Marquinhos chroniqueur GoalGoal

Marquinhos fait sa chronique : son évolution au PSG et son amour pour Paris

Chers supporters, chers passionnés de foot,

Je suis heureux de vous annoncer que je suis le nouveau chroniqueur de Goal. Chaque mois, nous aborderons plusieurs sujets, du PSG à mon métier de footballeur, de la Seleçao à mes passions en dehors des terrains. Et pour cette première, il me paraissait logique de revenir sur mes débuts au PSG, un club ambitieux que j’ai vu grandir.

Je suis arrivé en 2013 après une bonne saison avec la Roma. Quand j’ai entendu parler de l’intérêt de Paris à cette époque, j’étais content car le projet était très intéressant : un projet jeune, sur le long terme et très ambitieux, comme moi. J’avais 19 ans, je venais d’arriver en Europe, je voulais grandir avec un grand club ayant de grandes ambitions.

A cet âge-là, on change beaucoup. Nous footballeurs, on doit devenir mature très vite. C’est les premières années en équipe pro, on doit évoluer encore plus vite. Quand je suis arrivé à Paris c’est ce que j’ai fait. Il y avait de très bons joueurs, je savais que je devais patienter pour avoir ma place, et surtout apprendre de tous. A mon arrivée, Alex était devant moi dans la hiérarchie et je le savais.

L’évolution d’un joueur se fait surtout grâce aux joueurs que tu côtoies. Et moi j’ai cet état d’esprit : j’essaie d’apprendre tout le temps des gens que je considère, que j’apprécie, que j’admire. Tous les joueurs m’ont beaucoup apporté. Après c’est normal qu’on ait un peu plus d’affinités avec nos compatriotes. On parle la même langue, on mange la même chose, c’est plus facile ! Depuis le début j’ai une grande amitié, une fraternité même, avec Lucas. Thiago (Silva), lui, c’est mon idole depuis tout petit.  Si je suis venu à Paris, c’est surtout parce que j’avais envie de jouer et profiter de moments avec lui. Il y a eu aussi des joueurs qui ont été de vrais gars pour moi comme Blaise, Serge qui est un ami. Adrien aussi. On a presque vécu les mêmes choses.

En attendant de pouvoir faire mes preuves sur le terrain, j’ai toujours été tranquille. Si le coach me choisissait, même pour jouer latéral droit, ça voulait dire qu’il avait confiance en moi. Il parlait avec moi et je l’ai toujours bien pris. C’était un moment d’apprentissage pour moi. J’ai profité de ces opportunités pour me montrer aux supporters, au coach, au club. La meilleure des réponses est sur le terrain.

Aujourd’hui encore, je suis confronté à la concurrence avec Thiago Silva et Presnel Kimpembe. Je pense que si le coach dit qu’on peut être tous les trois titulaires, c’est parce qu’on fait du bon travail individuellement et aussi ensemble. C’est cette concurrence qui fait du bien à notre équipe. Pour avoir une équipe au top, il faut avoir des joueurs de très haut niveau, du titulaire au remplaçant. Je pense qu’Unai est en train de bien gérer ça, moi je dois me concentrer pour faire le maximum sur et en dehors du terrain.

J’ai la chance aujourd’hui d’être troisième capitaine du PSG. Je prends très à cœur mon rôle. Aujourd’hui, je connais bien la langue, le club et ses ambitions, mais aussi tous les gens qui travaillent ici, j’ai un bon rapport avec eux. C’est ça qui fait l’importance dans le vestiaire. C’est très important d’avoir dans l’équipe des gens qui savent apporter de la maturité, de la tranquillité et de la joie de vivre à la fois. Être capitaine est un exercice difficile. Quand il y a des choses qui ne vont pas bien, je dois savoir si c’est le moment de crier ou de parler gentiment à mon coéquipier.  C’est délicat parce qu’il faut dire ce qui ne va pas tout en veillant à ne pas faire mal. Il faut être très intelligent dans l’approche. On n’est pas psychologue, on est humain, donc on fait des erreurs. Un joueur de foot doit devenir mature très tôt. Il y a des métiers où le chef a plus de temps pour apprendre. Moi j’ai 23 ans et je suis troisième capitaine ici à Paris…

J’ai grandi en même temps que le club. Je ressens une grande fierté de faire partie de ce projet depuis 2013. J’ai déjà connu deux coaches, il y a beaucoup de grands joueurs qui sont passés, qui sont partis, il y en a d’autres qui sont arrivés maintenant.  Quand tu restes, que tu vois tous les gens passer, qui viennent et qui partent, des choses qui changent, qui s’améliorent…toi t’es là encore et…tu ressens de la fierté. Ce n’est pas seulement de se dire qu’on est là depuis le début mais aussi de savoir que ton travail est reconnu.

La montée en puissance du club est une très bonne chose. C’est la confirmation du projet. Il y a des choses encore à améliorer bien sûr mais le club est vraiment rentré dans une autre dimension, par rapport aux joueurs qui sont arrivés bien sûr, mais aussi par les résultats, les choses qu’on fait sur le terrain, le bon début de notre campagne de Ligue des champions. Pour moi c’est magnifique de faire partie de ce projet-là. J’ai connu de bons moments ici, j’ai vécu aussi des moments difficiles, mais je pense que tout ça fait partie du chemin. J’ai évolué en même temps que le PSG donc pour moi, particulièrement, ces moments sont magiques.

Avec le temps, mon amour pour Paris a grandi.

Marquinhos

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