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HD Moussa Dembele CelticGetty Images

PSG-Celtic, Moussa Dembélé, un titi revanchard

Plus que n'importe quel joueur du Celtic, Moussa Dembélé a dû sursauter sur son canapé le 24 aout dernier en apprenant qu'il se coltinerait le PSG comme adversaire en Ligue des Champions. Et pour cause. Cela lui assure des retrouvailles avec son club formateur. Un club qu'il a quitté à seulement seize ans, convaincu que c'était la meilleure solution pour pouvoir éclore au plus haut niveau. Après avoir manqué la rencontre aller au Celtic Park pour cause de blessure, il défiera l'équipe francilienne au Parc des Princes, là où il rêvait de faire carrière, et avec la volonté très certainement de montrer à ses anciens dirigeants qu'ils ont eu tort de ne pas tout faire pour le retenir.

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C'est en 2012 que Moussa Dembélé a choisi de prendre son envol et tourner le dos à l'opportunité de percer au sein de son équipe de cœur. Il n'était alors qu'un cadet, mais il ne voulait pas attendre. Comme pour de nombreux autres jeunes du club, l'horizon paraissait bouché pour percer en équipe première avec l'arrivée de QSI à la tête du club. Une version qu'il a lui-même confirmée il y a un an lorsqu'il s'apprêtait à rallier l'Ecosse : "Le PSG était un très bon environnement. J'y étais depuis mes 8 ans et j'ai joué avec Kingsley Coman pendant 8 saisons. La principale raison pour laquelle je suis parti était parce que je ne sentais pas qu'une chance serait donnée aux jeunes ".

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Comme Coman, Dembelé n'a pas eu à regretter cette décision importante, bien qu'elle paraissait très risquée. Transféré à Fulham, il a pu rapidement effectuer ses débuts en pro. Malgré la rudesse de la Championship anglaise, il a montré son talent et de grands clubs européens ont alors très vite accouru dans le but de l'enrôler. Des cadors dont faisait partie le… PSG. Un retour aux sources que le natif de Pontoise a repoussé au profit du Celtic Glasgow. "J'étais en contact avec le PSG pour resigner, avouait-il à Scotsman en 2016. J'ai évalué toutes les options mais le Celtic était la première".

Au Celtic, rien n'obstrue sa progression 

Une saison, 51 matches et 32 buts plus tard, il est difficile de lui reprocher ce choix. Même s'il ne joue pas dans un championnat majeur et que sa carrière internationale n'a toujours pas démarré (0 capes avec l'Equipe de France A), Dembelé évolue au sein d'un groupe où il est sûr de pouvoir montrer ses qualités chaque semaine. Bien que la concurrence a aussi ses avantages, sa progression ne se retrouve pas freinée par la présence d'un rival encombrant au même poste. Et, plus important, il a l'occasion de goûter à la prestigieuse Ligue des Champions. La saison dernière, il a joué les 6 matches de poule des Bhoys, signant au passage quatre réalisations, dont une particulièrement sublime face à Manchester City. Cette saison, les statistiques sont moins séduisantes (2 matches joués, aucun but marqué), mais c'est parce qu'il a raté le début de l'exercice à cause d'un problème physique.

Rien ne dit que Dembelé n'aurait pas eu le même succès à Paris s'il avait été plus patient. Toutefois, le parcours et l'éclosion qu'il connait, ainsi que le pedigree des attaquants qui sont actuellement utilisés par Unai Emery au PSG, laissent supposer qu'il a eu raison de s'exiler. "À part Rabiot et Kimpembe, quels joueurs formés à Paris jouent ? Je ne regrette rien, a tonné l'intéressé en septembre 2016 dans une interview à L'Equipe. Il y a trois ans, je jouais déjà en Premier League (...) Je ne vois pas un joueur de ma génération régulièrement jouer. Je suis bientôt arrivé à 100 matches pros, je ne peux pas avoir de regrets". Il n'en aura encore moins si, ce mercredi, il parvient à mener son Celtic à un bon résultat contre les vice-champions de France. 

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