 2001, il est un futur crack. Il n’a encore rien prouvé et quitte le Gremio Porto Alegre avec l’envie d’exploser en Europe. Il n’aura passé que deux saisons au PSG, mais quelles saisons. "Ronnie" distille sa magie à chacune de ses sorties. Ses slaloms, ses coups francs, ses coups du sombrero et ses buts enflamment la Ligue 1. Il est de ceux qui parviennent à faire gagner leur club sur une pelouse où il ne l’a plus emporté depuis 15 ans. Le Vélodrome n’a pas oublié. Son palmarès en Rouge et Bleu reste pourtant vierge. Il n’a pas non plus disputé le moindre match de Ligue des Champions avec le PSG. Les supporters, eux, ne jurent que par lui et choisissent rapidement leur camp lorsque Luis Fernandez le met sur le banc pour excès de sorties nocturnes. Ronaldinho profitera de ce tremplin et connaîtra la consécration au FC Barcelone où il y remportera notamment le Ballon d’Or en 2005. Mais pour tous les Parisiens, il restera le chouchou du Parc.
PanoramicNeymar, l’héritier des années 2010
Comme Rai, Neymar est déjà un joueur à la réputation flatteuse et mondialement reconnu à son arrivée à Paris. Mais à la différence de Ronaldinho, il a connu le Barça avant le PSG. Sa décision de quitter son cocon n’est pas anodine et compréhensible. Pour sortir de l’ombre de l’indéboulonnable Lionel Messi et devenir le patron de sa propre équipe, c’était un passage obligé. Pour l’adaptation, il devrait être mis dans de bonnes conditions, dans une structure qui a l’habitude des Auriverde. Le contingent brésilien est bien représenté dans les rangs parisiens : Dani Alves, Thiago Silva, Marquinhos et Lucas sur le terrain. Maxwell en coulisses. Il rejoint aussi un club dans lequel il aura une étiquette de leader. Un rôle qu’il a jusqu’ici partagé et qu’il devra désormais assumer seul. Ses qualités, l’Europe les a déjà vues à maintes reprises. Il devra dorénavant les mettre au service d’un nouveau groupe, de nouveaux supporters et de nouveaux objectifs. Il a l’avantage d’arriver en terrain conquis et détient les clés pour devenir le nouveau Prince du Parc.


